Desperate

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Au lever du soleil, mes paupières s'ouvrirent lentement pour découvrir mes bras dans ceux de Nick. Nous étions habillés, c'était déjà un point positif mais ma mère devait m'attendre. Elle doit être inquiète. Alors j'ai quittée le lit sans dire aurevoir à Nick, amenant avec moi le peu d'habits que j'avais.

A mon arrivée, ma mère m'avait attendue dans le salon, les jambes croisées, des cernes sous les yeux, l'air déçu et questionné.

- T'étais passée où ? Me dit elle en fixant mes vêtements.

- Chez Charlie...

- Je savais pas que Charlie aimait porter des boxers. Ton père rentre cet après midi je te signale et tu te contentes de t'amuser ?!

- Je me suis pas amusée ! D'ailleurs, ce soir, moi et Charlie on va à la soirée.

- Votre soirée ridicule au bord de la mer ?

- On sera qu'un petit groupe maman...

- Mais tu crois que disparaitre une journée te donne l'autorisation d'aller à une fête ?! Hausse t'elle le son.

- Non... Mais c'est important.

- Trouves moi une excuse pour y aller je t'en prie !

- ... Je ne veux pas subir le regard entêté de papa ou ses mensonges, je veux être libre tu comprends ça ?

- Fais ce que tu veux... Je vais faire un tour à la mairie moi.

- D'accord...

Alors que ma mère partit, son sac sur l'épaule, un rouge à lèvres pétants et des talons à aiguilles, je m'apprêta à fouiller le bureau de mon père avant son arrivée pour éclaircir le passé, une dernière fois. Je tiens à cette histoire et je veux la clarifier, la rendre bouclée.

Mes mains dans les papiers, le regard agité, je tournais et retournais les dossiers pour trouver la preuve irréfutable du passé de Sancreek. Je força soudainement sur le seul tiroir fermé et je pensa à un secret caché à l'intérieur. Mon père avait toujours les derniers couteaux suisses éparpillés sur son bureau alors j'en prie un pour essayer de forcer le tiroir. Mais des pas résonnèrent en haut. Des pas discrets mais bruyants à la fois. Comme si quelqu'un marchait à la pointe des pieds. Peu après, je me rendis compte que ce n'était qu'une illusion quand j'eue vérifié l'étage.

Toujours dans ma débâcle, je pesais tout mon poids sur le couteau suisse pour que le tiroir cède. En vain, le tiroir craqua et je pu faufiler ma main pour attraper un revolver et quelques liasses de billets. Mais tout au fond était caché des lettres, couvertes de poussières dans des enveloppes jaunes par la vieillesse du papier. Sur toutes les lettres, il y avait marqué "Signé M.Ferry" et la date qui suivait le jour de son écriture. Je ressentis un choc, ma famille et celle de Nick s'échangeaient des lettres. J'en lis une, ensuite deux, puis trois jusqu'à me rendre compte que c'était des lettres de menace. Je ne savais plus qui accuser. Nous ou sa famille.

En vient cette fameuse soirée, mon père était entré à la maison et n'avait rien remarqué d'étrange dans son bureau. J'avais tout rangé comme j'avais trouvé et le tiroir ne paraissait pas fragile et cassé. Mon cœur qui tambourine contre ma poitrine, des papillons dans le ventre, j'appréhendais cette soirée où Nick allait s'y joindre. Les cheveux caressés par le vent, les yeux embellis d'une magnifique touche de mascara, les lèvres recouvertes d'un gloss étouffant et lourd, je marchais au rythme des pas de Charlie. Ses cheveux de feu, ses yeux de perles et sa peau blanche comme la neige, elle me lançait des regards d'espoir, comme si j'allais réussir ce que j'avais en tête. Arrivées au lieu, ma tête se défigura quand je vis Léana, assise au bord des vagues, riant avec Nick. Elle était splendide, séduisante, dans son sourire et sa façon de rire, elle était chaude comme la braise, parlant avec mon garçon des flammes. Ses cheveux devenus bruns (par une couleur) et sa peau huileuse plaisait bien à Nick. Jason était là, avec Lucas et il y avait Céleste, une amie proche de Charlie, c'était la seule autre fille que j'appréciais à part Charlie. Cette soirée consistait à se présenter au bord de la plage accompagné de son petit ami ou sa petite amie et Nick a dû se présenter avec elle... Mon cœur se brisa encore une fois, la nausée, le dégoût et une vague de jalousie m'envoûtèrent. Céleste sortait avec Lucas et plusieurs autres personnes allaient se présenter avant le début de la soirée mais j'avais prévue de partir loin du monde avec Nick pour passer une belle soirée mais je découvris la concurrente, une peste prête à tout, sans pitié, toxique et séduisante, à côté d'une fille des vagues, sentimentale, jalouse, fragile mais l'air conne, arrogante et superficielle de l'extérieur. Tout espoir s'effondra, sous le regard de Charlie qui était tout aussi déçue que moi... Je voulais rentrer mais je savais que mon père allait m'harceler de questions sur hier, ma mère a dû lui raconter. J'étais désespérée, au point de me sentir seule, désemparée, faible...

𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐭𝐞𝐬 𝐲𝐞𝐮𝐱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant