Past in Flames

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Un bruit sourd, sifflant, dangereux, meurtrier...  Une balle avait transpercée mon père ce soir là. La police est arrivée en sursaut par ma mère devenue folle et agitée. Elle paniquait. Mais je restais en haut, paralysée en regardant cette horrible scène. Qui aurait pu bien tirer ce soir là ? Ma famille ne méritait pas une telle vengeance, dure et froide.

Cela fait maintenant quelques jours que mon père était dans son lit d'hôpital. Je respirais enfin la fin des cours et ma mère essayait de gérer la ville comme elle le pouvait. Ma fatigue s'atténuait, je revivais, sans problèmes. Charlie m'appelait tout les deux jours pour avoir des nouvelles mais on essayait de se rendre visite tout les week-ends. Mais je n'ai aucune nouvelle de Nick, la police cherche encore le coupable de qui a tiré sur mon père et j'ai replongé dans l'écriture. 

Dans mon esprit, ma pensée était de plus en plus forte, je me questionnais de plus en plus, me disant de lâcher cette histoire d'amour. Mais j'aime Nick mais une frontière nous sépare. Il est le plus pauvre de la ville, je suis la plus riche. Mais je me sens faible maintenant, je me sens coupable d'avoir fait du mal à sa famille. Ils se vengent peut être de nous parce qu'ils auraient pu être riches à l'heure qu'il est. La jalousie est capable de tout, même de meurtre.

J'étais à ma fenêtre, regardant de ma chambre la belle eau brillante de la plage par un soleil de fin de journée. J'admirais chaque détails, chaque plies des nuages, chaque rayons du soleil et chaque ondulations de la mer. Je fixais les vagues comme je ressentais le vent frais embellir ma peau. Le rideau volait au dehors, ma fenêtre était ouverte, je me sentais libre et je m'imaginais en mouette, comment la vie serrait belle en mouette, voler et encore voler pour atteindre les nuages et là, on peut arriver au bout de nos rêves... 

Dans ma main, une simple lettre destinée à Nick. Je marchais dans la nuit, mes pieds tapant le sol d'une banlieue défavorisée, des détritus sur le bas côté, des maisons abîmées... Je me demandais comment Nick pouvait habiter ici. Je ne sais pas ce qu'il m'avait pris cette nuit. Je m'étais volatilisée de ma chambre, ma mère dormait et j'avais écrit une lettre pour la famille de Nick. Charlie savait son adresse et me l'avait confié par textos. Alors, un short blanc, un débardeur jaune poussin et mes cheveux en liberté, je soupira un coup en montant les escaliers menant à la porte d'entrée. Je ne savais pas qui allait ouvrir et comment il allait réagir. Mais j'entendais des cris, comme une dispute, alors après avoir toqué, j'attendis quelques secondes pour décider de refaire demi-tour mais la porte s'ouvrit brusquement, déclenchant un silence blanc dans la maison. La tête de Nick dépassait du cadre de la porte et je me retourna, face à lui. 

- Allison ? C'est bien ça ? Il y a un problème ?

Il sourit alors et je me mis à rougir. Il avait de douces et maigres pommettes, une peau luisante à la lueur de la lune et un regard de braise.

- Euh, Nick ?! (Je passa ma main dans les cheveux, embarrassée.)

- Oui ? Il est tard non ?

Il ouvrit soudainement la porte entièrement. 

- C'est pour toi. 

Je lui tendis la lettre et me fit signe de rentrer. A l'intérieur, des filets de pêche, un décor de marins, typique de sa famille. Il s'assit sur sa table ronde et débuta d'un air gêné. 

- C'est pour moi tu m'as dit ? 

- Euh, oui.

- Attends, je reviens deux secondes, bouges pas. 

Il se leva et partit dans le couloir. Disparu dans la pénombre, j'en profita pour faire le tour des lieux du regard. La cuisine était propre mais la poubelle était pleine qu'elle en débordait. Je fixais attentivement les papiers quand je vis une boîte de cartouches pour fusil, déchiquetée à côté d'autres déchets. Je ravala ma salive et compris quelque chose. Quelque chose que la police cherchait encore et ne trouvera peut être jamais. La famille de Nick a tiré sur mon père. Ca me semblait évident. Nick revint, la lettre à la main, les yeux plongés dans la lecture. Je me sentis en danger, étrangement.

- Désolé, je réglais quelque chose avec mon père... 

- Ne t'inquiètes pas... Répondis je en tournant des yeux. Je vais devoir te laisser.

- Oh pas de soucis, je viens de commencer la lettre mais quelque chose me chiffonne...

J'attendis encore quelques instants pour qu'il poursuit sa phrase mais je me leva, et il lança timidement :

- Tu m'aimes ? 

Je ne pouvais pas répondre, alors je décida de partir sans me poser de questions... J'espère que ma lettre arrangera le présent et démêlera le passé. J'avais avouée mes sentiments à Nick ce soir là, je lui avait expliqué tout, tout ce que je pensais... Et j'espère avoir sa réponse au plus vite... 

𝐒𝐨𝐮𝐬 𝐭𝐞𝐬 𝐲𝐞𝐮𝐱Où les histoires vivent. Découvrez maintenant