Chapitre 3

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Ce soir-là, Buck avait fait semblant de s'être endormi sur le canapé pour ne pas suivre Eddie dans sa chambre. Il avait senti ce dernier le couvrir.

¤¤¤

Un cri le réveilla. Il se leva et partit dans la chambre de Christopher, mais le petit dormait. En passant devant la chambre d'Eddie, il l'entendit crier. Il rentra et alla sur le lit.

- Eddie. Eddie ! Calmes-toi. C'est moi, Buck. Tu faisais un cauchemar.

Il se figea un instant quand son meilleur ami le prit dans ses bras, puis il lui caressa le dos.

- Tout va bien. Calmes-toi. Je suis là.
- Je vous avais perdu, Christopher et toi. J'étais seul.
- Tu n'es pas seul. Nous sommes là.

Il continua de lui caresser le dos, puis sa nuque jusqu'à ce qu'il soit complètement calmé.

Son ami s'était recouché comme il faut.

- Tu fais souvent ce genre de cauchemar ?
- Pas depuis quelques temps. Pas quand tu dors avec moi.

Il ne savait pas trop comment réagir à ça. Son ami savait-il ce qu'il sous entendait ?

- Eddie. Tu...
- Je ne sais pas trop pourquoi, mais j'ai besoin que tu sois là. Dans ma vie, dans ma maison, dans mon lit. Tu es mon meilleur ami. Mon fils t'adore. Les autres nous ont dit qu'on était une famille et je pense qu'ils ont raison. Je n'ai jamais vu Christopher aussi heureux que depuis que nous passons tout notre temps ensembles. Comme quand tu lui prépares ses tartines, quand tu lui lis une histoire. Et je me sens bien quand tu me soutiens ainsi. Par moment, l'handicap de mon fils, ses devoirs et autres, je me perd, mais quand tu es là, je sais que je peux gérer.

Il était touché, ému par ce qu'il entendait, mais cela le rendit encore plus confus. Il se figea en le sentant caresser sa main droite.

- Je sais que je vais te demander quelque d'étrange pour des meilleurs amis, surtout que je ne sais pas où cela va nous mener, mais reste vivre avec nous.

Il sentit son coeur se fendre. Eddie ne le verrait jamais comme un amant, mais juste un meilleur ami. Mais il ne pouvait pas refuser son offre après l'avoir entendu.

- D'accord.

¤¤¤

- Tu es un idiot Evan.
- Merci Maddie.
- Comment peux-tu aller vivre avec lui en cachant tes sentiments ? Tu ne pourras pas. Tu vas craquer ou devenir fou.
- N'exagères pas.
- Je n'exagère pas. Tu dors avec lui. Il n'y a qu'aux toilettes et à la salle de bain que tu es seul. Quoique, je pense que même à la salle de bain, vous devez rentrer comme si de rien n'était quand il y a l'autre.

Il grimaça. C'était déjà arrivé.

- Je sais tout ça Maddie, mais je ne pouvais pas les laisser après ce qu'il m'a dit. Il a besoin de moi. Ils ont besoin de moi.
- Et ce que toi tu as besoin, tu y as pensé ?
- Ils passent en priorité.
- Je ne peux que te souhaiter du courage.
- Merci.

Il posa un baiser sur le front de sa sœur.

¤¤¤

Ils revenaient d'intervention. Leur garde était terminée.

- On va chercher Christopher puis on va chez ma grand-mère.
- Je ne pense pas qu'aller chez ta grand-mère soit ma place. Tu dois y aller seulement avec ton fils.
- Buck, nous sommes une famille. Ma grand-mère a envie de te connaître.

Quand son ami posait ses mains ainsi sur ses épaules, quand il le regardait ainsi, il craquait à chaque fois.

- D'accord.

En détourna le regard, il vit Bobby et Hen les regarder.

- Quoi ?
- C'est officiel entre vous ? Demanda Hen.
- Comment ça ? Demanda son ami.
- Vous êtes ensembles ? Demanda Bobby.

Il sentit son coeur battre plus vite.

- Non, nous sommes des meilleurs amis qui vivent ensembles. C'est tout. Répondit-il.

C'était tout. Et ce ne sera jamais autrement.

Le feu du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant