Chapitre 15

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Eddie sortit de l'hôpital. Il avait l'impression de ne plus pouvoir respirer, qu'on lui écrasait le cœur dans un étau. Des larmes glissaient le long de ses joues.

C'était un cauchemar. Cela ne pouvait pas en être autrement. Il avait perdu sa femme, la mère de son fils, il n'y avait même pas un an dans cet hôpital. Il ne pouvait pas y perdre son homme aujourd'hui.

Son homme. Evan était son compagnon, pas simplement son amant. Ce dernier avait eu le courage de lui avouer ses sentiments alors que lui ne s'était pas senti prêt. À cause de cela, il l'avait blessé. Pourtant, il tenait à lui bien plus que ce qu'il disait, mais il avait peur du bonheur qu'il vivait.

Au départ, il pensait que c'était juste un fort attachement étant donné qu'Evan était présent à ses côtes presque vingt-quatre heures sur vingt-quatre. Puis il s'était rendu compte qu'il ne supportait pas d'être loin de lui, qu'un autre que lui soit à ses côtés. La seule façon à laquelle il avait pensé pour lui montrer sa possessivité, c'était de l'embrasser. Il n'avait jamais embrassé un homme, c'était sa première fois. Il l'avait fait sur un coup de tête poussé par sa jalousie, pourtant il avait énormément aimé. Il avait alors pensé qu'il était en manque d'un contact féminin. Mais plus il l'embrassait, plus il le désirait. Il adorait son odeur. Il aimait fondre son regard dans le sien. Il aimait dormir contre lui, ou dans ses bras. Il aimait caresser sa nuque ou une de ses épaules lorsqu'ils regardaient la télé. Puis il adorait voir Evan avec Christopher. Quand ils étaient tous les trois, il se sentait bien. Heureux même. Ils étaient une famille.

- Diaz.
- Je ne peux pas le perdre. Je ne veux pas le perdre, capitaine. Evan est toute ma vie avec Christopher.
- Diaz, respires.

Son capitaine posa ses mains sur ses épaules.

- Respires. Buck est fort. Il va s'en sortir.
- Vous n'y croyez pas vous-même.

Il passa sa main droite sur son visage.

- Je vais perdre mon compagnon et mon fils va perdre son second père.

Il se figea sous le regard noir de son capitaine qui lui retint de nouveau les épaules, mais cette fois-ci avec force.

- Je t'interdis de dire ça. Buck va s'en sortir. Il va sortir du coma et va nous rendre fou le temps qu'il devra se reposer avant de revenir au travail. Tu m'entends ? J'ai déjà perdu un fils, je n'en perdrais pas un autre. Maintenant, si tu tiens réellement à lui, vas dans la salle d'attente, et prends ton tour pour aller à ses côtés. Il peut nous entendre, alors il faut qu'il sache que nous sommes là.

Sur ce, son capitaine rentra dans l'hôpital.

Il n'avait pas besoin de réfléchir, il allait rentrer et attendre son tour, par contre, il allait appeler sa grand-mère pour savoir si elle pouvait garder son fils.

*****

Bobby avait craqué. Après l'annonce du médecin, il était sorti pour dire ce qu'il pensait à Diaz, mais ce dernier l'avait surpris dans ses paroles. Il lui avait donc dit quoi faire puis il était rentré et parti dans les toilettes pour pleurer. Il n'avait pas pu se contenir. Il avait peur de perdre Buck. Il était comme un fils pour lui. Il n'était pas sûr de pouvoir supporter de perdre un autre fils.

Il se leva puis après s'être nettoyé le visage, il retourna dans la salle d'attente. Il s'assit auprès d'Athena. Sa femme lui prit sa main droite et la lui serra tendrement, lui donnant son soutient.

Maddie sortit de la chambre de son frère, elle était mal. Il se leva et la prit dans ses bras.

Le feu du coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant