Le feu du coeur

Chapitre 22

Eddie s'était réveillé plusieurs fois dans la nuit. Il avait peur que la présence d'Evan soit un rêve. Il serrait toujours ses doigts avant de fermer les yeux à nouveau.

La dernière fois qu'il s'était réveillé, il s'était rapproché de son ancien amant pour respirer l'odeur de son after-shave.

À son réveil, il était toujours aussi proche de lui. Il s'était lentement reculé pour ne pas le réveiller puis il s'était levé pour s'occuper de son fils.

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En revenant chez lui, il vérifia si Evan était réveillé, mais ce dernier dormait encore. Il alla donc lui préparer son petit-déjeuner.

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En allant, avec le plateau du petit-déjeuner dans la chambre, il vit son amant se réveiller. Ce que cela lui avait manqué de ne plus le voir se réveiller. Il adorait voir son petit sourire alors qu'il ouvrait les yeux, puis il aimait le voir s'étirer puis passer une main dans ses cheveux.

- Bonjour Eddie.
- Bonjour Evan. Petit-déjeuner au lit.
- Merci.

Il posa le plateau sur le lit

- Tu as bien dormi ? Tu n'as pas eu mal ?
- Ça aller.
- N'hésites pas à me réveiller si tu as mal. Je vais te chercher tes médicaments.
- D'accord. Merci.

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Il était mal. Il devait tellement prendre sur lui pour éviter de faire une bêtise quand il déshabillait, lavait puis rhabillait Evan, qu'il tremblait encore alors qu'il ouvrait la porte à leur capitaine.

- Eddie, tout va bien ?
- Oui.

Il ne pouvait pas lui avouer que c'était une torture de s'occuper de son ancien amant. Qu'il se retenait de l'embrasser, de le caresser à chaque fois qu'il le tenait dans les bras, le déshabiller...

- Eddie ?
- Evan sera content de vous voir. Entrez.
- Tiens. J'ai préparé le plat préféré de Buck. Ainsi que des biscuits.
- Merci, c'est très gentil. Je vais poser ça dans la cuisine. Allez le voir. Il est dans la chambre. C'est la seconde porte à droite.
- D'accord.

Il avait invité leur capitaine, car il savait qu'Evan l'estimait. Il montrait aussi à ce dernier qu'il n'était plus jaloux de leur lien.

*****

Bobby entra dans la chambre. Il sourit en voyant Buck regarder un dessin animé.

- Je ne te dérange pas.
- Bobby !

Il sourit un peu plus devant la joie du jeune homme. Il prit la chaise qu'il y avait et l'approcha du lit puis il s'y assit.

- Comment tu te sens ?
- Ça va. Un peu douloureux quand je dois me changer, même si Eddie fait attention en soulevant mon bras.
- Il est à tes petits soins.
- Oui. Il est très attentionné.
- C'est bien.
- Ah, regardes ce qu'a fait Christopher pour moi. C'est dans cette pochette.

Il prit la pochette en question et l'ouvrit.

- Il se débrouille bien.
- Oui.
- Il t'aime énormément.
- Tout comme je l'aime.
- Tu fais un bon second père. En parlant de ça. Buck, une fois tu m'as dit que j'étais l'une des personnes les plus importantes de ta vie. Je n'ai pas eu l'occasion de te répondre. Quand je t'ai vu sous ces décombres, j'ai cru que je ne pourrais jamais te donner une réponse. Buck, tu es aussi une des personnes les plus importantes de ma vie. Je te considère comme mon fils, c'est pourquoi je suis un peu dur avec toi. Je tiens à toi.
- Moi aussi Bobby.

Il lui serra sa main. Il avait sa gorge serrée. Il avait eu si peur de le perdre. Ses émotions étaient à fleur de peau après lui avoir dit ce qu'il ressentait.

*****¤¤¤

Buck regardait la télé. Bobby était parti. Eddie les avait laissé seul un moment. Avant de venir parler avec eux.

- Evan, tes médicaments. Manges aussi quelques biscuits. C'est le capitaine qui les a fait.
- Merci. Pas seulement pour m'avoir apporté ça, mais aussi pour avoir invité Bobby, je sais, enfin quand nous étions ensemble, tu n'aimais pas trop que je sois proche de lui alors...
- Je sais qui compte pour toi. Il est ton père de cœur, comme tu l'es pour Christopher. Je l'ai compris. Vous avez besoin de vous voir. Il pourra revenir quand il voudra.
- Merci, vraiment.
- Je t'en prie. Je ferai tout pour toi.

Il était très touché par ses paroles. Il tombait encore plus amoureux de lui quand il agissait ainsi. Il languissait de pouvoir l'embrasser car au fond de lui, il espérait qu'Eddie l'aime vraiment.