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-       Jordan, il faut que tu vois un médecin, dis-je en reprenant mes esprits. Je... que s'est-il passé, dis-je en accourant vers lui.

-       Je... Azel... la balle n'est pas ressortie... je ne peux pas aller à l'hôpital dans ces cond...

Il arrête de parler à bout de souffle. La blessure est logée dans le grand pectoral entre l'épaule et le cou. Le sang ne cesse d'affluer.

-       Comment t'aider... ? je demande perdue. Que t'est-il arrivé ?

-       Azelia, il faut que tu retires la balle, souffle-t-il d'un ton suppliant. Tu dois me la retirer...

J'ai la tête qui tourne. La vue de tout ce sang me donne des sueurs froides et une envie de vomir. Je sens que je vais faire une crise d'angoisse.

-       Azel...

-       Je ne sais pas faire ça... tu peux pas me demander ça...

-       Si je vais à l'hôpital avec une balle, la police sera alertée... s'ils alerte la policent, on va me poser des questions... quelqu'un viendra... terminer le travail...

-       Qui t'a fait cela ?

-       Azelia, je te promets de tout t'expliquer, gémit-il. Mais il faut que tu retires la balle...

-       D'accord, d'accord, dis-je nerveusement. Je fais quoi ?

-       Amène ta trousse de premier secours et des serviettes...

-       Okay...

Je laisse Jordan et je vais dans la salle de bain. Je tremble de tout mon être, je suis choquée mais je n'arrête pas de me dire que Jordan compte sur moi.

J'ouvre le placard où je range certains effets et médicaments et j'en sors la trousse de premier secours. Je prends également un flacon d'antalgique et un lot de serviettes propres que je ramène sur le balcon. Je les pose à côté de Jordan et je retourne dans la chambre prendre une bouteille d'eau qui était sur ma table de chevet.

Je retourne voir Jordan par la suite.

-       Prends ces comprimés, ça peut t'aider.

-       Merci...

Il prend deux comprimés. Il avale difficilement. Ça me brise le cœur...

-       Jordan, je peux appeler un ami infirmier, il est très discret, il pour...

-       Azelia, il... c'est hors de question, souffle-t-il.

-       Mais...

-       Retire moi... cette balle s'il te plaît.

Son ton suppliant atteste de sa douleur. Cela me brise le cœur.

Là, je me mets à paniquer.

-       Je... je n'y arriverais pas, dis-je en fondant en larmes.

-       Azel, il faut que tu te ressaisis...

Je renifle et ferme les yeux. Il me faut quelques secondes pour arrêter de pleurnicher.

-       Je fais comment ?

-       Verse de l'alcool dessus pour... pour voir comment c'est, me dit-il difficilement.

Je m'exécute après avoir enlevé son haut à l'aide de ciseaux. Je prends en serviette propre et lui essuie le torse. Son visage est déformé par la douleur lorsque je verse de l'alcool sur le trou béant.

Changes / JBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant