Changes / JB

62.

Justin Bieber Point of view.

- Tu veux boire quelque chose ? me demande mon père en me regardant.

- Ouais, je veux bien du café, dis-je la voix enrouée.

- Okay, il y a des muffins dans le paquet de la boulangerie.

- Okay.

Je soufflais et laissais ma tête basculer en arrière. J'avais passé une mauvaise nuit. Je dormais mal ces derniers jours. Je dormais mal quand Azelia n'était pas avec moi.

Je suis tellement énervée après elle, après moi, à cause de toute cette situation...

Mon père se met à me faire mon café pendant que j'attrape le paquet pour en sortis un muffin au chocolat avant de mordre dedans. Quelques minutes après il vient poser mon café en face de moi et je le remercie avec un sourire.

Jeremy Bieber s'installe ensuite en face de moi pour discuter.

- Alors ces vacances au Brésil, ça a été.

- Oui, c'était reposant. On a passé de bon moment... enfin ça s'était avant cette foutue dispute.

- Justin... je sais que tu ne vas pas apprécier ce que je vais te dire mais là, tu te bats contre toi-même. Ta femme n'a rien à se reprocher. C'est ton ego qui parle.

- Tu ne comprends pas, dis-je agacé en reposant le muffin.

- Explique-moi ton point de vue alors. Je veux t'aider mais ce n'est pas possible si tu te braques.

- Je connais Azelia. Si elle n'avait pas vu ce gars une seconde fois, elle ne m'aurait rien dit. Je n'aurais jamais eu connaissance de cette histoire.

- Là, tu en as connaissance et est-ce que ça change quelques choses à ta vie ? Non, au contraire. Tu gâches simplement du temps que tu devrais consacrer à ta femme et tes enfants. Je comprends que ton ego soit touché. Elle aurait pu t'en parler plus tôt mais Drew cette histoire date. Elle ne te connaissait même pas à l'époque. Tu n'as pas le droit de lui en vouloir par rapport à son passé. Elle accepte bien le tien.

Je souffle agacé. Je déteste quand il a raison.

- Ton agacement est compréhensif mais tu n'as pas le droit de prendre tes distances. Ce comportement n'est celui d'un époux. Qu'importe la situation, tu as le devoir de rester auprès de ta femme. Je sais à quel point tu aimes ta femme et je veux t'éviter de reproduire les erreurs que j'ai commis avec ta mère. Ta place est auprès de ta femme.

- Tu me chasses de chez toi, je lâche sous le ton de la rigolade.

Il lâche un rire avant de prendre une gorgée d'eau. L'avantage d'être proche de mon père a permis d'établir une relation de confiance entre lui et moi alors c'est facile pour moi de me confier à lui.

- Je ne veux juste pas que tu aies des regrets. Azel est une gentille fille, tu ne trouveras pas mieux.

- Je sais. Je l'aime papa, c'est pour ça que j'ai de tels réactions. Quand il s'agit d'elle, je suis facilement hors de moi.

- Mais tu dois contrôler ça. Ta femme, c'est une Bugatti, tous les hommes veulent une Bugatti. Même quand ça ne va pas, tu restes auprès d'elle et tu lui fais confiance. Si tu commences à l'habituer à ton absence, un autre ne se gênera pas de lui porter l'attention qu'elle mérite et à partir de ce moment-là, tu la perdras.

- Tu n'as pas tort, je finis par avouer.

- Maintenant rentre chez toi, me dit-il.

- Tu me chasses déjà ? je demande en riant.