35. Ellipse.

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- Cette nouvelle image du "parfait homme", vous la cultivez, vous la soignez énormément ces dernières années, fit remarquer le journaliste en regardant Justin.

- Bien sûr, réponds mon mari avec un sourire. Beaucoup de gens me regardent en permanence. J'ai ma femme qui compte énormément dans ma vie donc j'essaie donc d'être la meilleure version de moi-même. J'ai envie qu'elle soit fière de l'homme qu'elle a épousé. J'espère que j'inspire le maximum de personnes.

- Dans un dernier article de People, vous vous dîtes être épié, observé en permanence... Est-ce ce n'est pas compliqué à gérer ?

- Ça peut l'être si. Il faut être fort face à ça sinon un rien peut vous affecter. Ma vie de couple a l'air de beaucoup intéressé le grand public, il nous est difficile aujourd'hui de sortir dans la rue même pour prendre l'air. Donc ce n'est pas simple. Je ne suis pas parfait, parfois il y a des choses qui me touchent, m'ennuient. Mais c'est ainsi... Par exemple, quand j'ai laissé pousser ma moustache, c'était la folie. J'avais juste envie d'essayer un nouveau truc comme n'importe qui ! Ça m'a paru bizarre tout ce buzz mais je le comprends.

Je suis l'entrevue entre Justin et Jimmy Fallon depuis les loges et je ne peux pas m'empêcher de sourire face aux réponses qu'il donne... il a l'air si bienveillant...

- Maintenant, passons à un sujet croustillant que beaucoup de personnes attendent. Tu es venu accompagné aujourd'hui, non ?

Justin regarde autour de lui, les personnes qui crient.

- Apparemment, oui.

- Donc nous allons accueillir Azelia Bieber ?

- Avec plaisir !

Je ferme les yeux et souffle longuement comme si ça pouvait m'aider à déstresser. Je suis tellement angoissée.

Notre premier plateau télé ensemble après presque deux ans de mariage...

Le temps est passé si... vite !

On dit que la première année de mariage est la plus difficile.

C'est la phrase la plus véridique qui existe.

Je suis convaincue que si je n'aimais pas Justin autant qu'il m'aime, notre couple n'aurait pas durée ; on se serait séparé depuis un moment.

Je lui en ai voulu, je lui en ai voulu de toute mon âme lorsque Jordan s'est fait arrêter. Je crois que je n'avais pas mesuré l'étendu du mal que m'avait fait ce dernier... je crois que j'étais dans le déni.

Ma convalescence suite à mes blessures par balle m'a entrainé au fond du gouffre. Les antidouleurs, les opioïdes, il n'en a pas fallu plus pour me faire replonger dans la drogue... si Justin n'avait pas été là... je crois que je serais redevenue la junkie que je haie tant.

Je lui en ai voulu pourtant. Je lui en ai voulu de freiner mes ardeurs, de m'empêcher de prendre des médicaments alors que la douleur me rongeait de l'intérieur...

J'avais sous-estimé mes blessures par balles. Elles ont failli me détruire.

En guérissant, elles ont laissés place à beaucoup de colère... de la colère que je dirigeais vers celui qui était le plus proche de moi, c'est-à-dire mon mari...

Il m'a fallu du temps pour rediriger ma colère... il m'a fallu du temps pour réaliser que je m'en prenais à la mauvaise personne...

Pour réaliser, il a fallu que je fasse face à Jordan. J'ai été le voir en prison et ce n'est qu'à ce moment-là que j'ai réalisé l'étendu du traumatisme auquel j'avais été exposé au soir du nouvel an.

Changes / JBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant