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Justin Bieber Point of view.

Une semaine après son accouchement, la situation n'avait pas beaucoup changé. Azelia était toujours plongé dans ce pseudo « coma » et le cœur de notre fils montrait de grand signe de détresse. Il était petit, fragile et il avait besoin de temps. Azelia restait stable. Les médecins lui faisaient des tonnes d'examens tous les jours et attendaient le bon moment pour arrêter le traitement qui la maintenait dans cet état végétatif.

Hier, comme chaque soir, j'étais rentrée dormir à la maison avec Kenna. La journée elle restait avec ma mère et la nounou et moi je retournais à la clinique. Dernièrement, elle devenait grincheuse. Je crois qu'elle commence à ressentir l'absence de sa maman et ça ne lui plait pas. J'essaie comme je peux de combler ce manque mais c'est très compliqué étant donné que moi-même j'ai beaucoup de mal.

Lorsque je me garais dans le parking de l'hôpital, mon téléphone se mit à sonner et je décrochais après avoir vu le prénom de Selena. Elle m'appelait chaque matin pour prendre connaissance de l'état de ma femme. D'après ce que j'avais compris, elle l'avait aidé lorsque la grossesse a dégénéré et je lui en serait éternellement reconnaissant. C'est une fille bien malgré tout.

-             Allo.

-             Justin, tu vas bien ?

-             Bof, comme d'habitude. Et toi ?

-             Ça va ! Je venais aux nouvelles, ça va mieux pour Azelia ?

-             Les médecins disent qu'elle est stable. On doit attendre.

-             Et le bébé ?

-             Même état, pas de vrais changements.

-             Ça doit être compliqués pour toi, je suis désolée que tu aies à vivre cela.

-             Merci, c'est gentil.

-             Si tu as besoin de quoi que ce soit, sache que je suis là pour toi.

-             Merci beaucoup, Sel. Hum... et tout va bien pour toi ?

-             Oui, c'est gentil de demander.

-             Cool.

Je finis par raccrocher puis je me détachais et je sortais de mon véhicule. J'aperçus la voiture de Dembe qui reste auprès de Azelia pour assurer sa sécurité. Celle de sa mère était là aussi.

Je suis vraiment reconnaissant que ma femme et mon fils soit en vie mais je ne peux pas m'empêcher d'être en colère. J'ai la haine en ce moment. J'ai la haine d'être dans le doute, d'être perdu de ne pas savoir ce qui va se passer. À tout moment on peut m'annoncer un décès et ça me met hors de moi. Mon côté surprotecteur refait surface... et ça me fait peur. Cet part de ma personnalité n'est pas la plus belle car elle me rend possessif et dominant et je ne veux vraiment pas en arriver là avec ma femme.

Je prends la décision d'Azelia comme une trahison.  Très peu de gens peuvent me comprendre mais c'est mon ressenti. Je suis heureux que notre bébé soit en vie mais je sais que je n'aurais pas eu la même réaction si Azelia était morte. Elle ne m'a pas laissé le choix, elle m'a mis à l'écart. On est censé être une équipe mais j'ai l'impression que ça ne sera jamais le cas.

J'ai besoin que ma partenaire soit un peu plus égoïste, qu'elle ait un minimum d'instinct de survie. Savoir qu'elle s'en fiche de moi, qu'elle s'en fiche de ne plus être près de moi me rend dingue.

Je sais qu'elle m'aime mais ce qu'elle fait ne me convient plus... ça m'avait rendu malade de la voir dans un lit d'hôpital à cause de balles qui m'était destiné... ça me rend encore plus dingue aujourd'hui.

Changes / JBOù les histoires vivent. Découvrez maintenant