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Extérieur.

Saijo sort de sa chambre sans qu'on ait besoin de l'avoir réveillé, ni qu'on soit venue le chercher, grande première dans la vie de l'adolescent, il rejoint la cafétéria le pas léger où il déjeune rapidement. Le sourire peint sur ses lèvres ne maigrissait pas, là aussi le spectacle était exceptionnel. Il avait prévenu son aîné qu'il arriverait dans la matinée vers dix heures trente, onze heures environ, et il s'agit là de l'unique raison de sa bonne humeur et de son incroyable sourire.

«-T'es déjà debout Saijo ? T'es tomber du lit ou quoi, il se passe quoi ? Demande rapidement Mei en s'asseyant à la volé sur la chaise en face de l'asiatique.

- Bonjour Mei, je vais très bien et toi ? Merci de demander. Répond-t-il enjoué, le ton ironique.

- Ah ! Bonjour Monsieur, alors ?

- Je vais chez quelqu'un c'est pour ça...

- Comment tu fais trop le mec mystérieux ! Notre petit Saijo ne serait-il pas amoureux par tout hasard ?

- Je t'en pose des questions moi ? Puis, je fais ce que je veux de ma vie, tu n'es aucunement concernée donc tu n'as pas besoin d'en savoir plus.

- Oui, tu viens tout juste de le faire.

- ...Ça ne te regarde pas, salut ! À vendredi !

- D'accord, à vendredi Sai !»

L'ébène lui sourit adorablement avant qu'il ne reparte dans sa chambre en quatrième vitesse récupérer sa valise et son sac, déjà préparé depuis l'annonce de cette petite invitation, avant de descendre, cette fois-ci il prévient l'une des soignante qu'il ne reviendra pas avant la fin de semaine prochaine. Puis, il quitte ce qu'il se plaît à appeler "prison pour les fous" non sans se précipiter afin de pouvoir attraper le premier bus et arriver le plus tôt possible chez l'homme ayant le pouvoir de faire s'emballer son pauvre petit cœur rien qu'à sa vue. Il se rend à l'arrêt de bus et monte dans celui qui va l'amener près de chez l'élu de son cœur, ce petit privilégié, après avoir mis sa valise dans la soute avec l'aide précieuse du chauffeur de bus. Le garçon à la chevelure obscure s'installe par la suite près de la sortie centrale du véhicule, les écouteurs vissés aux oreilles, le regard perdu dehors et l'esprit focalisé toujours sur cette même personne, espérant faire passer le temps plus rapidement, bien trop excité à l'idée simple de voir Lenny. Il descend une quinzaine de minutes après, récupère sa valise avant de souffler un bon coup, il se sent soudainement envahi par une vague de stress, il est légèrement effrayé à l'idée de voir son aîné sans savoir comment se comporter avec celui-ci. L'arrêt est pile en face du petit chemin en graviers qui mène chez la tante à Lenny.

°
Discussion avec Lenny-ah

Me
Je traverse la route, je remonte le petit chemin et je suis là. A tout de suite ~

°

L'ébène remet son téléphone dans sa poche et fait ce qu'il doit faire, à savoir ; traverser la petite route et remonter le chemin jusqu'au corps de ferme, et ce malgré ses jambes bien décidées à trembloter. Lenny lui, n'a pas entendu son téléphone dû à la musique trop forte qu'il écoute, comme toujours, et du fait qu'il est occupé à finir de faire sa valise. Il relève la tête qu'au moment où il entend sa tante lui crier dessus du bas marches. Si bien qu'il sursaute avant d'expirer un grand coup.

«- Lenny, descends s'il te plaît, je crois bien qu'il y a quelqu'un pour toi !»

Le cœur du châtain se met soudainement à s'emballer dans sa poitrine et il dépose son col roulé dans sa valise répondant à sa tante fortement. Un grand sourire venant fendre ses lèvres.

InternatOù les histoires vivent. Découvrez maintenant