La pluie et l'orage continuaient de faire rage, à l'extérieur mais mes pensées et ma tristesse s'étaient apaisé. J'étais bien là, les yeux fermés le front contre son torse alors qu'il me caressait le dos doucement. Il avait réussi à m'apaiser pour de bon. Je n'avais plus peur de partir parce qu'il serait là pour me retenir, pour m'aider à gagner. Je le pensais vraiment, plutôt que de penser à ce que nous avions partagés, ses baisés enfièvrés que je n'avais pas pu m'empêcher d'adorer comme je l'adorais lui. Je m'étais redressé, il avait toujours la main dans mon dos, toujours l'autre tenant la mienne et jouant avec mes doigts comme il en avait pris l'habitude maintenant.
Il était beau, magnifique même à la lumière sombre du temps qu'il faisait dehors, il me souriait avec douceur et embrassa mon front avec tendresse. Il était parfait. Pas seulement à cette instant mais depuis le début, depuis que nos regards s'étaient croisés pour la première fois à la cafétéria. Je me suis mis à caresser son visage, imprimant chaque courbe délicate dans ma mémoire pour les tracer et les retracer encore. Il riait sous les chatouilles de mes doigts et les embrassa délicatement.
Ce moment était parfait, magique, je me croyais dans un rêve que mon cerveau aurait créé à ma mort mais alors qu'il posait ses lèvres sur les miennes une fois de plus, je n'eus plus aucun doute sur la sincérité et la véracité de ce moment privilégié. Je répondis une nano-seconde plus tard, passant mes mains sur sa nuque tandis que les siennes dans mon dos, rapprochaient son corps du mien.
J'avais l'impression que plus je l'embrassais, plus je perdais de mes problèmes et de ma tristesse. Il était comme un pansement sur tous mes maux. Mais surtout plus je l'embrassais et plus j'aimais ça. Son corps contre le mien, ses mains qui me rapprochaient toujours plus comme si ce n'était toujours pas assez. Je m'étais reculé pour reprendre mon souffle emboîté contre lui, au plus proche. Je déposa un baisé contre sa mâchoire avant de me blottir contre lui et disparaître au milieux de nos corps emmêlés.
Puis j'ai réalisé, j'ai réalisé qu'il n'était pas seul, qu'il en aimait une autre et alors tous m'a accablé de nouveau. Contre son corps, je me demandais comment il réagirait face à elle, il était facile de l'ignorer lorsqu'elle était loin mais quand serait il quand il sera face à elle. Liam était quelqu'un de doux qui n'aimait pas faire de mal aux autres il ne réussirait jamais à la quitter comme ça. J'étais de nouveau plongé dans la mélasse sombre de mes pensées, rien n'irai bien en fin de compte.
- Je voudrais que ce moment dure jusqu'à la fin des temps, murmura-t-il.
J'ai souris un peu, ses mots m'avaient percutés, pourtant je ne pouvais pas arrêter de penser à Manuela.
- Tout va bien ?, me demanda-t-il sur le même ton.
Je l'ai regardé un moment me redressant vraiment. L'un à côté de l'autre, toujours collés.
- Tu as reparlé à ta petite amie ?, demandais-je.
Il me regarda longuement essayant de lire dans mes pensées.
- Non, pas depuis qu'on s'est parlé pour la première fois, m'avoua-t-il.
- Et qu'est ce que tu fera quand elle reviendra ?, demandais-je d'une petite voix.
Je n'avais pas vraiment envie d'entendre la réponse. Mais j'avais besoin de savoir que je n'étais pas que quelques baisés durant un été.
- Je lui dirai qu'elle portait bien son surnom et que c'est terminé pour de bon, me dit-il comme-ci c'était évident pour lui.
Je fronçais les sourcils. Alors il était déjà prêt ? Il se mit à rire franchement et embrassa mon front.
- Quand je suis avec elle, commença-t-il. J'ai envie d'être invisible pour éviter d'avoir affaires à ses remarques. Quand je suis avec toi... J'ai envie que tu me regarde, j'ai envie d'être vue parce que toi tu me vois comme quelqu'un de bien, comme quelqu'un de... beau. Quelqu'un à la hauteur de ce que tu veux, de ce que tu es.
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Áilleacht
RomanceC'est temps-ci, pour sa famille du moins, Gus était morose, triste, dans les nuages. En réalité, il s'ennuyait. Sa vie lui semblait sans grand intérêt et cet été là ne ferait pas exception, surtout que ses amis partaient. C'est temps-ci, pour ses p...