J'avais délaissé mon téléphone pour passer un peu de temps avec ma mère, elle voulait de l'aide pour le jardin et, alors que mon père était au travail, je m'étais proposé avec plaisir. Elle avait décidé de planter de nouveaux rosiers près du kiosque en bois, devant la maison. J'avais creusé toute la matinée, elle avait planté, nous avions bien travaillé. Elle m'avait dit que le kiosque était un cadeau de mon père pour elle et moi, le lendemain de ma naissance alors qu'il devait nous laisser nous reposer, il avait commencé le jolie endroit pour s'occuper l'esprit, lorsque j'étais dehors, je l'utilisais sans arrêt.
- Si tu allais promener Doug ? Il a l'air impatient le pauvre, me signala-t-elle en riant.
Doug faisait des tours sur lui même depuis au moins une demi heure, la laisse dans la gueule. Il voulait se promener un peu.
- Je te préviens, on marche aujourd'hui !, m'exclamais-je.
Il a semblait me comprendre puisque quand j'ai enlevé sa laisse, il trottait juste un peu restant près de moi, simplement heureux de voir d'autres paysages que le jardin. Je regardais la ville vivre, la quincaillerie avait renouvelé son stock apparemment, certains cartons plein était encore dehors.
- Tu le laisse porter les boîtes seul, attention à son dos tout de même, avait dit une vielle dame.
J'ai eue un choc en voyant le garçon du lycée apparaître en roulant des yeux. Il était donc là, il habitait ici ? Je n'étais pas le seul humain de moins de 40 ans de cette ville ? On parlait de lui et il n'aimait apparemment pas ça. Je me suis éloigné sur le ponton, laissant Doug jouer avec les mouettes. Je pouvais le détailler. Il était grand peut-être un peu plus grand que moi, il semblait à la fois frêle et fragile mais portait des cartons, de matériel de bricolage qui me semblait lourd comme si c'était un pack de bouteille d'eau vide.
Il portait une chemise en coton à courte manche bleue foncé avec une plaquette nominative, un jean clair délavé et des converse montante bleue usé. Autour de la taille, il avait une ceinture de bricolage usé aussi avec une étiquetteuse, une paire de ciseaux, des tournevis et des pinces de je ne connaissais même pas l'utilité. Ses tâches de rousseurs sur ses pommettes faisait ressortir la couleur de ses cheveux en bataille aujourd'hui. Ses yeux étaient toujours aussi indescriptible, quoique légèrement plus terne que l'autre jour mais toujours aussi intimidant et extrêmement envoûtant. Il comptait et recomptait les boites à l'entrée en lisant les inscriptions sur les côtés des cartons.
- Il me manque un carton de chaque, dit-il alors en direction de la boutique.
- Quoi ?, demanda le quincailler.
- Impossible j'ai vérifier deux fois moi même, s'exclama un vieux monsieur en bougonnant.
- Le bateau est complètement vide ?, demanda Gus.
- Oui entièrement, lui confirma le quincailler qui devait être son père.
- Alors il m'en manque. J'ai déplacé 38 cartons il en reste 4 à ranger à l'arrière alors que j'avais commandé pour 44 cartons de marchandises, trois cartons de clous et trois cartons de vis en tout genre qui devait contenir une commande spéciale de monsieur Flinch pour sa terrasse. Ce qui veut dire qu'il me manque deux cartons !
- Dodhéanta (impossible), dit le vieil homme. Tu as du te tromper !
- Et après c'est moi qui est le caractère du vieil irlandais hein !, s'exclama Gus alors qu'il posait son téléphone contre son oreille.
Après une seconde ou deux il parla :
- Bonjour Marcus, excuse-moi de te déranger. Je me suis rendu compte à l'instant qu'il me manquait deux cartons... C'était pas moi cette fois, c'était un vieil homme avec une chemise verte...Ouais celui qui ressemble à un mafieux irlandais !... Il les a oublié. Comme c'est surprenant, il fait tout tellement mieux que tout le monde pourtant... Je vais venir te les chercher ou je vais envoyer quelqu'un... Merci... Bonne journée à toi aussi.
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Áilleacht
RomanceC'est temps-ci, pour sa famille du moins, Gus était morose, triste, dans les nuages. En réalité, il s'ennuyait. Sa vie lui semblait sans grand intérêt et cet été là ne ferait pas exception, surtout que ses amis partaient. C'est temps-ci, pour ses p...