Ah les barbecue ! Dans ma famille ça voulait dire bière pour mon père, verre de vin pour ma mère, soda pour moi et assez de viande pour nous nourrir pendant au moins trois jours.
Pourquoi pensait ça maintenant, me direz vous ?
Simplement, parce que Chuisle était devant moi dans l'arrière boutique de sa famille m'invitant à un barbecue avec sa dite famille et la mienne. Surpris, je n'avais rien dit. Une semaine après notre premier "je t'aime", il m'invitait le soir même à un barbecue alors que sa famille ne savait pas pour nous et que son père était pris d'un fou rire à la caisse en voyant ma tête.
- Gussy... C'est quoi ton but ?, demandais-je pris au dépourvu.
Il soupira en secouant la tête, son père calmant son rire :
- Simplement manger.
- Avec moi ?
- Oui !
- Et ma famille ?
- Oui, insista-t-il.
- Et la tienne ?
- Oui, dit-il hésitant.
- Alors qu'il n'y a que tes parents dans ta famille qui sont au courant que nous sommes amoureux, l'un de l'autre, ensemble ?
- Oui, dit-il clairement dans le doute. Mais c'est surtout pour manger ! Tu adore manger.
- Oui Chuisle, j'adore manger !, lui affirmais-je avec un sourire attendri. Mais j'aime aussi ne pas être mal à l'aise face à un vieil irlandais de 76 ans qui est aussi têtu que toi et qui va me regarder de la tête au pied quand je vais laisser échapper ton surnom.
Il me regarda et j'étais sûr qu'il avait compris.
- Ou moi si je lâche le tien, dit-il en me prenant dans ses bras.
Je posais la boite que j'avais dans les mains pour le serrer contre moi à mon tour. Son père se mit devant l'allée vers la caisse, les bras croisés, tournée vers nous.
- Et qu'est-ce que vous en avez à faire ?, s'exclama-t-il.
Son fils se tourna vers lui, surprit.
- Ta mère t'a dit qu'elle ne les laisserai pas faire quoi que ce soit et je te rappelle qu'elle fait bien plus peur que ton grand père quand elle se fâche. Si tu n'es pas prêt à leur dire, on comprend mais si tu le veux et qu'ils réagissent mal alors ils affronteront la tempête qu'est ta mère.
Je me mis à sourire, Gus toujours contre moi hocha la tête avant de me libérer et demander :
- Tu viens alors ?
- Tout ce que tu voudras, lui affirmais-je. Mon père ne refuse jamais de nourriture et ma mère sera ravie que j'ai une vie sociale.
- Tu as une vie sociale, râla-t-il en rangeant des rouleaux de scotch marron.
- Non j'ai une vie avec toi nuance, lui précisais-je.
- Et c'est quoi la nuance ?
- Tu veux dire entre passer la journée avec une bande amis à rire et faire des trucs d'ados et passer la journée avec toi et te câliner assis sur une falaise sans rien faire d'autres que t'écouter respirer ?
- J'ai saisie l'idée, grimaça-t-il.
- Ne le prend pas mal, le taquinais-je en lui pinçant légèrement le côté. Te câliner est l'un de mes passes-temps favoris !
Il s'était mit à sourire en secouant la tête comme si ce que je venais de dire était profondément idiot. J'envoyais un message à ma mère :
A Maman
La famille Brighton nous invite à partager un barbecue avec eux ! On y va ?
VOUS LISEZ
Áilleacht
RomanceC'est temps-ci, pour sa famille du moins, Gus était morose, triste, dans les nuages. En réalité, il s'ennuyait. Sa vie lui semblait sans grand intérêt et cet été là ne ferait pas exception, surtout que ses amis partaient. C'est temps-ci, pour ses p...