Mes parents essayaient désespérément de détendre l'atmosphère, tout le monde était assis autour de la table et le rire nerveux de ma mère, ajouté au tic tac de l'horloge pesait lourd sur mon coeur. Liam était en face de moi, je n'avais même pas l'occasion de lui tenir la main pour me rassurer. Il regardait son assiette, les yeux perdus. Il semblait triste et un peu abattu, se recroquevillant de nouveau sur lui même comme avant de me connaître.
Cette soirée était vraiment la pire idée que je n'ai jamais eue, il était beau, affreusement sexy mais pourtant je n'avais eue pour lui que ce bref contacte de la main, comme si nous n'étions que des inconnus. Je savais que je lui avais fait de la peine, que je l'avais blessé mais je ne pouvais me résoudre à leur dire à quel point je l'aimais. Il releva la tête et se redressa tandis que le silence recouvrait de nouveau la tablé. Il ne me jeta pas un seul regard mais je savais que je venais de retrouver Áilleacht, le garçon qui charmait tout le monde.
- J'ai appris que l'Irlande avait gagné le match de demi final de rugby, lança-t-il à ma mère.
- Oui, sauta-t-elle sur l'occasion quoi que surprise. Ils sont en final maintenant, nous avions hâte de voir le match.
- Je ne me fais pas de soucis, ajouta mon petit ami. Ils ont les meilleurs joueurs de la ligue.
- Ça s'est bien vrai !, ne put s'empêcher de répliquer mon grand-père.
Et qui est désormais en pleine conversation avec le jeune homme en face de moi ?
Et qui a réussie à adoucir l'ours mal-lécher qu'il était en lui parlant de sport, de son pays d'origine, restant polie, courtois, souriant, le parfait gendre en somme ?
N'avais-je pas dit qu'il charmait tout un chacun ?
Il avait réussi à lui tout seul à détendre tout le monde, qui riait et discutait entre eux désormais, moi je ne faisais que regardait ces deux là parler et parler encore. Liam adorait entendre des récits de voyages pourtant, il m'avait avoué ne plus vouloir quitter cette île. Qu'il voyageait d'ici, avec moi. J'avais soudainement envie de me blottir dans ses bras alors qu'il parlait, il était calme et posé, sa voix grave m'envoyant des frissons de pur plaisir dans tout le corps. Je voulais qu'il glisse sa main dans mon dos pour caresser ma peau, qu'il la pose sur ma cuisse pour me dire qu'il était là, qu'il allait gérer ça, que je pouvais compter sur lui.
- J'en ai pratiqué quand j'étais plus jeune mais le problème avec moi, c'est que je n'arrive pas à me poser dans une activité sportive, il faut toujours que je découvre une autre façon de jouer ou un autre poste.
Je pris peur. Est-ce que j'étais comme une partie de basket ? Est-ce qu'il se lasserait d'être avec moi ?
- Tu dois être une drôle de personnes à suivre pour ta petite amie ?, demanda ma grand mère.
Le sourire doux collait à ses lèvres m'en dit plus que ses paroles.
- La personne avec qui je suis arrive toujours à me suivre, elle est merveilleuse. Je suis très amoureux d'elle.
Il n'avait pas précisé de sexe, m'avait désigné par "cette personne" et avait continué, ça n'avait pas eue d'effet sur mes grands-parents qui avait simplement sourit. Pour eux, j'étais juste son ami.
- Quel est son nom ?, demanda mon grand-père.
- Qui veut faire les grillades ?, demanda précipitamment ma mère aillant entendu leur conversation.
Mon grand-père fut ravis de le faire, fière comme il était, il n'aurait jamais laissé personne d'autre le faire. Liam et moi avions échangé un regard, on l'avait échappé belle. Je refusais qu'il est à mentir pour moi. Il caressa ma cheville du bout de sa chaussure pour me prouver qu'il était là. J'avais rougi d'un coup le faisant sourire dans sa main, paume contre le menton. Il ressemblait à un modèle, une muse. Son regard me réchauffait quitte à ce que je ne sois plus autres choses que de la chaleur.
VOUS LISEZ
Áilleacht
Roman d'amourC'est temps-ci, pour sa famille du moins, Gus était morose, triste, dans les nuages. En réalité, il s'ennuyait. Sa vie lui semblait sans grand intérêt et cet été là ne ferait pas exception, surtout que ses amis partaient. C'est temps-ci, pour ses p...