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L'amour c'est quelque chose de si compliqué. D'un côté cela peut être si magnifique, mais d'un autre cela peu être si destructeur.
On s'accroche tellement à cet amour, on donne tellement tout notre être, que quand on s'en sépare cela nous brise. Souvent après une rupture amoureuse, ou amicale, nous pleurons pendant un moment. Nous nous recroquevillons sur nous-mêmes, et nous nous sentons vide. Dans ces moment, nous pouvons aussi dire des choses qui sont dures et blessantes. Une rupture c'est quelque chose d'indescriptible, quelque chose qu'on ne peut pas forcément comprendre tant qu'on ne l'a pas vécu.
Mais l'amour qu'on éprouve est aussi quelque chose d'indescriptible. Ce sentiment si beau, si dévastateur, nous rend heureux tant que l'on a avec nous. Ce qui nous rend aussi heureux, c'est le souvenir de l'amour que nous avons éprouvé, partagé avec quelqu'un.

En quelque sorte nous vivons pour et avec l'amour.

Quand Minho prit ses clefs, qu'il avait mis dans une de ses poches de sa veste il y a déjà quelques heures, il se souvînt d'un souvenir. Un souvenir qu'il aurait sûrement voulu cacher dans sa mémoire. Il ne voulait pas effacer ce souvenir, mais il ne voulait pas pour autant s'en rappeler maintenant.

Le brun déposa sa veste sur le porte-manteaux qui se trouvait à côté de la porte d'entrée. Il le déposa sur pleins d'autres vestes, et même temps il enleva ses chaussures.
Il avança jusqu'à sa cuisine d'un pas assez lent. Quand il atteint le placard qu'il avait en tête, il l'ouvrit et chercha un verre. Puis il se dirigea vers l'évier, qui se trouvait à deux pas de ce placard. Minho fit couler l'eau et remplit alors son verre.
Quand son action fût terminée, il se retourna et s'appuya sur le plan de travail juste derrière lui. Même si il était loin de la fenêtre à laquelle il faisait face, il distinguait les immeubles qui se dessinait dans le petit encadrement.

Et une larme coula sans qu'il ne s'en rende compte.

Les deux adolescents marchaient tout en se tenant la main. Le soleil était couché depuis plusieurs minutes, et les premières étoiles apparaissaient dans ce ciel devenu si noir. Le vent frôlait leurs joues et le temps était doux, il ne faisait pas aussi chaud qu'au début du mois, mais cela n'était pas désagréable.
Minho et Chan avaient passé la journée ensemble, et ils comptaient faire la même chose avec le début de la nuit.

Tous les deux n'étaient pas extrêmement heureux, mais ils faisaient tout pour faire rire l'autre. Leur tristesse étaient compréhensible: c'était leur dernier jour ensemble.
Car toute bonne chose a une fin, non? Et cette fin commençait par le départ de Minho le lendemain matin.

Quand ils arrivèrent près de la maison vers laquelle ils marchaient, les deux garçons s'avancèrent dans le chemin. Ils s'arrêtèrent au niveau des marches du porche, et sans avoir besoin de se consulter, ils s'assirent sur celles-ci.

- Minho, est-ce que tu penses qu'on se reverra un jour?

Chan regardait ses pieds, alors que Minho avait tourné la tête vers lui. Le plus jeune ne savait pas vraiment quoi dire.
Tous les deux s'étaient mis d'accord pour ne pas se donner de nouvelles, car ils savaient, aussi bien l'un que l'autre, qu'ils allaient se manquer encore plus. Et que si ils pouvaient se parler, ils savaient qu'il ne pourraient pas passer à autre chose. Alors d'un accord commun, ils avaient supprimé leur numéro.

Ce n'est pas qu'ils voulaient s'oublier, ou faire comme si rien ne c'était passé. Au contraire, ils ne voulaient surtout pas s'oublier, mais ils savaient que si ils se parlaient, ils ne verraient plus personne et que si leur histoire se terminait mal, ils s'en voudraient encore plus que maintenant.

𝓌𝑒𝓁𝓁, 𝒽𝑒𝓁𝓁𝑜 𝒶𝑔𝒶𝒾𝓃 | ᵐᶦⁿᶜʰᵃⁿOù les histoires vivent. Découvrez maintenant