13

147 5 0
                                    

Olivio me regarde, sans aucune réaction. Aucune expression retranscrite sur son visage. Il est neutre. Fade.

"Tu vas retrouver du travail, tu vas rencontrer un homme, tu as une vie, oui tu es en dépression, mais tu es suivie. Tu vas retrouver du travail, tu vas avoir la vie que tu mérites, avec l'homme que tu mérites, au bon moment.
-J'ai toujours l'impression que ce moment n'arrivera jamais. J'ai peur Olivio. Tu sais cette peur qui te prend à la gorge, qui te prend au ventre et qui te paralyse. Celle qui t'empêche de dormir, qui te traque. Si je n'y arrivais pas?
-Si tu y arrivais?

Il me sourit, si chaleureusement et avec tellement de gentillesse que j'en ai les larmes aux yeux.

-Tu as raison. Je le sais. C'est dur mais je peux le faire. Pas seule certes, mais je peux. Merci, du fond du coeur.
-Ce n'est rien. Quand je t'ai vu pleurer comme ça, ça m'a déchiré le coeur.
-Tu es si gentil et bienveillant.
-C'est mon devoir.
-Je suis vraiment désolée pour la scène. Je sais que ça n'excuse pas tout, mais je suis un peu à bout ce soir.
-Tu as le droit de craquer.

Je ne peux m'empêcher de le reprendre dans mes bras.

-Tu n'en parlera à personne?
-Évidemment.

Je souris contre son torse. Je culpabilise quand même mais je suis soulagée qu'il sache tout ça.

-Tu vas trouver ça bizarre, mais j'aimerais rester dans tes bras pour m'endormir. Si ça ne te gêne pas bien sûr. J'ai besoin de...
-Il n'y a pas de problème.

Je me détache de lui le temps qu'il s'installe confortablement sur le canapé. Je me colle alors contre lui, et il passe ses bras autour de moi.

-Cette sensation de sécurité...
-Qu'est-ce qu'elle a cette sensation?
-Elle m'avait manqué.
-Repose-toi. Tu es fatiguée et à bout.

Je le regarde. Je me mords la lèvre pour m'empêcher de parler. Il abaisse ses yeux vers moi.

-Tu crois vraiment que je suis la femme la plus merveilleuse du monde?
-Tu parle de ce que j'ai dis le soir quand on est revenus de l'aquarium?
-Oui.
-Je le pense. Rien que le jour où tu m'as conseillé du chocolat, j'ai vu dans tes yeux la personne incroyable que tu es.
-On devrait tous avoir un Olivio dans notre vie.
-Desolé, je suis le modèle unique.
-Je dis ça pour les autres, je te rappelle que tu es mon ami.
-C'est vrai.
-Un peu chiant, mais on s'y fait.
-Bon, repose-toi maintenant. Tu ne fais que parler. Toi qui prétendais ne pas être pipelette.
-Faut croire qu'avec toi c'est différent."

Je pose ma tête sur son torse. Il m'embrasse doucement le dessus du crâne et me caresse calmement le bras. J'écoute les battements de son coeur, et je finis par m'endormir avec cette douce mélodie.

Parle-moi [Fanfiction Bigflo et Oli]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant