Parle-moi [Fanfiction Bigflo et Oli]

15

Nous sommes tous les sept sur la plage, près de la maison. Nous avons décidé, puisqu'il fait très beau aujourd'hui, de manger le repas de midi sur la plage et de profiter du beau temps. Juline et les garçons bronzent, tandis qu'Igor, Louis et moi discutons et rions. Le soleil tape très fort, et je commence à avoir très chaud. Je me fais du vent avec un magazine, mais ça ne marche pas forcément.

"Bon, je vais me baigner, j'ai trop chaud. Quelqu'un vient?
-D'accord, mais non merci.
-Sans façon.
-Bon, bah j'y vais toute seule alors.

Je retire ma robe et je laisse mes amis.

-Attend! Je viens avec toi!

Je me retourne, en soufflant.

-Dépêche toi.
-Je suis là, regarde.
-Olivio, le mec le plus désespérant du monde.
-Tais-toi et avance.

Il place sa main dans le bas de mon dos et me pousse pour que j'avance. Je le regarde tout en marchant.

-C'est drôle.
-De quoi?
-T'es moche.
-Oh la saleté!

Je me mets à courir en direction de la mer le plus vite possible, poursuivie par un Olivio furieux. J'arrive dans l'eau froide en criant.

-C'est froid!
-Je vais te noyer.
-Tu ira en prison.
-Je m'en fous.
-Moi pas! Je veux rester en vie.

Je lui jette de l'eau pour qu'il reste à distance de moi.

-Nage, va là-bas.

Il pointe l'horizon.

-À moi les Amériques!

Il rigole, tout comme moi. Je me mets sur le dos, en faisant l'étoile. Il reste dans l'eau, calmement.

-Tu ne m'as jamais parlé de ta famille.
-Parce que je n'en ai pas.

Je ricane, assez à l'aise sur ce sujet.

-Comment ça?
-Je ne connais pas mes parents. Mon père je ne sais pas qui c'est, et ma mère est morte apparemment, elle a fait une overdose. Et je t'avoue que je m'en fous royalement.
-Du coup, tu étais placée? Mais c'était une famille pour toi non?
-Je changeais tout le temps, alors non. Ma famille c'est mes amis.
-C'est pas dur?
-Petit si, mais avec le temps ça passe.
-Tu n'as pas toujours été heureuse pas vrai?

Je me mets debout dans l'eau, face au lui.

-Oui, mais maintenant, à ce moment précis, je suis heureuse. Tout ce qui compte c'est le présent non? C'est toi qui me l'a dit.
-J'aimerais t'aider par rapport à hier soir.
-Arrête de me parler d'hier. Et arrête de vouloir m'aider, tu le fais déjà.
-T'es vraiment quelqu'un de bien.
-Je sais.

Je lui souris. On se sourit souvent, j'ai remarqué.

-Avec ton vieux sourire.
-Il est vieux, mais sincère.
-Tu ne me cache plus rien sur ta vie?
-Non! Ne crois pas que j'ai une vie trop mouvementée ou pathétique. Il y a pire.
-Il y a mieux.
-Pas faux.
-Au faite, demain soir, on va au restaurant, c'est mon anniversaire.
-Ah bon?
-Oui oui.
-Ça te fera combien?
-Vingt-six.
-Je suis plus vieille. Tu me dois le respect.
-Mais je te respecte.
-C'est pour ça que tu as soumis l'idée de me noyer.
-Pas de traitement de faveur."

Je souffle, désemparée par cet homme. Il me jette de l'eau au visage, ce qui entraîne une bataille. S'il croit qu'il va gagner...