Ça fait déjà une semaine et demi que je suis ici, à Biarritz. J'ai sympathisé avec tout le monde, notamment Olivio. Nous sortons presque tout les jours, même si je suis tombée malade après être restée sous la pluie à l'aquarium, comme l'avait prédit Olivio. Je me trouve en ce moment même dans ma chambre. Il est trois heures, environ. Je n'arrive toujours pas à dormir. Ce qui commence fortement à m'énerver. Je décide de descendre au salon, en prenant mes pilules. Je m'installe sur le canapé, en fixant cette boîte. Je réfléchis à moi, mon état. Je me dégoûte d'être comme ça. Pourquoi je suis comme ça? Pourquoi tout m'affecte autant? J'aimerais ne pas me cacher chaque matin et soir pour prendre mon traitement. J'aimerais arrêter de le prendre. Je n'en vois plus l'utilité. J'ai Olivio, il me fait me sentir mieux. Je ne veux plus avoir besoin de mon psychiatre. J'aimerais aller mieux, retrouver un travail, un homme, faire ma vie, ne plus être dépendente. Ma vision se brouille, et je sens des larmes sur mes joues. J'attrape furieusement la boîte et la jette violemment à l'autre bout de la pièce. Je sais qu'avec ce traitement j'ai des sauts d'humeur. C'est peut-être un peu de ça. Je pose mes coudes sur mes jambes et enfuie mon visage dans mes mains. Je pleure si fort que je suis obligée de me mordre la lèvre. J'ai peur de ne jamais m'en sortir. Une présence s'assoit à côté de moi et me tire vers elle. Je ne cherche pas à savoir de qui il s'agit et je me blottis dans des bras accueillant et chaleureux. Je me vide. Apparemment, ça fait du bien de craquer. Mais quand c'est tout le temps, ça devient dur. J'arrive à me calmer, à redescendre un peu. Je me détache de la personne et m'essuie les yeux. Je tourne la tête. Et c'est alors que je réalise que j'ai pleuré dans les bras d'Olivio.
"Ça va mieux?
-Excuses-moi.
-Il n'y a pas de soucis. Dis-moi ce qui ne va pas.
-Rien, ne t'en fais pas.
-Eliane, parle-moi. Je vois bien que tu te retiens de me dire des choses, tu sais que tu peux me parler.
-Je fais une dépression. Après mon renvoie, j'ai été obligé de changer complètement de vie. Avec le stresse, les changements, et le fait d'être seule et dépassée, j'ai plongé. J'ai honte d'être comme ça.
-Mais tu n'as pas à avoir honte.
-Je vois un psy, je suis sous traitement, et le problème c'est que j'ai des sauts d'humeur. Je ne supporte plus ma situation. Je veux aller bien, arrêter les pilules, arrêter les séances, je veux être heureuse, comme toutes mes amies.
-Mais ton heure arrivera. Il faut être patiente, que tu fasse tout pour aller mieux, que tu tienne le coup, ça arrivera.
-Pas de travail! Pas de mari! Pas de vie! Juste une dépression..."
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Parle-moi [Fanfiction Bigflo et Oli]
FanfictionEst-ce que tout est perdu lorsqu'on touche le fond? Reste-t-il une lueur d'espoir? Un homme heureux, une femme qui ne l'est pas.