.Prologue.

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Marchant prestement aux côtés de deux gardiens, Nina écoutait attentivement les instructions des deux hommes. Elle était assez stressée car elle ne connaissait pas les codétenus, ce qui rendait les choses plus compliquées, car elle ignorait comment ils pouvaient réagir. Cela pouvait d'ailleurs être dangereux, c'est pourquoi elle serait aux côtés de James durant le premier mois, pour s'adapter quelque peu avant d'être lâchée et de gérer une équipe comme elle était censée le faire.

-Nina, écoute-moi attentivement s'il te plaît, dit soudainement James.

-Oui ?

-Nous allons entrer dans la section rouge. Ici sont détenus les criminels les plus dangereux. Ce sont vraiment les pires ordures qui soient, et toi et moi sommes affectés à ces quartiers. Il faut vraiment que tu suives les consignes à la lettre, s'il te plaît, dit-il de manière angoissée.

-D...d'accord, il n'y a pas de problème...

-Je l'espère.

En ouvrant la porte qui résonnait de manière plutôt angoissante, ils pénétrèrent dans le quartier désigné. Deux gardes étaient présents, armés jusqu'aux dents. Les fixant, quelque peu troublée, Nina jeta un regard perplexe à James.

-Je te présente Laris et Ring, ainsi que Plezer. Ils sont là pour notre sécurité au cas où ça tournerait mal.

-Salut, la nouvelle, Nina c'est ça ?

-Oui, ravie de vous rencontrer aussi, dit-elle timidement.

Le fameux Laris se tourna vers James avec un regard critique.

-C'est elle la nouvelle ? Elle va se faire dévorer en un claquement de doigts, c'est pas possible !

-Laris, ferme ta gueule, rétorqua James avant de faire signe à Nina de le suivre.

Baissant le regard vers le sol, Nina déglutissait en se demandant si elle avait bien fait de le suivre. Marchant dans un couloir sombre, il ouvrit une porte en fer forgé qui grinça lors de l'ouverture.

Derrière, des hurlements retentirent. Lorsqu'ils refermèrent la porte, elle comprit qu'elle était à présent en présence des détenus.

Suivant James, elle observait les détenus. Le premier était maigre, mais arborait un sourire sardonique, la fixant quelques instants avant de rire. Le deuxième à sa droite était plus baraqué et la fixait de manière troublante.

-Une nouvelle ? demanda celui-ci d'une voix grasse.

-Avancez, Mc.Jol, ignorez ces abrutis, lui dit le garde derrière elle, nommé Hugo.

-Tu as dit quoi, toi là ? Espèce de petite merde, tu vas voir qui est l'abruti ! menaça celui qui avait parlé.

Frissonnant, elle suivit James, tout en sentant les regards oppressants de chacun des détenus.

-Ici, dans la section rouge, se trouvent la plupart des hommes de Rolz. Je ne sais pas si tu en as entendu parler, mais c'est un fou, un psychopathe si on peut dire. Enfin, il n'a pas été diagnostiqué, mais tu te rendras vite compte qu'il l'est.

-Parce que vous le détenez ?" demanda-t-elle, étonnée.

-Oui, et ses hommes aussi, comme tu as pu le remarquer. Ne t'approche pas des barreaux ou des vitres sous aucun prétexte, ils pourraient te tuer en un claquement de doigts, et on ne pourrait rien faire. C'est clair ?

-Oui...

-Ne lui dis pas ça, James... Elle risque de s'enfuir, dit une voix rauque et virile au fond du couloir, faisant taire tous les autres.

-Approche, que je puisse rencontrer notre nouvelle gardienne... continua la voix.

-C'est Rolz, murmura James, en l'entraînant vers la cellule du fond.

Face à elle se tenait un homme, ou plutôt un ange déchu qui transpirait de dangerosité. Sa présence même donnait envie de partir en courant. Son regard d'acier la clouait sur place.

-Bonjour, jolie gardienne...dit l'homme.

-Rolz, je te présente Nina Mc.Jol, c'est la nouvelle qui arrive de San Francisco.

-Ravi de faire ta connaissance... Nina, dit-il en appuyant sur son prénom, la rendant mal à l'aise.

-Je... Ravi aussi... je présume, répondit-elle.

-Elle a du caractère !" rigola Rolz avant de reculer dans l'ombre, la saluant une dernière fois d'un mouvement de tête.

James lui dit alors de le suivre, tandis que les autres détenus recommençaient à faire du bruit.

En sortant de la section rouge, elle respira un grand coup.

De son côté, Kélio observait la porte où la délicieuse gardienne venait de disparaître. Sa beauté l'avait frappé à la seconde où elle était entrée. Ses yeux couleur olive, ses cheveux couleur blé relevés en chignon et son parfum délicat de miel l'avaient enveloppé, lui procurant un désir brut et sauvage à la fois.

-Patron, qu'est-ce qu'on fait ? demanda Igor Stravinsky une fois dans la salle commune, lors du repas.

Tous étaient réunis autour de lui, attendant les ordres.

-Cette jeune femme est plus qu'intrigante, ne trouvez-vous pas, mes amis ? dit-il d'une voix froide comme à son habitude.

-Oh oui, je me la ferais bien ! répondit Larry.

-Tu as totalement raison, Larry... dit-il d'une voix froide, tout en plantant son regard glacial dans celui, boueux, de son ingénieur.

Celui-ci blêmit, comprenant qu'il venait de faire une bêtise.

-Je... je la toucherai pas... Je vous le promets, Patron, dit celui-ci en déglutissant avec peine.

-Alors tout ira bien pour toi, très cher Larry... Cela vaut pour tout le monde... Est-ce bien compris, mes amis ? dit-il, d'une voix qui ne demandait aucune réponse.

Les laissant vaquer à leurs occupations, il vit son bras droit sourire malicieusement à ses côtés.

-Vous la voulez, n'est-ce pas ? dit celui-ci.

-Je l'ai déjà, Damas... Je l'ai déjà, dit-il, un sourire diabolique collé aux lèvres.

Délicieuse CréatureOù les histoires vivent. Découvrez maintenant