1. Bienvenue à Poudlard

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Première année - Septembre 2014

PDV Erika Sanchez

A bord du Poudlard Express pour la première fois, je tripote nerveusement mon pendentif, redoutant un peu cette nouvelle étape de ma vie. J'ai l'habitude d'avoir mon espace personnel, et à Poudlard, je vais devoir partager mon quotidien avec des centaines de personnes. Est-ce-que je vais le supporter ? En y réfléchissant, je pense que oui.

Lorsque j'ai reçu ma lettre pour intégrer Poudlard, j'étais tellement excitée. Là-bas, adieu la solitude, je vais avoir un train de vie complètement différent de ce que j'ai connu jusqu'ici.

Mes craintes se dissipent, tout ça ne peut qu'être bénéfique. Une nouvelle vie m'attend, et je vais enfin montrer à tout le monde qui est Erika Sanchez, et de quoi je suis capable.

L'éducation stricte que j'ai reçu a forgé mon caractère. Mes parents, de nature froids et distants, m'ont appris à contrôler mes émotions et avoir confiance en moi. Ils n'ont jamais cessé de m'élever en me disant que j'étais spéciale et unique. C'est une vérité que j'ai bien intégré, et je compte bien le démontrer.

Je veux qu'on se souvienne de moi, que ce soit par ma personnalité, mon physique, mon intelligence ou mes accomplissements, je veux marquer les esprits de chaque personne ayant croisé mon chemin. De n'importe quelle manière.

Par mes origines hispaniques, j'ai le sang chaud. Très chaud. J'aime manipuler les gens. On a l'image de moi d'une enfant polie, aux traits angéliques mais au franc parler redoutable et à la fierté bien placée, ce qui est très apprécié par les grandes noblesses. J'arrive toujours à obtenir ce que je veux. Le syndrome de l'enfant unique je suppose.

Issue d'une famille espagnole riche de sorciers à lignée dite « pure », mes parents ont immigré en Angleterre lorsque j'avais cinq ans. J'ai peu de souvenirs de mon enfance en Andalousie. De ce que je sais, nous vivions près de Grenade, entre collines et forêt. J'ai le souvenir d'un soleil ardent et de cette atmosphère chaude et constante qui enveloppait mon corps. Mes parents ne me parlent jamais de cette période et semblent vouloir éviter certains personnes là-bas. Pourtant, j'aimerais y retourner, mais ils préfèrent m'emmener sur des îles tropicales ou des grandes villes agitées durant les vacances.

Nous vivons désormais isolés avec notre elfe de maison, Poli, dans la campagne anglaise. Il n'y a que tante Magdalena qui vient nous rendre régulièrement visite. Elle vit également en Angleterre et est la seule de la famille avec qui mes parents sont restés en contact. Heureusement, il y a ces réceptions et dîners mondains auxquels j'assiste parfois pour me distraire.

Ça fait dix minutes que Scorpius et Edward sont partis à la recherche de la dame au chariot. J'aurais pu patiemment attendre son passage dans le couloir, mais comme j'ai deux larbins pour assouvir mon envie de sucre, autant en profiter.

Eux aussi rentrent en première année. Je les connais car nos parents sont proches et font partis du cercle très limité de ce que mes parents appellent « amis ». Clairement, on se côtoie tous les trois par obligation.

Alors que je me perds dans mes pensées, les portes de mon compartiment s'ouvrent sur deux garçons qui doivent probablement avoir mon âge. L'un a les cheveux noirs en bataille, les yeux noisette et un sourire espiègle qui lui donne un certain charme. Le second, plus en retrait, tourne vers le roux, le visage pâle et une tête de fouine, mais une fouine mignonne.

- Salut, me lance le brun, tout sourire. Tu es toute seule ?

- Est-ce-que tu t'adresses à moi ou à la personne assise en face de moi ?

Un serpent, ça brûle énormémentOù les histoires vivent. Découvrez maintenant