T1 - Le droit de t'aimer // SasuSaku [En correction]

~ Chapitre 31 ~

L'eau brûlante se déverse sur moi et me coule sur tout le corps, pourtant, malgré cette chaleur, les tremblement de mon corps ne veulent pas cesser.

Je suis assise sur le sol de la douche car je sais parfaitement que mes jambes ne pourront pas me porter plus de quelques dizaines de secondes si je reste debout.

J'essaie de faire de l'ordre dans ma tête mais tout est trop embrouillé. Je suis tellement amorphe, vidée de toute énergie que même les larmes n'arrivent plus a couler. En fait, je n'en ai même pas versé une seule depuis tout a l'heure, après que ma mère m'ai répondu par un silence que j'ai interprété comme un "oui" a ma question.

Le fait d'avoir une sœur dont je ne me rappelle même pas l'existence me paraît tellement absurde et énorme que seulement le fait d'effleuré cette idée suffit à me tordre le ventre et à me serrer le cœur.

Je me prends la tête entre mes mains et laisse échappé un gémissement de douleur. Sasuke est parti peu de temps après ma question, comprenant qu'il était de trop. Même si on peut penser qu'il aurait mieux fait de rester pour me tenir compagnie et me consoler, je préfère qu'il me laisse seule pour commencer à digérer toutes ces informations soudaine.

Et c'est sans aucune énergie ou force de volonté que je me dirige vers ma chambre avec des pas lourds et lent. Je m'allonge sur mon lit tel un phoque qui se jette sur le sable. Mon cerveaux et tellement vide pour le moment que le sommeil ne met pas beaucoup de temps a venir me chercher.

Je sais parfaitement que demain sera sûrement une des journées les plus longues, dures et douloureuses de ma vie, mais là, maintenant, je préfère encore ne pas y songer.

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Je me réveil en sueur, les larmes aux yeux et encore toute tremblante du cauchemar que je viens de faire. Ce cauchemar qui a animé mes nuits pendant des années et qui continue encore aujourd'hui a me hanter, malgré le temps passé.

La seule différence entre ce rêve et tout ceux que j'ai fait auparavant, et que maintenant, après toutes ces années où je me suis demandé qui pouvait bien être l'autre personne dans mon rêve, je peux enfin voir le visage de celle qui se précipite vers moi tandis que le tombe dans le vide.

En plus de cet horrible sentiment de tristesse et de douleur qui me transperce le cœur, un horrible mal de tête vient accompagné le tout dans un trio des plus énervant.

Bien que ça ne fasse pas très studieux pour ce deuxième jours de rentrée, il est évident que je ne vais pas aller en cours dans cet état et ça m'étonnerait que ma mère ne vienne me dire quoique ce soit sur ma décision.

J'ai envie de vomir rien qu'à l'idée qu'elle ait pu me cacher cela pendant des années. Je n'ai pas un point de vue très objectif pour le moment car elle a du en souffrir elle aussi, mais pour le moment, laissez-moi la haïr tranquillement sans que l'on ne vienne me faire la leçon.

Je reste en boule dans mon lit, mes mains sur mes tempes et essaie tant bien que mal de me rappeler, de me souvenir de la moindre petite chose que j'avais alors jusque là oublié. Malgré le mal de tête grandissant dans mon crâne, je ne lâche pas l'affaire et essaie de toutes mes forces. Mais cela se solde par un immense échec et de profonds sentiments de solitude, d'amertume, d'humiliation, de colère, de tristesse, et plein d'autre m'envahissent d'un coup.

Enfin, une petite larme coule du coin de mon œil. Et quand la goutte tombe et vient s'écraser sur mon draps, laissant une petite tâche humide, une immense vague de ressentiment et d'émotion me tombe dessus et m'arrache un flot continue de larmes.

Pendant combien de temps ai-je pleuré ? 5 minutes ? 10 ? 15 ? 30 minutes ? 1 heure ? Je ne sais pas... Mais j'ai pleuré, pleuré et encore pleuré avec l'impression que cette tristesse et ce réservoir de larmes ne seraient jamais asséché.