Des fêtes particulières.

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13 septembre 1996, Manoir Malefoy, Wiltshire.

- Tu as entendu, Bella ? il y a eu une nouvelle attaque.

Bellatrix, qui était allongée sur un sofa, tourna à peine son regard vers Narcissa qui arrivait vers elle, un exemplaire de la Gazette à la main.

- Hmm.

À vrai dire, elle savait déjà ce qui s'était passé. Lord Voldemort avait demandé à ses mangemorts de « faire disparaître » leurs opposants en s'en prenant à de parfaits inconnus. Le Seigneur des Ténèbres voulait que tous les sorciers comprennent que ceux qui n'étaient pas avec lui étaient contre lui. Pour cela, il fallait qu'ils comprennent que personne n'était en sécurité, et qu'il ne suffisait pas d'avoir publiquement affirmé son désaccord avec le mage noir pour être victime de sa colère.

- C'était une sang pur, dit Narcissa d'une voix froide. Une Abbott.
- Une traitre à son sang, répondit paresseusement Bellatrix. As-tu autre chose à me dire que je sais déjà ?

Narcissa ne répondit pas à sa sœur, mais s'assit à moitié sur ses jambes. Bellatrix poussa un grognement et se redressa avant de s'étirer en baillant.

- Fatiguée ? demanda la blonde.
- J'ai du mal à dormir, répondit Bellatrix en fixant le vide. Je fais toujours ce cauchemar complètement con, avec cette saleté de gamine...

Narcissa ne l'écoutait pas, elle était trop occupée à finir la lecture de son article.

- Cissy, tu m'écoutes quand je te parle ?
- Excuse-moi, tu disais ?
- Laisse tomber, répondit Bellatrix en soupirant. Il reste du café ?

À ce moment, un cri lugubre s'échappa des cachots.

- Par la Barbe de Merlin, je t'avais dit de lui lancer un sortilège de mutisme ! dit Bellatrix d'une voix cassante. Je dois tout faire dans cette maison !

La mangemort se dirigea d'un pas furieux dans les cachots. Narcissa fut alors certaine qu'elle entendit le bruit d'une énorme gifle avant que sa sœur n'hurle des monstruosités au prisonnier. Aucune des deux ne savait pourquoi le Seigneur des Ténèbres tenait à garder Ollivander ici, mais le fabriquant de baguettes magiques était là depuis un bon mois déjà, et il commençait à adopter un comportement étrange.
Bellatrix revint quelques instants plus tard, encore agacée d'avoir dû s'occuper elle-même du vieil homme.

- Tu sais que la petite Greengrass arrive à lancer un patronus ? dit soudain Narcissa. C'est Draco qui me l'a dit. Elle n'a que quatorze ans. Impressionnant, non ?
- Le jour où elle arrivera à lancer un doloris tu m'appelleras, grinça Bellatrix. Il n'y a rien d'impressionnant dans le charme du patronus.
- Oh, tu vas me dire que tu arrivais à en produire un à son âge toi ?
- Bien sûr.
- C'est ça. Il y a des sorcières et de sorciers qui n'arrivent pas à en produire.
- Ce sont des incapables, c'est tout.
- Ah oui ? Et bien vas-y. Montre-moi, répliqua Narcissa avec un sourire défiant.
- Quoi ? Pfff, j'ai pas que ça à faire Cissy.
- Tu dis ça parce que tu peux pas faire mieux qu'une enfant de quatorze ans.
- N'importe quoi, rétorqua la mangemort en serrant les dents.
- Alors fais-le. Je ne t'ai jamais vue lancer de patronus.

Narcissa reçu un regard noir de la part de sa sœur, mais cette dernière se leva tout de même sa baguette pour décrire un mouvement dans les airs.
Rien ne vint.
Bellatrix se crispa un instant, puis retenta, en vain. Elle sembla réaliser quelque chose alors, et son visage s'assombrit. Narcissa sentit son cœur se serrer, et regretta aussitôt d'avoir poussé sa grande sœur à faire cela. Elle avait été persuadée que Bellatrix n'aurait eu aucun mal à produire un patronus, et avait simplement été curieuse de voir quel animal serait apparut dans les airs.
Les sorciers qui n'arrivaient pas à produire ce genre de charmes étaient des sorciers incapables de ressentir du bonheur pur.

A Black Tale II : the Dark Lord ascendingOù les histoires vivent. Découvrez maintenant