L'époque des Maraudeurs : La cour aux manigances | HP

✑ Chapitre 33 : Black Christmas

Chapitre 33 : Black Christmas

Allongé dans sa chambre, Sirius essayait de ne pas penser à l'affreuse soirée de la veille. Pour résumé le bal des sangs-pures de l'année 1976, Rosier l'avait provoqué en insultant ses amis. Évidemment il avait répliqué et ils en étaient venu aux baguettes, ou plutôt aux mains. Résultat : un bel œil au beurre noir pour Rosier et une lèvre enflée pour lui.

L'arrivée chez lui hier soir avait été encore plus joyeuse. Rien qu'à y penser ses cicatrices qui le picoter encore, un frisson dévala sa nuque. Il effleura du bout du doigt la cicatrice qui ornait désormais sa côte droite, et une affreuse grimace déforma ses lèvres.

Il avait encore les membres engourdi par les endoloris et n'avaient pas pu se lever de toute la matinée. Les cris de colère de sa mère raisonnaient encore dans ses oreilles puis l'image de son père qui arrivait dans la pièce... Il ferma les yeux, n'ayant pas envie de revivre la scène encore une fois.

Ça avait été sûrement l'un des pires moments de sa vie, mais pas la pire de ses punitions. La douleur était encore là, et à la moindre pensée il ressentait la vive souffrance dans ses muscles, qui lui donnait l'impression d'être tordu dans tout les sens, d'être compressé, même après toute ses années.

Il n'avait même pas eu le courage ni la force de se relever après. Il n'avait aucune idée de par quel miracle il avait atterri dans son lit, se rappelant tout juste d'avoir vu le sol du salon comme dernière chose.

Péniblement, il se mit en position assise et regarda sur sa table de chevet, le miroir à double sens retourner face contre le bois. Il hésita à parler à James, il s'inquiéterait pour pratiquement rien. Il avait vu pire. Mais son meilleur ami devait déjà être inquiet qu'il ne l'ait pas encore appeler, ne serait-ce que pour lui souhaiter un joyeux Noël. Comme s'il avait lu dans ses pensées, une voix s'échappa du miroir :

- Patmol ? T'es réveillé ? Allô ? Y a quelqu'un ?

L'héritier soupira et répondit en retournant le miroir sans pour autant montrer sa tête à son meilleur ami : 

 - Oui Corny. Joyeux Noël ! 

 James sourit par le billet de son reflet : 

 - Joyeux Noël à toi aussi Patounet ! Pourquoi tu ne me montres pas ta tronche espèce de ronflax cornu ? Ça va paaaaaaaaaaas ? déballa le jeune homme d'une traite.

Sirius soupira et prit le miroir dans sa main en croisant les doigts pour que James ne voit pas sa lèvre exagérément gonflée : 

 - Si si ça va, t'inquiètes. Juste fatigué... 

 - Quesque t'as à la lèvre ? demanda James en fronçant les sourcils.

 - Ça ? Au rien, je me suis coupé avec.... hum ma plume. En écrivant une lettre à Alex. 

 James plissa les yeux :

 - Tu t'es coupé à la lèvre ? Avec ta plume ? Sirius t'es pas en train de me mentir quand même ? Quesqu'il c'est passé ? 

 Le jeune homme soupira longuement et répondit : 

 - Je te raconterai à la rentrée d'accord ?

- Tu veux m'empêcher de débarquer chez toi par la fenêtre pour te kidnapper car c'est eux qui t'on fait ça hein ? 

 - James sérieux il s'est rien passer de grave. Je n'ai rien je vais bien ok ? - Mais Sirius ! Protesta le brun.

 - Tu devrais profiter de Noël avec ta famille Cornedrue, le coupa Sirius. On se reparle demain, ce soir j'ai la réunion de famille. Joyeux Noël.