Fille des Étoiles - le Seigneur des Anneaux

Chapitre 17

Ils chevauchèrent pour rentrer à Edoras. Ils apprirent en chemin que le fameux instrument s'appelait un Palantír et que c'était, comme pressentit, un objet très dangereux.

Au loin, elle vit Éowyn qui les attendait, perchée au même endroit que la première fois qu'ils l'avait vu.

Ils furent soulagés de constater que la vie était revenue dans la cité rohirrim. Les enfants jouaient à nouveau dans les rues et les adultes bavardaient joyeusement sur le pas de leur portes.

Elemire déposa Anario à l'écurie. Sans attendre les autres, elle se dirigea vers le château.

Éowyn l'accueillit joyeusement.

- Bonjour ! Comment ça s'est passé ?

- Pas vraiment comme prévu. soupira l'Elfe

- Vous avez l'air fatiguée. Venez je vais vous montrer votre chambre.

- Merci. dit-elle, reconnaissante

La princesse la mena dans le château jusqu'à une chambre écartée.

- Je me suis dit que vous aimeriez être tranquille. lui dit-elle

- C'est parfait, merci beaucoup Éowyn.

- Ce soir, nous allons célébrer la victoire du Gouffre de Helm. Je vous ai mis une robe sur votre lit. Elle devrait vous aller.

Elemire ressentit un élan d'affection pour la jeune femme.

- Merci beaucoup.

Elle la salua et s'éloigna.

Dès qu'elle fut entré dans la chambre, Elemire s'échina à se débarrasser de son armure.

Elle s'acharna quelques minutes mais, n'ayant réussi à défaire que quelques liens, elle abandonna et s'affala sur le lit toute habillée. Inconsciemment, elle ramena ses genoux à la poitrine. Ses longs cheveux blonds formaient une auréole autour d'elle. Elle ferma les yeux et s'autorisa à se laisser submerger par la peine un bref instant. Elle regretta aussitôt son geste. Le visage d'Haldir dansa devant ses yeux dès qu'elle les eut fermés. Elle entendit les cris de douleur, revit les éclats de panique qui brillaient dans les yeux qu'elle croisait. Elle revit l'impassibilité à toute épreuve des Elfes qui ne les avait pas sauvés. Chaque seconde qui passait l'entrainait plus profondément dans l'horreur. Elle commençait à manquer d'air, suffoquée par l'odeur de la mort qui emplissait ses narines.

Le contact d'une peau sur la sienne la ramena à la réalité. Assis au bord du lit, Legolas la couvait d'un œil inquiet.

- Tout va bien ?

Elle hocha doucement la tête. L'affirmation de l'Elfe ne le convaincu pas et il continuait à la scruter à la recherche de ce qui l'avait amené dans un état à la limite de la panique.

Presque timidement, elle prit ses doigts dans les siens. Soudainement, elle réalisa quelque chose. Elle allait bien. Vraiment. Parce que Legolas était le seul point d'appui qu'elle avait dans ce monde. Quand tous paniquaient à l'approche de la bataille, le seul fait de se tenir à côté de lui la rassurait. Quand ils étaient ensemble, rien ne pouvait les arrêter. Elle allait bien. Parce qu'il était là.

Doucement, il détacha l'armure de ses épaules. Elle soupira de contentement en sentant le poids sur ses épaules s'alléger.

Sans rien dire, elle se glissa dans ses bras et enroula ses jambes autour de sa taille.

Il la pressa contre son torse, sa main se baladant dans ses cheveux.

- Il a mentit. Tu le sais ? La légende. Ce ne sont que des mensonges.