Chapitre 18

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Une voix résonna dans sa tête.

Je te vois.

Son regard réussit enfin à trouver un point de repère dans la boule. Elle eut un sursaut en y découvrant le Grand Œil qui la fixait.

Qui es-tu ?

Elle eut l'impression que son crâne allait se fendre en deux si elle ne répondait pas mais elle tint bon.

Je peux te voir. Je peux te tuer. Je peux anéantir la Terre du Milieu. Donne moi ton nom et ta vie sera épargnée.

Elemire commençait à manquer d'air et la pression que Sauron exerçait sur son esprit l'empêchait de respirer correctement. Elle continua de résister, essayant de persuader tous ses sens surdéveloppés que tout n'était que manipulation psychique mais son esprit n'était pas de cet avis. Il avait mal et voulait que cela s'arrête. Elle tenta d'arrêter de penser mais ses pensées allaient tellement vite que c'était peine perdue.

Elle sentit ses mains chauffer tout doucement. Comme un rayon de soleil qui se serait posé sur ses paumes de main et elle revint brutalement à la réalité.

Vivement, Gandalf recouvrit le Palantír d'une couverture qui trainait non loin.

Elle regarda autour d'elle, un peu sonnée. Elle constata qu'elle était maintenue par Legolas, qu'Aragorn semblait secoué et que Pippin avait une mine épouvantable.

- Pippin... Vous allez bien ?

Il hocha difficilement la tête.

- Qu'avez-vous vu ? demanda Gandalf à la blonde, un peu bourru sur les bords

- Je l'ai vu lui.

- Que lui avez-vous dit ?!

Elle eut un mouvement de recul devant la question du magicien.

- Que voulez-vous que je lui dise ?

- Répondez !

- Gandalf... s'interposa Legolas

- Je ne lui ai rien dit. Gardez vos interrogatoires pour d'autres. cracha Elemire au vieil homme

Il parut étonné de la réaction de l'Elfe mais elle s'était déjà relevée et éloignée.

- Elemire !

Legolas la rattrapa dans la salle du trône. Elle se décida finalement à s'arrêter. Il semblait inquiet.

- Assieds toi.

- Je n'ai pas besoin de m'asseoir.

- S'il te plaît.

Elle resta obstinément debout. Gimli arriva peu de temps après.

- Et bien mon amie, vous nous avez fait une sacrée frousse.

- Désolé.

- Pourquoi lui avez-vous pris ?

- Que serait-il arrivé si Sauron avait reconnu Aragorn ?

- Je ne sais pas. admit le Nain

- Moi non plus. Mais je suis persuadé que rien de bon n'en aurait découlé.

Ses deux compagnons durent admettre qu'elle avait raison.

- Vos mains ont commencés à briller, juste avant que vous lâchiez cette boule de l'enfer.

- À briller ?

- À faire votre brume étrange.

- Je ne m'en suis pas rendue compte. Peut-être un réflexe de défense. dit-elle en haussant les épaules

Fille des Étoiles - le Seigneur des AnneauxOù les histoires vivent. Découvrez maintenant