Vraiment Vrai

Chapitre 25

Because maybe

Parce que peut-être

You're gonna be the one that saves me?

Tu seras celle qui va me sauver ?

And after all

Car après tout

You're my wonderwall

Tu es mon mur des merveilles

Wonderwall – Oasis

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On y est. La capitale est à nous. Ça ne fait même pas deux minutes qu'on est arrivé ici, et mon père est déjà stressé pour le match qui se déroulera dans deux heures. Je n'ai pas encore vu Gabriel. Je redoute ce moment. Mon père, sans le savoir, m'en éloigne un peu plus à chaque instant. Tout d'abord, on a dû partir plus tard que les autres car ils avaient oubliés des équipements. Ensuite, on ne les a pas rejoint à l'hôtel, on est allé directement au gymnase. Maintenant, au lieu de rentrer par la porte des artistes avec mon père, j'attends avec Dan au guichet pour prendre des billets.

— Anna ? Tu n'as pas sorti un mot depuis qu'on est parti... se lamente Aedan.

Je le regarde sans desceller ma bouche. Il me l'empoigne de force pour l'ouvrir et dit avec une voix de fille.

— Oh la la, Dan je t'aime tellement !

— Ta gueule Dan ! rigolé-je.

— Oh ! Mais c'est qu'elle a une langue ! s'exclame-t-il. Qu'est-ce qu'il y a Anna ?

— Rien. Je suis fatiguée c'est tout.

Il insiste mais je ne lui en dit pas plus. J'ai largué Gabriel hier, une deuxième fois. Enfin, largué... c'est un grand mot pour dire qu'il n'y a plus de « nous ». On arrive enfin à payer nos billets et on va prendre place dans les tribunes déjà bien remplies. C'est un match de gala entre le premier et le deuxième du classement et toute la capitale s'est déplacée pour le voir. Les joueurs rentrent tout juste pour commencer de s'échauffer. J'aperçois mon père qui me fait un petit signe, Isaac qui cherche Dan du regard et Gabriel. Gabriel qui sourit en m'apercevant et me lance un clin d'œil. Comme si de rien n'était. Comme si hier n'avait pas existé. Et ça me déchire le cœur. En deux. Je ne comprends pas comment il peut être aussi peu affecté. Peut-être était-ce un comportement normal qu'il avait avec moi. Peut-être est-il comme ça avec tous ses potes. Ce ne doit pas être facile tous les jours... Il est maintenant en discussion avec mon père, celui-ci lui donnant sûrement ses directives. Le portable de Dan vibre dans ses mains.

— Merde ! s'exclame-t-il. C'est une blague ? me demande-t-il.

Je le regarde, perdue, ne comprenant pas de quoi il parle.

— Qu'est-ce qu'il se passe ?

— C'est toi qui devrait me le dire ! me reproche-t-il. Qu'est-ce qu'il se passe entre toi et Gabriel ?

— Quoi ?! m'exclamé-je. Rien !

Pourquoi il me demande ça ?

— Ne me ment pas Romy ! Is' me dit qu'il vient de demander à ton père s'il peut sortir avec toi !

— Quoi ?! répété-je.

Quoi ?! Même mon cerveau n'arrive pas à traiter l'information. C'est vraiment une blague, c'est ça ? Une très, très mauvaise blague... Je jette un coup d'œil vers le banc sur le bord du terrain pour voir Isaac me regarder les yeux écarquillés. Gabriel, lui, ne me regarde pas, mais un énorme sourire est plaqué sur ses lèvres. Je ne peux pas me poser de questions plus longtemps car l'arbitre s'avance pour siffler le début du match. Soyons honnête, je n'ai absolument pas regardé les premiers points. Je n'arrivais même pas à me concentrer sur le ballon. Les yeux dans le vide, j'essayais encore de comprendre les mots qui sont sortis de la bouche me mon ami. Seulement, un cri vient me perturber et quand je descends mon regard sur le terrain, Gabriel est au sol et se tient la cheville. Je panique directement, je n'ai même pas vu l'action, je ne sais pas du tout ce qu'il s'est passé.

— Dan ! le pressé-je. Qu'est-ce qu'il y a eu ? Je n'ai pas vu du tout.

Aedan serre sa mâchoire très fort, il est en colère, c'est évident.

— C'est le salop, de l'autre côté du filet, il lui a marché sur le pied exprès, c'est sûr. Regard son petit sourire de connard.

En effet, un joueur de l'équipe adverse regarde Gabriel comme si c'était sa plus belle œuvre d'art. Connard, tu l'as dit. Gab' sort du terrain, il a l'air de pouvoir quand même marcher encore un peu mais il se fait vite prendre sur le côté pour qu'on puisse le soigner. Le match se poursuit et cette fois encore, je ne suis pas concentrée dessus. Seulement, ce n'est plus pour la même raison. Le premier set s'achève et on l'a perdu. Le manque de Gabriel dans l'équipe se fait ressentir, tout est plus maladroit, facile à anticiper. Pendant le temps qui sépare les deux sets, je vois Gab' qui parle avec le coach. C'est quand il sautille sur place que je comprends qu'il lui demande de rejouer. Le coach semble hésiter, mais finalement, il accepte. Les premiers points ont l'air de bien se passer mais je sens que Gab' est tendu. Il hésite beaucoup, il se recule instinctivement lorsqu'il est au contre. Le coach prend un temps mort et Gabriel fonce sur sa bouteille d'eau. Pendant qu'il boit, il capte mon regard. Et là, je suis de retour quelques jours plus tôt, juste avant que tout ne dérape. Mais je ne dois pas penser à ça maintenant. Je dois le soutenir, c'est plus important. Alors je mets mes deux mains devant, l'annulaire et l'auriculaire repliés sur mes paumes, et fais un mouvement avec mon index et mon majeur. Il m'avait expliqué lorsqu'il m'apprenait la langue des signes que ça voulait dire « ça va ? ». Il sourit, comme fier de voir que son élève a appris la leçon et me répond oui. Je vois bien qu'il le dit à contre-cœur. Il a encore mal, c'est sûr. Mais il ne veut pas abandonner son équipe. Sans réfléchir, je pose ma paume contre la poitrine et la fait glisser vers le haut. Je t'aime. Ce con, en rigolant, me signe sa réponse. « Je sais ». Quel prétentieux ! Mais le sourire ne le quitte pas.

*

On a gagné. On a gagné, et c'est Gab' qui met ledernier point. Tout le monde se précipite pour le féliciter. Il estincroyable ! Je fonce sur le terrain. Quand j'arrive vers Gabriel, il estinterviewé par un journaliste. Je ne me poste pas loin, attendant patiemmentqu'il termine. Mais ce n'est pas de son avis car, dès qu'il aperçoit, ils'interrompt et vient me prendre dans ses bras. Son corps contre le vient meréchauffe directement et je me rends compte d'à quel point ça m'avait manqué.Réellement manqué. Comme une drogue. Je me recule, toujours dans son étreinte,totalement surprise. La tête que je fais tire un sourire adorable à Gabriel, etil profite de ma confusion pour m'embrasser. Vraiment. Devant tout le monde. Devant Dan, devant Isaac, devant ce journaliste 

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Heyyy 🌺

Vous avez enfin pu mettre des mots sur les emojis 😆 alors ? 😏 C'est le grand moment ! Gab' ne fait pas dans la demi-mesure 😂

Qu'avez-vous pensez de la blessure ? Du match ? ... De la fin du match surtout ? 😏 C'est au tour de notre petit Dan d'être sur les fesses 😅 le pauvre il est trop concentré sur son bébé Isaac qu'il n'a rien vu venir !

• Prochain chapitre dimanche •

Des Bisous ❣️

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