Chapitre 28

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I dreamed it all ever since I was young

J'en rêvais depuis tout jeune

They said I wouldn't be nothing

Ils disaient que je ne serais rien

Now they always say congratulations

Maintenant ils dissent tout le temps « félicitations »

Congratulations – Post Malone

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Nous sommes arrivés. La route du retour s'est très bien passée. Après mes confessions, Gab' a plus essayé de me faire rire et de changer de sujet de conversation plutôt que de vouloir en savoir plus et de me poser trente mille questions. On est donc arriver sur le parking de la salle de volley où j'ai demandé à Gabriel de me déposer. C'est jour de match pour moi, aujourd'hui, et je n'allais manquer ça. Alors que je descends de la voiture, j'entends que Gab' arrête le moteur et sort également.

— Tu viens me voir ? demandé-je, m'attendant à tout sauf à ça.

— Evidemment ! me répond-il. Par contre, je vais attendre Isaac ici, il m'a dit qu'il me rejoindrai, mais je ne raterai pas le début du match.

Il me regarde en me faisant un clin d'œil.

— Isaac vient aussi ? m'étonné-je de plus en plus.

Gab' se contente de me sourire et moi, après un instant, je me décide de tourner les talons et d'entrer dans le gymnase avant d'avoir encore plus de surprises. Méli m'attendais dans les vestiaires et dès qu'elle me voit, elle me harcèle directement.

— Tu étais passé où Anna ? Pourquoi tu n'arrives que maintenant ?

— Je te raconterai mais pour le moment, on se concentre sur le match.

Oui c'est totalement une excuse bidon pour que Méli me lâche la grappe mais elle a l'air de le prendre très au sérieux car elle hoche la tête avant de se diriger vers le terrain. Je le rejoins rapidement et là, je me rends compte que toutes mes coéquipières ont le regard rivé sur la tribune.

— Qu'est-ce qu'il se passe ? demandé-je, en m'approchant.

Une d'elle me répond simplement en pointant du doigt un coin des tribunes où se sont installé Is' et Gab'.

— Et c'est la première fois que vous voyez des pros ? me moqué-je gentiment.

— Non, me répond Méli. Mais c'est la première fois que, eux, viennent nous voir.

Je détourne le regard, consciente que c'est entièrement ma faute et que je ne veux pas qu'elles le sachent pour le moment sous peine d'un interrogatoire complet. Le match va commencer et j'ai l'impressions que mes copines ont repris un peu du poil de la bête car elles n'affichent plus un sourire bêta sur les lèvres, les faisant presque baver. Dans quoi est-ce que je me suis embarquée ? Le coup de sifflet de l'arbitre retentit et le match commence. Je réceptionne le premier point, passe lors du deuxième et attaque sur le troisième. Et je ressens cet immense plaisir que me procure ce sport. Les sensations, les émotions, le frisson. Quel bonheur ce doit être de pouvoir jouer professionnel pour Isaac ou Gabriel. C'est tout ce qu'ils aiment et ils ont la chance de pouvoir l'exercer dans leur vie. Pour eux, travail rime avec passion, ils se lèvent tous les matins en pensant au simple fait qu'ils vont passer leur journée à faire ce qu'ils ont toujours voulu faire. Et je pense que tout le monde devrait ressentir ça. Dans le sport, dans un bureau, quel que soit le métier. C'est super important, je trouve, de gagner sa vie à faire ce que l'on aime. Lorsque le travail n'est plus une tâche qui t'incombe pour ramener de l'argent dans ton foyer mais où le travail signifie partager son savoir et ses compétences autour de soi en échange d'un revenu qui te permet d'échanger et d'apprendre avec d'autres. Quel que soit la somme que tu gagnes, à la fin de ta vie, tu sois juste fier de tout ce que tu as accompli. Le sifflet de l'arbitre annonce le dernier point du match. On a perdu, mais c'était jouer d'avance. On ne faisait pas le poids face aux filles de la meilleure équipe du pays. Cependant, on s'est battu comme des lionnes et c'est la seule chose qui importe réellement. La suite du programme prévoit que nous nous retrouvions dans un bar, en ville, pour fêter notre défaite plus qu'honorable, mais lorsque j'arrive à la porte du gymnase, Maë est là. Elle parle avec Gab', pour ne rien changer, et je sens que je me tends.

— Respire, Anna, tu vas devenir toute rouge, se moque Isaac, alors qu'il passe à mes côtés.

— Isaac, empêche-moi de faire un meurtre là, le supplié-je.

Isaac se reproche de moi.

— Ne cherche pas à en vouloir à Maë, mais montre-lui à qui appartient vraiment Gab'.

Isaac s'éloigne alors que ses derniers mots résonnent encore dans mon esprits. Les filles me rejoignent sans même que je ne les aie entendues et Méli est la première à ouvrir la bouche.

— Ça va Anna ? rigole-t-elle. Si tu veux qu'on sorte, il va falloir que tu avances tu sais ?

Je ne lui réponds même pas mais je m'avance, comme elle me l'a si gentiment fait remarquer, en direction de la raison de mon trouble.

— Dis voir, mon cœur, déclaré-je à l'encontre de Gabriel. Je vais avec les filles en ville, mais après on se retrouve chez toi ?

Maë me fusille du regard, les filles me regardent les yeux ronds comme des billes et Gabriel me sourit.

— Bien sûr, bébé, me répond-t-il. Tu me tiens au courant, d'accord ?

Et avant même que j'aie pu esquisser le moindre geste, il s'approche de moi pour déposer un baiser sur mes lèvres. En se détachant de mon corps, il me souffle un « bien joué » à l'oreille qui, on ne va pas se mentir, me remplit de joie. Je rejoins les filles, le sourire ne quittant plus mes lèvres et Méli m'accapare tout de suite.

— Est-ce que tu viens bien d'embrasser Gabriel sous mes yeux ? Gabriel comme dans Gabriel Perez le joueur de volley à qui tu as avoué que tu en pinçais pour lui ? Gabriel comme le mec qui t'a embrassé, vu dansé ou je ne sais plus quoi ?

Elle est surexcitée. Je peux comprendre, mais elle est quand même surexcitée ! Alors que j'allais lui répondre, je me fais violemment pousser dans le dos. Le souffle coupé, je me retrouve au sol sous le regard étonné de toute les filles. Je me retourne lentement, m'attendant à voir une Maë sérieusement en colère, pour m'apercevoir que c'est une tout autre personne qui se tient devant moi. Siméon me regarde, le feu dans les yeux.

— Alors, Tomas ! crache-t-il. On ne sait pas tenir debout ?

Je le regarde, les yeux remplis d'incompréhension. Ça fait combien de temps, déjà, que je n'ai pas vu ce mec ? Pour être honnête, je ne m'en souvenais même plus !

— Qu'est-ce que tu me cherches, Siméon ? demandé-je sur un air blasé, en essayant de me relever.

Mais celui-ci ne me laisse pas le temps de m'appuyer sur mes bras qu'il pose un pied sur ma poitrine pour me remettre au sol.

— C'est quoi ton problème mec ? lui hurlé-je dessus, cette fois.

— Mon problème ? C'est toi, toi et ta gueule de rat qui feraient bien de se la fermer !

Je veux protester de nouveau mais il me balance son pied dans ma jambe de sorte que je me recroqueville sur moi-même. Les filles essayent de l'arrêter mais n'arrivent à rien à part appeler à l'aide. Avant que son pied ne rencontre de nouveau mon corps, il est frappé au ventre par Gabriel, qui lui coupe complètement le souffle. J'ai eu ma dose de violence pour aujourd'hui et ce n'est pas le moment pour Gabriel de faire une connerie devant son gymnase. Mais alors que je vais pour lui crier d'arrêter, tout se brouille autour de moi et l'obscurité tombe sur mes yeux. Encore. Toujours. Casse les couilles. Je n'ai le temps que de prononcer le prénom de Gabriel pour qu'il se retourne et accourt vers moi avant que je ne m'évanouisse.

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Heyyy 🌺

Bon 😅 beaucoup d'actions dans ce chapitre !

Alors dans l'ordre : c'est pas mignon le p'tit Gab' qui va au match de notre Anna ? 😍 Ça fait pas de bien de voir la provocation d'Anna envers Maë ? 😏 On a pas envie de baffer ce Siméon ? 😤

Je sais pas vous mais moi, cette complicité entre Anna et Isaac, c'est une bouffée d'air frais 🤗

Que prévoyez-vous pour le prochain chapitre ? Plus que 4 et un épilogue... Ça se rapproche 😁 Et à mon avis, c'était le dernier chapitre où vos émotions étaient ménagées 🤫

• Prochain chapitre mercredi •

Des Bisous ❣️

🤳 Insta : soreevzen

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