J'sais pas si je saigne, si je dois faire le mort
Mais je t'aime, moi, c'est tout c'que je sais
J'sais pas si je saigne, si je perds le nord
Mais je t'aime
Dernier texto – Kikesa
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Je suis assise dans les tribunes avec Mélissane. Notre entraînement a pris fin il y a quelques minutes et je suis en train de lui raconter la dispute avec mes parents. Je cache juste le fait que ce ne soit pas seulement une crise.
— Et tout ça pour une petite crise d'angoisse de rien du tout ? s'étonne Méli. Moi aussi, tu sais, j'en ai déjà faites, c'est tout à fait normal.
— Ouais, c'est bizarre... répondis-je un peu mal à l'aise de continuer sur le sujet.
— Et sinon... oh merde ! s'interrompt-elle.
Je suis son regard pour voir Gabriel me faire un clin d'œil. En passant près de nous, il me lance.
— Faut qu'on se voit tout à l'heure, Tomas ! Attends-moi.
Je hoche la tête, curieuse de savoir ce qu'il veut me dire quand Méli pétrit mon épaule.
— Aïe ! m'exclamé-je.
— Il y a un truc entre vous ? me presse-t-elle.
— Non ! Enfin, oui. Enfin... peut-être ?
Ma réponse sonne plus comme une question et Méli me fait directement les gros yeux.
— Tu lui as dit que tu en pinçais pour lui ?!
— Quoi ? Méli ! Chut ! Je n'en « pince » pas pour lui voyons !
— Noooon ! Pas du tout, articule-t-elle exagérément. Tu ne le dévores pas des yeux. Tu ne souris pas comme une malade à son approche. Tu ne te statufies pas quand il te touche. Et surtout ! Surtout ! Tu ne bégayes pas du tout quand tu lui parles....
Elle énumère le tout en comptant sur ses doigts pour tout exagérer. Je détourne les yeux, préférant éviter le chemin glissant que prend la conversation. Heureusement pour moi, Méli reçoit un message qui lui fait vite oublier de quoi on parlait.
— Dan est devant, je rentre avec lui, déclare-t-elle. Dommage que tu doives attendre monsieur l'apollon, sinon tu serais venu avec nous.
Elle rigole alors que je fais la moue face au sarcasme qui perçait sa voix.
— A plus Anna !
Je me retrouve donc seule pour regarder les joueurs qui s'épuisent avec le ballon. Mon père, sur le côté, donne ses directives. Je le remercie d'être là car sinon, la vie à la maison serait devenu un réel enfer. Ma mère ne me parle presque plus, ce qu'elle semble trouver totalement normal, alors que mon père fait tout pour m'accompagner partout où il peut. Par exemple, je dois l'accompagner samedi pour un match de l'équipe. Non pas parce que j'adore ce sport mais pour me sauver d'un week-end avec Lucifer. Je détache mon regard de mon père pour remarquer que l'entraînement touche à sa fin. Gabriel, tout sourire, se dirige vers sa bouteille d'eau et en buvant, il rencontre mon regard et ne me lâche plus des yeux. Ses yeux arrivent à me faire ressentir toutes les sensations qu'il m'a déjà procurées. Il faut que j'arrête de penser à ça. Vraiment ! Alors qu'il commence à avancer vers moi, une ombre apparaît sur le tableau. Mais littéralement, car elle me cache la vue du beau blond qui s'offrait à moi. Maë s'est interposée sur son chemin, sortant de nulle part, pour venir le prendre dans ses bras. Le pire ? Il le lui rend bien. Il la prend dans ses bras, discute avec elle, rigole avec elle. Il semble même avoir totalement oublié ma présence étant donné que ça fait bien cinq minutes qu'elle l'accapare et qu'il ne fait plus attention à rien d'autre. Et moi, je n'ai pas bougé depuis. J'en ai marre. Qui sait ? Peut-être était-il venu me prévenir de ça ? Salut Anna ! Juste pour te dire que tu étais sympa mais je préfère la meuf du parking ! Ciao. Je sais que je me fais des films, je sais que j'exagère. Mais là, maintenant, j'ai juste les boules. Alors je prends mes affaires, je demande à mon père de m'attendre et déguerpis de cette salle aux enfers. Comme s'ils me suivaient partout. Alors que je traverse le hall presque en courant, j'entends Gabriel qui m'appelle.
— Anna ! Anna ! Où tu vas ?
Je me retourne pour le voir à bout de souffle derrière moi, accompagné de l'autre.
— Je me barre. Reste avec ta copine, t'inquiète, mon père me ramène.
Je commence à repartir quand il me prend le bras.
— Attends !
J'attends, comme il le demande, mais au lieu d'excuses, j'ai droit à un sourire en coin.
— Tu es jalouse ? sourit-il.
— Oui ! crié-je. Bien sûr que je suis jalouse !
Je vois dans ses yeux qu'il s'attendait à tout sauf à cette réponse, alors je continue.
— Je suis jalouse de l'attention que tu donnes à chaque fille qui passe sous ton nez Gabriel ! T'es chiant !
— Mais je n'ai rien fait ! s'écrie-t-il à son tour.
— Rien ? Et elle, c'est qui ?
— Mais on s'en fout d'elle !
— Vraiment ? C'est l'impression que tu donnes, tu as raison ! ironisé-je.
— Pourquoi tu m'engueules, Anna ?
Gros blanc. Je me stoppe net. Pourquoi je l'engueule ? C'est vrai ça...
— Anna, réponds !
Lui aussi crie maintenant.
— Toi aussi tu m'engueules ! répliqué-je.
— Tu es sérieuse là ?
— Oui.
— Non.
— Si !
Sa pression sur mon poignet commence à se faire un peu trop ressentir et je suis maintenant acculé contre le mur, Gabriel à deux centimètres de moi.
— Anna stop. Maintenant tu m'expliques parce que là je ne comprends plus rien.
Mon souffle est trop rapide, je ne vois même plus Maë car Gabriel occupe tout mon champs de vision.
— Réponds ! hurle-t-il.
— Je t'aime.
J'ai dit ça dans une souffle, un seul souffle, qui réussit à le calmer dans la seconde où il passe la barrière de mes lèvres.
— Je t'aime, d'accord ? Et le truc, c'est que je veux que tu sois heureux. Et tu l'es ! Avec tout ce que tu as aujourd'hui, le volley, Isaac, elle, tu l'es. Mais je veux aussi être heureuse. Et je ne peux pas, je ne peux pas de cette manière. Alors je te laisse partir. Pas totalement...enfin...je ne peux pas partir totalement, je ne veux pas. Mais c'est fini. Ce jeu-là, entre nous, c'est fini.
Je me dégage de son étreinte et fuis avant qu'il n'est le temps d'enfoncer le couteau encore plus loin dans la plaie. Mon père m'attend sur le parking. Je rentre dans la voiture. Je ne pleure même pas, mais ma tête doit faire peur.
— Ça va chérie ? me demande-t-il.
— Oui, mentis-je. Oui ça va.
Mentir. Encore. Toujours. J'ai l'impression de ne faire que cela en ce moment. Sauf lorsque je dis que je l'aime. Parce que je l'aime. C'est vrai. Et c'est vrai depuis un petit bout de temps déjà.
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Heyyy 🌺Bon bah je crois que là, ça n'aurait pas pu être plus clair... Soulagé qu'elle l'es enfin dit ? Effrayé de la réaction de Gab'? Envie de lui mettre un bon coup de pied au cul ?🙄
Encore cette Maë qui vient tout embrouiller... Mais Anna peut compter sur Méli pour tout comprendre toute seule 😏😂
Vous pensez qu'il était temps qu'ils aient cette dispute où vous vouliez l'éviter ? 🤭
Pour la suite, je vous réserve des surprises, du malaise et du mystère 😊😊
Par rapport à la FAQ pour Isaac et Dan, je vais faire un test et l'essayer mercredi prochain ! Si ça marche bien, j'en ferai sûrement une pour Gab et Anna !
• Prochain chapitre mercredi •
Des Bisous ❣️
🤳 Insta : soreevzen
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Vraiment Vrai
Romansa« Oublier les démons du passé », c'est le crédo de Romanna lorsqu'elle change de ville pour changer de vie. Mais ce ne sera pas aussi facile qu'elle le voudrait. Pétillante et déterminée, Romanna veut repartir de zéro avec cette rentrée à l'universi...