Si algun dia te vas de casa
Si un jour tu t'en vas de la maison
Yo te llego a la NASA
Je t'emmène à la NASA
Pido un cohete y voy directo por ti
Je demande une fusée et je vais directement à toi
Ocean - Karol G
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Je m'envole. Vraiment. Assise confortablement, j'essaye de regarder à travers le hublot de l'avion. Seulement, Isaac me bouche la vue.
— Isaac, s'il te plaît, décale-toi !
Le truc, c'est qu'Isaac ne m'écoute pas. Actuellement, il serre l'accoudoir tellement fort que je me demande si ses ongles ne vont pas s'enfoncer dedans.
— Ça va Isaac ? me risqué-je, m'apprêtant à recevoir une remarque acerbe.
Il se tourne vers moi, s'essayant un sourire.
— Oui oui... me souffle-t-il.
— C'est ça oui, rigolé-je.
Je décide de le laisser tranquille le temps qu'il s'habitue à être dans les airs et remarque que ma conversation avec lui m'a tellement distraite que je n'ai pas senti qu'on s'était stabilisé. Mon père dort déjà à côté de moi alors que pour ma part, je suis tellement excitée que je ne pourrais même pas fermer les yeux. Isaac se détend peu à peu mais reste tout de même crispée. Je fais la conversation pour essayer de lui changer un peu les idées et me rend compte bien vite qu'on a vraiment un point en commun : Aedan. On parle de mon ami pendant tout le temps du vol. Principalement pour s'en moquer mais je vois bien qu'Isaac tient à lui et ça me rassure pour Dan. Ça fait deux semaines maintenant qu'Aedan m'a raconté son secret et il mérite d'être heureux.
*
Je dois avouer que je ne pensais pas qu'il y ait meilleure sensation que celle de voler, mais je me suis rapidement rendu compte que j'avais tort sur toute la ligne. Une fois de nouveau les pieds sur le sol, on est allé à l'hôtel. Je crois que je n'aurai jamais l'occasion de me payer une chambre pareil ! Le club prend tout en charge et tant mieux, car le prix de cette chambre pour une nuit est l'équivalent d'une journée au parc d'attraction avec des grands-huit en or sur la lune. Mon père m'apprend que toute l'équipe a rendez-vous pour une dernière réunion avant le match de ce soir. Je prends donc la décision d'aller visiter un peu le coin. Magnifique. Tout simplement. Je commence par me balader un peu dans la ville, et je découvre un charme indubitable. Les rues sont remplies des rires des enfants et des paroles des adultes. Tout le monde semble se connaître et s'apprécier. La place principale est bordée de marchés tous plus garnis les uns que les autres. Il règne une chaleur indescriptible, bien autre que la simple caresse des rayons du soleil. C'est une chaleur humaine qui respire le respect, l'amour et la joie. Prendre une goulée de cet air, c'est avoir l'impression que le temps s'arrête pour te montrer à quoi ressemble la perfection. Mes pas m'amènent plus loin, près de l'eau. L'odeur marine remplie mes narines. Mes pieds dans le sable, je les laisse s'enfoncer dans sa chaleur réconfortante. Je ferme les yeux en penchant ma tête vers l'arrière pour sentir le vent balayer mon visage, étouffant tous les bruits de la ville. Un véritable endroit de paix. C'est seulement lorsque je sens quelques vaguelettes lécher mes pieds que je rouvre les yeux et me décide à continuer mon escapade. Je ne quitte pas du regard l'eau claire, reflétant la douce lumière du coucher du soleil qui donne une teinte orangée au ciel et rosit les nuages. Je m'assois sur un rocher et me laisse bercer par le son des vagues. C'est en rapprochant les genoux de ma poitrine que je sens que celle-ci se compresse. Mon souffle se fait plus irrégulier, mes yeux se brouillent. La panique est présente, pourtant, pour une fois, ce n'est pas l'obscurité qui m'entoure. Je me sens forte. Je ne peux pas bouger mais je me sens forte. J'insiste pour que les rayons du soleil continuent de baigner ma crise. Je ne veux pas du noir, je le repousse. Ici, seule, sans personne pour me voir, je sais que je peux me battre. Essayer d'être plus forte que cette merde. Alors je me force à reprendre une respiration normale, je ravale mes larmes et j'ouvre les yeux. Je sais que je n'ai fait que la repousser. Et même si je n'ai pas gagné la guerre, je me suis prouvée que je pouvais gagner des batailles.
*
Je suis installée dans les tribunes et je me ronge les ongles. Je ne peux pas m'en empêcher, la tension est trop forte. Notre équipe menait deux sets à zéro mais les adversaires nous ont rattrapés. Il y a maintenant deux partout et le cinquième set va commencer. Je suis inquiète parce que malgré leur première victoire à l'extérieur, le match suivant s'est conclu sur une défaite pour nos joueurs et malheureusement, j'ai peur que perdre ce match là les fasse plonger dans une spirale négative. Le dernier set commence et c'est vraiment mal parti. Il y a maintenant 9-3 pour les adversaires. Ce n'est pas fini, mais déjà perdu d'avance. Seulement, penser ça, c'est mal connaître notre équipe. Ils se battent ces fous ; et quand je dis qu'ils se battent, c'est qu'ils remontent à 14-13. Isaac au service. Il l'assure pour éviter de le mettre dans le filet. L'équipe adverse attaque mais, miracle, Isaac défend avec son torse et la balle va s'écraser sur la ligne du fond du terrain adverse. Tous les supporters de notre équipe se lèvent pour acclamer Isaac, je vois même certains supporters locaux l'applaudir. Le match continue, Isaac est toujours au service. La réception est plus hasardeuse et permet à Gabriel de contrer. 15-14. Isaac se concentre, il ne veut pas se louper. Il va sûrement faire un service simple pour ne pas faire de faute. Il lance le ballon, s'élance à son tour et nous prend tous par surprise en faisant une roulette. La balle tombe juste devant le réceptionneur sans que celui-ci ait eu le temps de bouger. C'est l'explosion de joie. Tous nos joueurs s'élancent sur le terrain pour aller féliciter Isaac et ses coéquipiers. Ils sautent, ils crient. On dirait qu'ils ont gagné une coupe... Je vais rapidement voir mon père pour le féliciter, lui aussi a bien dû perdre quelques cheveux pendant le jeu. Alors que je suis à ses côtés, les joueurs viennent pour le porter au milieu de cercle. Ils sont vraiment fous ! Une fois que l'effervescence est redescendue, mon père revient vers moi pour me prendre dans ses bras. C'est rare, il doit être vraiment heureux. Alors que Gabriel passe vers nous pour retourner au vestiaire, il l'attrape pour lui parler de deux trois détails sur le match. J'essaye le plus possible de ne pas croiser son regard. J'ai tout fait pour l'éviter depuis l'épisode du parking, que ce soit aux entraînements ou à la fin du dernier match. Mais là, je n'ai plus le choix.
— Au fait coach, commence-t-il, on va prendre un verre avec Isaac pour fêter ça ! Je me doute que vous allez dormir vous, mais peut-être que votre fille serait intéressée ?
Attendez une seconde... sa fille, c'est moi. Je relève la tête dans sa direction, totalement surprise, et vois qu'il me regarde avec son éternel sourire en coin. Mon père décide alors de répondre à ma place.
— C'est une excellente idée Gabriel ! Ça lui fera du bien de passer du bon temps. Mais ne rentrez pas trop tard et je compte sur vous pour bien vous en occuper !
— Promis coach, répond Isaac au tac-o-tac Isaac, qui débarque par derrière.
Et voilà comment je me retrouve embrigadée dans une soirée totalement imprévue et contre ma volonté... Enfin, pas vraiment contre ma volonté...
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Heyyy 🌺Comment allez-vous ? J'espère avoir ensoleillé votre journée avec ce chapitre rafraîchissant !🌴☀️
C'est enfin le départ du voyage tant attendu 😏 mais ne vous en faites pas, ce n'est pas encore fini 😁
Que pensez-vous des descriptions de lieu comme ça ? J'essaye de faire passer le paysage à travers les cinq sens en même temps mais je ne sais pas trop si ça marche bien ou pas 🙄😅
Que prévoyez-vous pour la suite ?
• Prochain chapitre mercredi •
Des bisous ❣️
🤳 Insta : soreevzen
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Vraiment Vrai
Romansa« Oublier les démons du passé », c'est le crédo de Romanna lorsqu'elle change de ville pour changer de vie. Mais ce ne sera pas aussi facile qu'elle le voudrait. Pétillante et déterminée, Romanna veut repartir de zéro avec cette rentrée à l'universi...