10. Cédric

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PDV Marina :

Dumbledore : Comment te sens-tu ?

Moi : Je ne...

Je n'ai pas le temps de finir. Harry et Cédric sont revenus. Ils sont là tous les deux. Mais quelque chose cloche, Harry est à genou et Cédric, il... il...

Moi : Hermione...

Ma voix est chevrotante. Fleur crie. Je m'appuie sur Hermione pour essayer de me relever. Je fais abstraction de la douleur que je ressens. Il faut que je l'empêche de m'envahir. Il faut que je m'approche. Il faut que je sois sûre. Il le faut.

Ma meilleure amie tente de m'empêcher d'approcher mais elle ne résiste pas beaucoup. Elle sait que c'est inutile.

Je titube jusqu'à mon meilleur ami. Cédric est toujours au sol. Il n'a pas bougé. Il ne bouge pas. Il ne bouge pas du tout. Je me laisse tombe à genou à côté de Harry.

Pendant un instant, je ne bouge pas, je ne parle pas, je ne pense pas. Harry me renvoie dans le monde réel.

Harry : Je suis désolé...

Des larmes coulent le long de mes joues, je ne peux pas les retenir, je n'essaie pas de les retenir. À quoi bon ? Cédric est mort. Il est mort et il ne reviendra jamais.

Maintenant, je pleure pour de bon, j'appuie mon crâne contre l'épaule de mon petit ami. Harry est toujours à côté de moi, lui aussi, il pleure, il est terrifié. Il me murmure quelque chose mais je ne comprends pas. Je ne l'écoute pas. Mes pleures concurrencent les cries de l'homme en face de moi. Amos Diggory est accroupi près du corps de son fils, il pleure.

Amos : C'EST MON FILS, C'EST MON GARÇON, C'EST Mon garçon, NON, OH NOOOOOOON, NOOOOOOOON.

Cho : Oh mon dieu...

Le professeur Dumbledore arrive près de nous. Il parle à Harry. Ensuite, il se recule et parle avec le ministre. Le professeur Maugrey arrive et prend Harry, il l'éloigne du terrain de Quidditch pour l'emmener à l'intérieur du château.

Amos : NOOOOOOONNNNN, Nooooon.

Le professeur Rogue s'approche de moi et essaie de me relever.

Rogue : Calmez-vous.

Moi : Comment... il... professeur, il...

Le professeur McGonagall arrive à son tour. Elle passe son bras atour de mon épaule et m'éloigne du vacarme. Elle m'amène près d'Hermione qui me prend dans ses bras. Mes pleures reprennent de plus bel.

Hermione : Marina...

J'ai les jambes qui tremblent, mon visage brule, mon cœur saigne. Je commence à retomber mais Ron arrive et aide Hermione. À deux, il me ramène au château.

***

Le professeur Maugrey, c'était Barty Croupton Jr. C'est lui qui a tué Monsieur Croupton. C'est lui qui a mis le nom d'Harry dans la coupe de feu. Il a aidé Harry à gagner. C'est lui qui a envoyé Harry et Cédric dans le cimetière. C'est à cause de lui que Cédric est mort.

Nous sommes tous rassemblés dans la grande salle, Dumbledore prend la parole.

Dumbledore : Aujourd'hui, nous connaissons un épouvantable malheur... Cédric Diggory était, comme vous le savez, particulièrement travailleur, infiniment honnête et droit... et plus important encore un ami fidèle, fidèle et loyale...

Je regarde droit devant moi. Mais je ne regarde rien. Mon regard est perdu dans le vide.

Dumbledore : Je pense donc que vous avez le droit de savoir comment il est mort...

Il se racle la gorge.

Dumbledore : Eh bien, Cédric Diggory a été tué...

La plupart des élèves, dont Hermione baisse la tête à l'entente de ces mots.

Dumbledore : Par Lord Voldemort. Le ministère ne souhaitait pas que je vous le dise, mais ne pas le dire aurait été une insulte à sa mémoire. Le chagrin que nous éprouvons durant ce drame affreux, me rappelle, nous rappelle, que même si nous venons d'autres pays et parlons d'autres langues, nos cœurs battent à l'unisson.

Mes larmes recommencent à couler.

Dumbledore : À la lumière de ce qu'il s'est passé, les liens que nous avons tissés cette année deviennent plus importants que jamais, souvenez-vous en et Cédric Diggory ne sera pas mort en vain. Souvenez-vous en et vous honorerez la mémoire d'un garçon qui fut généreux et sincère, courageux et fraternel jusqu'à son dernier souffle...

Je remonte dans le dortoir avant tout le monde. Il est temps de faire nos bagages mais je n'ai pas envie. Quand je rentre dans ma chambre, la seule chose que j'ai envie de faire, c'est de tout casser. Je ne le fais pas, les autres n'ont pas à subir ça. Je me contente de faire tomber tout ce qui est sur ma table de nuit et balancer par terre les quelques vêtements posés sur mon lit.

Je regarde le sol. Je m'écroule et attrape la photo de moi et Cédric au bal de Noël, juste à côté, se trouve la peluche « Cédric ». Je la prends. Je la serre dans mes bras et mes larmes coulent. Encore.

Hermione arrive.

Hermione : Marina, j'ai eu peur...

Elle s'approche de moi et m'entoure de ses bras. Je la laisse faire.

Hermione : Je suis désolée...

Moi : C'est tellement injuste, Hermione. Pourquoi ? Pourquoi lui ?

Elle pleure aussi.

***

L'année scolaire est terminée. Bientôt, nous rentrerons chez nous. Mais je ne ressens rien. D'habitude, je suis heureuse le dernier jour. Mais aujourd'hui, comment le pourrais-je ? Pas une once de joie ne me traverse.

Victor donne son adresse à Hermione pour qu'elle lui écrive cette été. Normalement, j'aurais été folle de joie. Mais là, rien. Rien du tout.

Je m'éloigne du groupe joyeux faisant leur au revoir. Je retrouve Harry à l'écart. Je prends son bras et pose ma tête sur son épaule. Il pose sa tête sur la mienne. Ron et Hermione nous rejoignent. On applaudit les élèves étrangers. Il est temps pour eux de partir. Nous regardons le carrosse des Beaux bâtons s'éloigner dans le ciel alors que le bateau des Dumstrang disparait sous le lac.

Ron : Vous croyez que l'on connaîtra une année tranquille à Poudlard ?

Harry, Hermione et moi : Non.

Ron : Non moi non plus...mais que serait la vie sans quelques dragons ?

Nous avançons tous, sauf Hermione.

Hermione : Tout sera différent maintenant, n'est-ce pas ?

Harry va vers elle et met sa main sur son épaule.

Harry : oui.

Elle approuve d'un signe de tête et vient vers nous, nous continuons à avancer tous ensemble.

Hermione : Promettez-moi d'écrire, tous les deux.

Elle s'adresse à Ron et à Harry.

Ron : Non, tu sais très bien que je n'écris pas.

Hermione : Harry, toi, tu m'écriras ?

Harry : Oui, oui, chaque semaine !

Il parle d'un ton ironique, ce qui nous fait rire, même moi, j'esquisse un léger sourire.

Nous prenons le train et c'est bientôt l'heure des derniers « au revoir ». Nous retournons chez nous. 

L'histoire D'une SorcièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant