24. La fête de Slugorn

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Noël approche à grand pas ainsi que la petite soirée de Slugorn. Je n'ai toujours personne pour m'accompagner. Je me balade dans un des couloirs du cinquième étage, au loin, j'aperçois Neville qui se fait bousculer par Crabbe et Goyle, toutes ses affaires tombent et il s'abaisse pour les ramasser. Je m'avance vers lui et l'aide à ramasser ses livres.

Neville : C'est gentil.

Moi : C'est normal, Crabbe et Goyle ne sont que des grosses bruts sans cervelle.

Neville pouffe à ma remarque, il me remercie encore un fois avant de partir. Mais je le stoppe avant qu'il ne soit trop loin.

Moi : Hey Neville ! Le professeur Slugorn organise une soirée pour Noël, il faut venir accompagné. Alors, je me demandais si tu accepterais de m'accompagner... en tant qu'ami.

Neville : heu... oui, bien sûr.

Moi : Cool !

Je lui souris et me retourne pour aller retrouver Hermione à la bibliothèque. Elle est sûrement en train de se plaindre de Ron à Harry, comme d'habitude.

***

Aujourd'hui, c'est la soirée de Slugorn. Je n'ai pas vraiment envie d'y aller mais je n'ai le choix, malheureusement. Hermione a choisi d'aller à la soirée avec McLaggen ! De toutes les personnes existants sur cette terre, il a fallu qu'elle le choisisse lui.

Du coup, elle ne veut pas se retrouver seule, trop longtemps, avec lui. Alors, je ne peux pas dire que je suis malade. En plus, je ne peux pas laisser Neville tout seul, non plus, le pauvre.

En fin d'après-midi, je monte avec Hermione pour me préparer pour la fête. Ma meilleure amie opte pour une belle robe rose pâle. Quant à moi, je choisie une robe bleu marine en satin, plutôt classe.
Après un moment de préparation, nous sommes, toutes deux, enfin prêtes. J'ai bouclé mes cheveux avant de les attacher en un chignon décoiffé, ce qui donne assez bien, je dois l'avouer. Hermione n'a pas fait grand-chose à ses cheveux, elle a simplement attaché sa mèche avec une petite pince et ça lui va très bien.

Nous descendons dans la salle commune où nous attendent, déjà, nos amis. Harry porte un beau costume noir et Neville porte un costard de la même couleur. Quant à McLaggen...eh bien, c'est McLaggen...

Nous partons tous les cinq à la fête de Slugorn, Harry fait une escale à la salle commune de Serdaigle pour aller chercher Luna. Cette dernière porte une belle robe assez originale, elle lui va très bien.

La fête est un peu ennuyeuse, je dois dire, notre professeur de potion fait une photo avec chacun des membres de son club. Ensuite, il nous laisse partir chacun de notre côté. Je discute quelques instant avec ma meilleure amie avant qu'elle ne s'éclipse rapidement quand elle aperçoit McLaggen. Sérieusement, Hermione ? C'est toi qui l'a invité. Assume ! Je lève les yeux au ciel et pars rejoindre Neville qui discute avec Luna et Ginny.

Plus tard dans la soirée, chaque petit groupe discute tranquillement quand Rusard arrive en furie dans la salle, il tient Drago par l'oreille. Mais qu'est-ce qu'il fabrique, ici ?

Rusard : Professeur Slugorn, j'ai trouvé ce garçon qui rôdait dans un couloir. Il prétend avoir été convié à votre soirée et être arrivé en retard. Lui avez-vous envoyé une invitation ?

Drago : D'accord, je n'ai pas été invité ! J'ai essayé d'entrer en douce, voilà, vous êtes content ?

Rusard : Non, je ne suis pas content du tout !

Évidemment, c'est un mensonge, Rusard jubile, ça se voit. Comme ça, il ressemble à un psychopathe.

Rusard : Vous allez avoir des ennuis, je peux vous le dire ! Le directeur a interdit à tous les élèves de roder dans les couloirs à moins d'en avoir la permission !

Slugorn : Ça ne fait rien, Argus, c'est Noël et ce n'est pas un crime de vouloir faire la fête. Pour une fois, passons l'éponge, vous pouvez rester Drago !

Rusard paraît déçu par cette nouvelle. Quant à Malefoy, il remercie Slugorn pour sa générosité... c'est vraiment un faux-cul ! Et évidement, Slugorn apprécie les compliment.

Slugorn : Ce n'est rien, ce n'est rien. Après tout, j'ai connu votre grand-père.
Drago : Il a toujours dit le plus grand bien de vous...

Je soupire en écoutant la discussion, je suis loin mais j'entends les moindre détails. C'est affligeant d'avoir un tel besoin de reconnaissance de la part d'un professeur !

... : Qu'est-ce qui te met de si mauvaise humeur, Cristal ?

Moi : Tu viens de m'adresser la parole, alors...

Blaise : Très drôle, Cristal ! Vraiment très drôle. Je sais que tu ne me déteste pas.

Moi : Ah bon ! Et d'où te viens cette affirmation ?

Blaise : J'ai bien vu la tentative de rapprochement dans le train...

Je lève les yeux au ciel et me reconcentre sur la conversation de Luna et Neville. Je ne sais même pas de quoi il parle. Je me retourne vers lui les yeux plissés.

Moi : De quoi tu parles ?

Blaise : Tu le sais très bien.

Moi : Non, je ne te poserais pas la question si je le savais.

Blaise : Tu ne t'en rappelles pas ? Quand tu es venu dans le compartiment des Serpentard dans le Poudlard Express.

Moi : Je vois toujours pas où tu as vu une tentative de rapproche.

Blaise : Quand tu as posé ta main sur mon épaule.

Je crois savoir de quoi il parle. Je me mets à rire.

Moi : Tu veux dire, la fois où je me suis rattraper sur toi pour éviter de me manger le sol ?

Il hoche la tête.

Blaise : J'avoue que c'était très recherché.
Je rigole de plus belle.

Moi : Je suis pas désespérée à ce point, Zabini.

Il s'apprête à répliquer mais je ne l'écoute plus.

Rogue : J'aimerai vous dire un mot, Drago.
Slugorn : Voyons Severus, c'est Noël. Il faut être indulgent...

Rogue : Je suis le directeur de sa maison et je jugerai, moi-même, du degré d'indulgence dont je ferai preuve...

Comme s'il allait faire quelque chose en défaveur de sa maison, il ne l'a jamais fait, ce n'est pas aujourd'hui qu'il va commencer. Rogue demande à Drago de le suivre et tous deux quittent la pièce.

Harry quitte également la salle en prétextant devoir aller aux toilettes. Je sais très bien qu'il est partie suivre Drago et Rogue. 

Moi : Excuse-moi, Neville. Tu permets que je t'abandonne cinq minutes ?

Neville : Oui, bien sûr...

Je le remercie et sort de la salle pour suivre mon meilleur ami qui lui-même suit Drago. Rogue menace Drago en lui disant qu'il a fait le serment inviolable...alors lui aussi ! C'est un mangemort. Enfin bon, c'est pas la révélation du siècle mais tout de même, Dumbledore lui fait tellement confiance...

J'entends des pas ce qui signifie que Rogue part. Harry aussi retourne à la fête, je me cale le plus possible contre le mur pour que mon meilleur ami ne me voit pas. Quand il est assez loin, je sors de ma cachette.

Je me dirige à grand pas vers Drago, qui est resté planté là, perdu dans ses pensées et je le plaque contre le mur.

Moi : Qu'est ce que tu fabriquais là-bas ?

Drago : Bonjour à toi aussi, Cristal ! Et ça ne te regarde pas !

Moi : Bien sûr que non ! Mais Harry vous a suivi... il a tout entendu !

Drago : Et alors ? Il a aucune preuve !

Moi : Il pourra très bien le dire à Dumbledore ou à quelqu'un d'autre... toi tu n'auras peut-être pas d'ennuis ici mais Rogue. Rogue, lui, il en aura des ennuies et quand le Seigneur des Ténèbres apprendra que tout est arrivé par ta faute.

Je me stoppe net sans savoir trop quoi ajouter pour terminer ma phrase.

Moi : Et qu'est-ce que tu faisais à cette heure-ci dans les couloirs ?

Drago : ...

Moi : Drago dit le moi ! C'est quoi ce plan dont Rogue parlait ?

Drago : Et pourquoi je te le dirais ?

Moi : Parce que je ne suis pas un mangemort et je peux très bien aller raconter à tout le monde que tu es un mangemort et que j'ai une preuve et aussi que tu as un complice chez les professeurs...

Draco : Tu ne ferais pas ça !

Moi : Vraiment ? Tu veux qu'on essaie...

Je fais semblant de partir en direction du bureau du directeur, il n'est pas là mais ça, Drago ne le sait pas.

Drago : Bon d'accord... mais pas maintenant, on peut pas rester ici...

Il essaie de partir et c'est ce qui me rappelle que je tiens toujours ses épaules avec une force, assez impressionnante, je dois dire.

Drago : Laisse moi partir !

Je retire mes mains de ses épaules et il part sans un merci. Arrivé au bout du couloir, il se retourne pour me regarder.

Drago : Au fait, jolie robe !

Je lève les yeux au ciel.

Moi : C'est tout ce que tu as à dire !

Il me regarde légèrement étonné et réavance vers moi.

Drago : Je t'ai dit que je ne te le dirais pas aujour...

Moi : Ce n'est pas de ça que je parle !

Il pose sa main sur ma bouche pour me faire taire, il est vrai que j'ai parlé un peu fort. Nous entendons des bruits de pas se diriger dans notre direction alors Drago me pousse dans un coin derrière une statue pour que nous ne soyons pas aperçu.

Le coin dans lequel nous nous trouvons est tellement étroit que je suis collée d'un côté au mur et de l'autre à Drago, ce qui m'empêche de bouger, même un tout petit peu. Quand les bruits arrête de résonner, Drago reprend la parole.

Draco : De quoi tu parlais ?

Moi : On peut parler de ça dans un endroit moins étroit...

Draco : On sortira quand on aura fini de parler !

Je relève la tête vers lui, un rayon de lumière passe sur son visage ce qui me permet de voir pour la première fois à quel point il est encore plus pâle qu'avant.

Moi : Pourquoi es-tu aussi pâle ?

Draco : C'est de ça que tu voulais qu'on parle ? De ma pâleur ?

Moi : Esquive pas la question !

Draco : C'est toi qui dis ça alors que tu ne m'as toujours pas répondu !

Moi : Ce n'est pas la première fois que tu rôdes dans l'école la nuit, n'est-ce pas...

Draco : Non, en effet...

Moi : Qu'est-ce que tu fais la nuit ?

Draco : Je ne peux pas te le dire...

Moi : Pourquoi ?

Draco : Tu n'accepteras jamais ça...

Il parle doucement, d'une voix méconnaissable, tout en disant sa phrase, il rapproche sa tête un peu plus de la mienne et son colle son front au mien. Etonnée par ce geste, je relève la tête encore une fois ce qui me permet de voir qu'il est encore plus prés de moi qu'avant. Je peux sentir son souffle chaud. Nous nous rapprochons de plus en plus...

L'histoire D'une SorcièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant