|Ʋиɛ ƨɛмαιиɛ, ʝʋƨтɛ ʋиɛ ƨɛмαιиɛ|

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Démoralisée.

C'était clairement le seul mot approprié pour définir mon moral.

Cela faisait quatre jours qu'ils étaient partis. Je passais mes journées à m'entrainer seule pour tuer le temps ou alors je discutais avec l'escouade de Livaï. Si ça ne tenait qu'à moi, je serai déjà montée sur le dos de (p/c) et je les aurais rejoint. Mais le Major avait un autre projet en tête pour moi. C'est d'ailleurs en direction de son bureau que je me dirigeais.

Arrivée à destination, je frappai trois petits coups sur la porte et attendis de recevoir l'autorisation d'entrer.

Erwin : Entre (t/n).

J'abaissai la poignée de la porte et pénétrai dans la pièce.

Erwin : Bonjour. Assieds toi, je t'en prie.

Je pris place sur la chaise en face de lui et attendis qu'il poursuive.

Erwin : J'ai une mission pour toi. Mais, tu as le droit de la refuser si tu n'as pas la force de retourner là-bas.

Le Major avait un regard très sérieux. Au vu de ses propos, je pouvais facilement deviner de quel endroit il s'agissait.

(T/p) : Vous parlez des bas-fonds ?

Le Major acquiesça, avant de passer une main dans ses cheveux blonds.

Erwin : Il y a plusieurs hommes qui forment une bande et qui font de cet endroit un lieu encore plus cauchemardesque qu'il ne l'est déjà. On nous demande de nous débarrasser d'eux.

Les propos du Major me perturbaient.

(T/p) : Vous- Vous me chargez de les tuer ?

Erwin croisa les mains sous son menton.

Erwin : Pas nécessairement. Mais ces hommes ne méritent pas d'être en prison après avoir pris autant de vie et...d'âmes.

Je compris très vite l'allusion du Major. Ce groupe d'hommes tuait et violait. Ça me dégoûtait. Mais étais-je capable de prendre la vie de quelqu'un aussi facilement ?

(T/p) : Je ne vaudrais pas mieux qu'eux en les tuant.

Mon supérieur me regarda quelques instants avant de poursuivre.

Erwin : Nous valons tous mieux qu'eux après les horribles actes qu'ils ont commis. Et si tu veux mon avis, en les tuant, tu leur rendras service. Mieux vaut une mort rapide dans les bas-fonds, qu'une mort lente en prison.

Je baissai la tête. Mon cerveau réfléchissait à tout vitesse. Le Major n'avait pas tord. D'un côté, je ne savais pas si j'étais capable d'y retourner. Cet endroit était la source même de mes cauchemars. Mais de l'autre, je ne pouvais pas rester les bras croisés à me morfondre sur ces images mentales qui me terrifiaient, tout en sachant ce que ces gens faisaient. Ce que ces filles subissaient. Il y a quelques années encore...

C'était moi à leur place.

Erwin : (T/p). Si tu ne le sens pas, je peux très bien deman-

Ma tête se releva d'un coup.

Merde (t/p), prends sur toi et va aider ces pauvres gens !

(T/p) : Non Major, c'est bon. J'accepte d'y aller.

Mon supérieur me souria, satisfait de l'effort que je fournissais.

Erwin : Très bien. Je t'ai prévenu assez tôt pour que tu puisses t'y préparer correctement. Tu partiras quelques jours après le retour de Livaï et Smet. Hanji t'accompagnera.

J'acquiesçai. Savoir qu'Hanji serait à mes côtés me rassurait. Tout était plus simple avec elle, même l'aller-retour dans l'endroit que je redoutais le plus.

***

Cette journée ensoleillée s'annonçait plutôt bonne. Je revenais d'une balade en forêt avec (p/c) et nous avions découvert un endroit magnifique. Au fond de la forêt, il y avait un petit lac avec une cascade. L'endroit était incroyable, presque magique et j'y étais restée plusieurs heures à écouter le chant des oiseaux et à somnoler au soleil. Si Livaï avait été là, ce moment aurait été parfait. Heureusement, je n'allais pas devoir attendre encore longtemps pour le revoir. Demain, il serait de retour.

J'étais donc en train de débarrasser (p/c) de sa selle, quand la voix familière d'Armin m'interpella.

Armin : Ah te voilà (t/p) ! On t'a cherché partout.

A l'entente du "on", je relevai la tête pour voir de qui il s'agissait. Les têtes de Sasha, Eren, Mikasa, Historia et Armin évidement, apparurent dans mon champ de vision.

Je leur souriai.

(T/p) : Oh, désolée de ne pas vous avoir prévenus. J'étais partie faire une balade avec (p/c). Vous vouliez quelque chose ?

Sasha s'approcha de moi et me tendit une patate.

Sasha : Tiens, je t'en fais cadeau. Hanji-san nous a dit que vous alliez toutes les deux partir dans les bas-fonds dans quelques jours. Alors, j'espère que cette patate te donnera le courage nécessaire pour affronter ta peur !

Sasha me souriait de toutes ces dents et levait un pouce en l'air. Son geste me toucha. À mon arrivée, on leur avait expliqué dans les grandes lignes d'où je venais et ce que j'avais vécu là en bas. De ce fait, ils savaient parfaitement que la peur me rongeait l'esprit. Je lui souriai tendrement et pris la patate dans ma main.

Armin ria doucement.

Armin : Si tu savais le mal qu'elle a eu pour ne pas la dévorer.

Ce fût mon tour de rire.

Je savais à quel point Sasha adorait les patates. Qu'elle m'en fasse cadeau revenait à me donner une partie d'elle-même. C'était quelque chose de précieux pour elle, comme pour moi.

Eren : On voulait juste te souhaiter bonne chance et voir comment tu te sentais !

Historia : Ça va, tu n'es pas trop inquiète ?

Je les contemplai un peu avec de répondre. Ils étaient là, autour de moi à me sourire sincèrement, même si une lueur d'inquiétude traversait leurs yeux. Ça me touchait énormément qu'ils s'inquiètent pour moi ainsi. J'avais juste envie de les serrer dans mes bras. Et c'est d'ailleurs ce que je fis. Je leur sautai presque dessus en les remerciant.

(T/p) : Merci les amis ! Ne vous en faites pas pour moi, ce n'est qu'un aller-retour entre une ville souterraine et la surface. Ça va aller !

Ils insistèrent pour passer l'après-midi avec moi afin de me changer les idées et je ne pus qu'accepter cette offre beaucoup trop tentante.

Nous passâmes le reste de la journée à rire et à nous amuser. Sasha avait même essayé de nous apprendre à tirer à l'arc. Essayer. Eren avait perdu deux flèches en les envoyant partout sauf sur la cible, Armin n'avait pas assez de force pour que la flèche atteigne celle-ci et moi... Moi j'étais peut-être la femme la plus forte de l'humanité, mais je n'étais sûrement pas Katniss Everdeen...

Nous nous séparames à l'heure du couvre-feu pour regagner notre chambre respective. Après avoir avalé mon médicament, je me glissai dans mon lit avec pour seule hâte d'être demain.

Il sera de retour.

Pourras-tu être mes ailes ? {Livaï X Reader}Où les histoires vivent. Découvrez maintenant