Forgive Me | Kuroko no Basket - Last Game |

VI • « Goldy »

| Un an et demi avant la défaite |

– Ka-chan ?

– Hmm ?

Kai arrive en face de moi, son sac de cours sur les épaules. Je suis en train de délacer mes chaussures (noires, avec des lacets verts) alors qu'il me regarde, les yeux assez froids. Il n'est pas comme d'habitude, il ne sourit pas...

– J'ai parlé avec Maëka et les filles..., commence-t-il alors que je me redresse.

– Et ?

– Tu as raté plusieurs entraînements... Pourquoi ?

Je soupire. Nous y voilà.

– Je m'inquiète un peu pour toi. Après le départ de Taiga, tu étais si triste... Et te voilà maintenant changée. Tu rates des entraînements, des cours, tu disparais parfois pendant plusieurs jours et d'après Maëka tu traînes avec des types louches.

– Nii-chan..., soufflé-je, Je vais bien d'accord ? Il n'y a pas de rapport avec l'autre. Ensuite, je m'entraînes avec d'autres joueurs pour améliorer mon basket. Et puis tu sais, avec les shootings de Paulo, mon emploi du temps est chargé.

Kai fronce légèrement les sourcils. Il est inquiet, mais il l'a toujours été. Surtout depuis la mort de Maman, et le départ de Papa.

– Mais, et les types louches ?

– J'apprends dans les ghettos, dans les rues, avec les joueurs de Street ! Donc c'est sûrement eux. (j'attrape ensuite mon propre sac) Mais ne crois pas tout ce qu'on te dit. Bon, j'y vais !

Je l'embrasse sur la joue et ouvre la porte d'entrée.

– Rentre pas trop tard !

– Bye !

Je descends rapidement les escaliers, en sautant ou tournant parfois. C'est déjà le début de mon entraînement. J'attrape ensuite mes rollers posés à côté de notre boîte aux lettres et sors de l'immeuble. Puis, tout en sortant mes écouteur, je m'assieds sur les marches devant la grande porte et enfile rapidement mes rollers. Je me lève ensuite et commence à patiner, choisissant une musique entraînante. C'est alors qu'elle se coupe, et que je décroche à un appel :

– Nash !, lancé-je, enjouée.

– Tu es où ?

– J'arrive ! Je viens de sortir de chez moi.

– J'ai déjà pris les chocolats chauds. Rejoins-moi vite, princesse.

Je rigole et raccroche en chantonnant l'air de ma musique. Depuis cinq mois, Nash m'entraîne presque toutes les semaines... Et évidemment, on s'est énormément rapprochés. Les Jabberwock ont depuis longtemps gagné le titre de « Rois du Street Basket », ce qui déplaît à beaucoup. J'ai pu assister à la quasi totalité de leurs matchs, et leurs manières assez violentes de jouer ne plaisent pas à tout le monde. D'après Maëka, ils sont arrogants et ne font qu'humilier l'équipe adverse. Parfois, j'admets que leur jeu est assez déstabilisant, voire même... Trop. Mais le Street ne se base que sur la performance, le style et le jeu. Nash n'a rien à voir avec l'image qu'il se donne lors de ses matchs, alors je ne m'inquiète pas. Même si j'évite de le crier sur tous les toits... Personne ne doit connaître notre relation.