Forgive Me | Kuroko no Basket - Last Game |

Épilogue • « Toi aussi »

– Maintenant... À genoux., craché-je à Kagami, en face de moi, alors que je me hisse dans les airs et lance le ballon.

Je vois ses yeux s'écarquiller, laissant ses éclairs et toute son assurance disparaître. Je souris de plus bel, le ballon entre dans le panier sans toucher le filet. Puis je retombe sur le sol.

– Katsumi vient de mettre trois points !

– Takzeo-san... Vous êtes d'accords avec moi pour dire que ce panier mérite un dernier point de Réserve ?

– En effet... Katsumi vient d'offrir cet ultime panier à son équipe alors qu'il ne restait même pas une minute.

Kagami tombe lourdement au sol, à genoux. Son corps est épuisé, et donne l'impression que son âme –si l'on y croit– vient de le quitter. Ses yeux écarquillés de stupeur sont rivés sur moi.

– Mesdames et messieurs, Bandersnatch vient de remporter ce match exceptionnel !! Le score avec la Réserve est de quatre-vingt douze à soixante-dix-huit pour eux !

Je souris de toutes mes dents alors que ma vue redevient normale. Le public hurle, la musique est de nouveau mise et j'entends mes coéquipiers derrière crier de bonheur. Pourtant, ce n'est pas ce qui me préoccupe en ce moment.

– Impossible..., murmure Kagami, abattu.

– L'élève a dépassé le maître., laché-je amèrement.

– Katsumi je...

– Tais-toi. Aujourd'hui je t'ai enfin battu, j'ai attendu ce jour avec impatience depuis que tu m'as laissé et je n'ai pas l'intention de gâcher cette victoire. Je n'ai pas envie d'entendre tes excuses ou tes explications... Pas aujourd'hui.

Il baisse la tête.

– Je comprends...

– Peut-être qu'un jour... Oui, j'accepterai d'enfin t'écouter... Si évidement tu ne te défiles pas.

Mon cœur tambourine dans ma poitrine.

– Tu es devenue très forte, c'est vrai..., murmure-t-il.

– Toi aussi., chuchoté-je en me retournant.

♪ Freya Ridings – You Mean The World to Me ♪

À ce moment précis, j'aperçois Nash à l'autre bout du terrain, face à notre équipe. Ses yeux brillent comme jamais ils n'ont brillé après un match. Ses émeraudes sont à la fois fières, chaleureuses et amoureuses. Son corps entier est mû par sa respiration saccadé et ses tremblements de fatigue. De la sueur perle sur son visage, ses bras, et colle ses mèches dorés sur son front. Je souris davantage, ma vue se brouille.

– On a gagné..., marmonné-je, la voix tremblante.

Je le vois alors s'avancer vers moi doucement, et je l'imite rapidement. Ma cheville tremble et la douleur me fait grimacer mais je l'oublie rapidement.