XV • « I hate Japan »

358 18 0
                                    

Dans ce chapitre et à partir de maintenant, on revient au présent, après la défaite de Jabberwock !

Bonne lecture !

xKira.

___________________________


| Aujourd'hui |



– J'veux rentrer à L.A., grogne Silver, retirant son maillot.


Je me tourne aussitôt pour ne regarder que Nash. J'entends les garçons se diriger vers les douches du vestiaires, sans mon blond.


Sa tête est baissée, et il soupire.


– J'aurai dû gagner., murmure-t-il, Pour toi... Pour battre ce sale singe, l'humilier et te faire sourire. Fuck off.


– Tu l'as fait... (je m'accroupis devant lui, pour regarder son beau visage) Si tu avais été seul contre lui tu l'aurais battu à plat de couture. Si les garçons avaient été sérieux depuis le début tu l'aurais aussi battu... Ils étaient forts, c'est vrai, et on les as tous sous-estimés... Et tu étais déconcentré...


I hate Japan.

– Je sais., ris-je, On va bientôt rentrer chez nous.


Je me redresse et en profite pour embrasser son front. C'est vrai qu'ils étaient forts... On les a sous-estimé.


– Génération Miracle..., marmonné-je.

– Quoi ?

– Les gens les appelaient la « Génération Miracle » parce qu'ils sont tous incroyablement forts. Enfin... Seulement d'après les dires de ces Japonais. Ils dépassent les compétences naturelles d'un joueur lambda.


Bullshit., grogne Nash en se levant.


Je me recule d'un pas et croise les bras alors qu'il retire son maillot pour s'essuyer. Je sais qu'il ne se lavera pas ici. Ce n'est pas comme les autres matchs, non, parce qu'aujourd'hui, les Jabberwok ont perdu. Ce qui est totalement surréaliste...


– Tu n'aurais pas dû agir de cette façon..., lâche soudain Nash.

– J'ai agis par instinct., réponds-je, en riant légèrement, Et puis qu'est-ce que ça change ?

– Tu pourrais être mal vue à cause de ça. Puisque tu es une figure publique tu-

– Si je pouvais recommencer je ne changerais rien., enchaîné-je, en m'avançant vers lui, Je ne dois aucun respect à une équipe qui a fini par vous humilier et se croire supérieure à vous, à toi. Je n'ai aucune considération pour un homme qui s'est foutu de moi... Et j'en ai marre de devoir cacher notre relation, parce que je t'aime Nash.


Ses yeux verts me fixent avec intensité alors que ses mains se posent doucement sur ma taille, m'attirant contre lui. C'est vrai que depuis que nous sommes de nouveau ensemble, Nash et moi faisons attention à ne pas nous faire remarquer. Déjà parce qu'avec mes contrats et ma chaîne sur Youtube, je suis devenue une personne « publique » et suivie par de nombreuses personnes, et d'après lui, me savoir avec un joueur comme Nash n'est pas bon pour mon statut puisqu'il est connu comme le capitaine arrogant et prétentieux de Jabberwock, la terrible équipe de Street Basket... Mais notre relation est également cachée parce que c'est quelque chose de privé. Le fait que je vive avec lui, que je dorme, mange et respire avec lui ne regarde que nous et notre entourage ; notre histoire n'est pas un feuilleton ou un spectacle, et je refuse de voir des crétins s'immiscer dans notre vie privée parce qu'ils soutiennent ou non notre couple. Pourtant, avec mon action de tout à l'heure... Tout va changer. Tout va se savoir, et les questions vont fuser. Et j'ai l'étrange envie que les gens sachent. Peut-être parce que, dans le fond, je suis prête à totalement assumer cette relation...


– J'ai pas envie de regarder Twitter ou Instagram..., soufflé-je en caressant sa joue, J'ai pas envie de devoir me justifier.

– Alors ne le fait pas. Pour ce soir en tout cas...


Je souris et me hisse sur la pointe des pieds pour pouvoir l'embrasser. Ses lèvres sont encore chaudes et salées mais ce n'est pas désagréable. J'aime l'embrasser et, de cette manière, lui appartenir et le posséder en même temps. Oui, ce soir je suis toute à lui. Rien d'autre n'a d'importance... Et demain, quand nous serons de retour à Los Angeles, je commencerai à planifier l'écrasante défaite de Vorpal Sword ; une nouvelle vengeance, qu'ils ne seront pas prêts d'oublier.


– Je t'aime aussi, princesse., souffle Nash en s'écartant de moi pour terminer de se changer.


Je souris et croise les bras en le regardant avant que les garçons ne sortent de leur douche. Même à l'intérieur de notre vestiaire, on entend les cris du public, et je prie pour ne pas croiser Kagami en sortant du gymnase... Je prie pour ne pas me faire remarquer d'avantage.

Silver et les autres reviennent alors avec leur serviette autour de leurs hanches, et je me tourne pour les laisser se changer. Nash range ses affaires dans son sac et je me permets d'attraper son écharpe pour la nouer autour de mon cou. L'atmosphère est assez pesante, et personne ne parle vraiment. On entend des raclements de gorge, des reniflements, des soupires et des insultes marmonnées. Après quelques minutes à attendre, les garçons sont enfin prêts et je soupire, soulagée. Nash prends automatiquement ma main et je me colle un peu à lui pour sortir. Silver nous suit de très près, et alors que nous avançons dans le couloir, nous entendons de plus en plus les cris de joie des Japonais... Je serre la main de Nash alors qu'il a de nouveau une démarche assurée. Pourtant il ne sourit pas, comme le reste de l'équipe du reste.


– On se casse d'ici en vitesse !, grogne Nils.

Yeah., répond Silver, mettant ses lunettes de soleil et sa capuche.


Nash retire sa main de la mienne pour venir poser son bras sur mes épaules et ainsi me rapprocher encore plus de lui, alors que nous arrivons devant les portes de sortie. Je peux déjà voir la foule, mais pas de Vorpal Sword en vue. Alors je souris légèrement, soulagée, et sors de ce foutu gymnase l'esprit en partie tranquille. Là, une ribambelle de journalistes et de fans sont agglutinés devant, sifflent et huent Jabberwock alors que nous descendons les escaliers. J'entends Silver jurer de nouveau, Allen et Zach cracher par terre et Nils soupirer. Pourtant, aucun d'entre eux n'intervient ou n'osent parler. Et Nash est bien le seul à rester calme... Même si je sais qu'intérieurement, il bouillonne. Alors je l'imite, et me focalise sur notre taxi qui nous attend. Je suis surprise de constater qu'à part nous huer et rire de nous –et oui, je m'inclue directement–, personne ne vient nous voir. Il faut dire que malgré notre défaite, Jabberwock reste une équipe imposante, puissante et très grande. Alors je suis encore une fois soulagée, et monte dans notre voiture sans parler. Direction l'hôtel : demain, nous serons chez nous. Loin de ce pays qui me semble parfois étranger.

Forgive Me | Kuroko no Basket - Last Game |Où les histoires vivent. Découvrez maintenant