Forgive Me | Kuroko no Basket - Last Game |

I • « Sale Singe »

Cette partie peut être écoutée avec la musique Fake Love des BTS.     

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| Aujourd'hui |

– Nash !, murmuré-je.

Le ballon rentre dans le panier. Le numéro 10 et le joueur numéro 5 retombent sur leurs jambes. Le public hurle quand le juge déclare avec joie les gagnants de ce match : Vorpal Sword. Je me lève alors que j'observe les confettis dorées tomber du plafond comme la pluie. Les larmes coulent sur les joues de certains japonais, et notamment de l'équipe adverse. Je ne vois plus personne soutenant les joueurs américains, personne. Le public nippon n'a d'yeux que pour l'équipe de cette stupide Génération Miracle. La joie peut se lire sur leur visage, la joie d'avoir écrasé les Jabberwock. La joie d'avoir écrasé les États-Unis.

Je serre les dents et pousse un homme à ma droite pour pouvoir sortir des gradins. Non, ça ne devait pas se passer comme cela. Je me dépêche de descendre les escaliers qui mènent soit à la sortie, soit à l'entrée des vestiaires. Je me mets à courir même si mes cuissardes à talons ne me le permettent pas. Même de l'extérieur, j'entends les cris et applaudissements de joie. J'entre aussitôt dans les vestiaires, qu'importe à qui ils ont été attribués. Il faut que je le vois !

– Fait chier !

La lumière des projecteurs m'aveugle lorsque je passe la porte des vestiaires. Malheureusement, je crois avoir pris le côté de Vorpal Sword, puisque je me retrouve derrière leur équipe. Ils sont tous si heureux d'avoir battu Nash et les garçons, ils sont tous si heureux d'avoir gagné. Ils sont tous si heureux, surtout lui. Je n'arrive pas très bien à voir, ni même à entendre, mais je le sais et je le sens. En plus, ces imbéciles me bouchent le passage, et je n'ai pas me temps d'attendre.

– Dégagez !, hurlé-je, en commençant à m'avancer.

– Qui es-tu ? Le public n'a pas le droit de venir ici !

Beaucoup d'entre eux se tournent alors vers moi. L'entraîneur, un homme d'une quarantaine d'année aux cheveux bruns, essaye de me raccompagner à l'intérieur du vestiaire, appelant également la sécurité. Les joueurs qui étaient quelques secondes plus tôt sur le terrain reviennent se désaltérer auprès de leur équipe. Cependant, la joie laisse place à la surprise quand ils me voient. Je ne peux m'empêcher de le fixer, la rage se lisant sur mon visage... Je savais qu'en venant ici je le verrais. Je savais pertinemment que je lui ferais face un jour ou l'autre, même si j'avais préféré dans d'autres circonstances.

– Mais attendez., commence une jeune fille aux cheveux roses, Je sais comment elle s'appelle !

– Katsu...mi ?, murmure-t-il en s'avançant vers moi.

Je serre les poings, et alors que son entraîneur s'éloigne de moi, je le dépasse plus que rapidement par la droite. Sur le coup de la colère, je me suis imaginé de nouveau sur un terrain de basket, à devoir l'affronter... Cependant, ici, c'est moi qui gagne. Et ce n'est pas un match mais la réalité, où je me trouve maintenant loin derrière lui. Je n'aurais pas dû m'emporter, mais qu'importe. J'espère bien qu'ils vont se rappeler de mon nom puisque je ne suis pas une simple spectatrice. Loin de là.