Il est 4 heures du matin et je réfléchis encore et encore. Je suis dehors à l'entrée de notre bâtiment. J'avais besoin de prendre l'air. De tout poser à plat, je ne sais plus tout gérer, j'en ai perdu l'habitude.
J'en veux à Jimin. Mais c'est pourtant moi qui l'ai appelé. Mais d'un côté je l'ai sauvé de ce pervers là, d'ailleurs je le revois je lui fait croquer ses verres sales là.
Je ne sais si les paroles de Jimin était vraies, je ne savais même pas qu'il était gay. Tant d'informations, de sentiments, de sensations en une soirée.
Mon nez est tellemnt bouché que même respirer est fatiguant.
Je suis assis sur un rebord de fenêtre. Ce samedi soir est déprimant, il ressemble à tous les autres jours de la semaine. Quoique j'abuse peut-être.
Ce samedi soir est si sombre. J'aimerai l'oublier . J'aimerais m'oublier.
Qui prend soin de moi quand je suis malade et épuisé ?
Personne.
Même pas maman.
Elle ne le fera plus.
A cette idée je ne peux laisser mes larmes dans mes yeux et elles s'écoulent.
- Maman... je chouine son nom.
- Maman dis moi comment faire, j'ai l'impression de ne pas voir le bout. Tu m'a dis que tout serais plus jolie a un moment. Mais... pourquoi ce moment n'arrive pas ? Pourquoi.
Je regarde le ciel, il est tout flou. La lune n'est pas visible, et je ne vois pas les etoiles. Je continue de renifler et de laisser coulées des larmes lourdes.
- Pourquoi je ne te vois pas ce soir, où es tu partie ?
________
L'eau dévale les courbes de mon corps. Je ne fais que réfléchir, je n'ai pas dormi.
Ce matin mon voisin s'est levé. Et je ne lui est adressé aucuns mots. Je lui en veut mais je sais que ce n'est pas de sa faute, il ne sait rien.
Mais je suis gêné face à lui.
La mousse sur ma fleur de bain j'en dépose partout sur les zones de mon corps, et laisse le parfum mentholé me rafraîchir le visage et me revigorer.
Je sors rapidement de la douche qui est semblable à un sauna.
Un soupir d'aise traverse la barrière de mes lèvres.
Je m'habille très rapidement et sors de la salle d'eau.
Je pars faire mon sac de sport directement.
Quelques coûts d'œil dans la pièce me permettent de voir que mon colocataire bois un café, les cheveux totalement en bataille et les yeux rouges.
- Bonjour Jungkook. Dit il la voix enroué.
- Tsss.
- J-je suis vraiment désolé. Je toise son regard éteint.
- Qu est ce qui t'as pris ?
- Je sais pas, je me sentais vide. Il regarde perdu le liquide fumant dans son mug.
- Tu as faillit te faire touché par ce pervers là !
Il écarquille les yeux, étonnés.
- Qui ? Demande t'il la voix enroué.
- Peut importe... Je répond, frustré.
- Mais dis moi. Je suis déjà assez gêné par tout ce que je t'ai dis...
- Eh j'espère que tout étais faux.
- De ? Il fait une courte pause. Je suis gay 'Koo. Affirme t'il.
- Je m'en moque de ça ! Je réplique agacé. Je parle du fait que- Je, enfin tu, enfin nous.
- Oui.
- Oui quoi ?
- Oui c'est faux. Excuse moi.
Répond il sèchement sans m'adresser un seul regard. C'est quoi ce changement subîtes là ?
-D'ailleurs parlons. D'une pierre deux coups je me retrouve en face de lui. Il a vraiment une vilaine mine. C'est une catastrophe.
- T'as bu comme un trou. Je glousse en constatant les dégâts.
- Arrêtes de te moquer de moi .Dit il faussement piqué.
- Bon, Jimin. Je te le demande honnêtement.
- Hmm, dit il entrain de finir son café.
- Qu'Est ce que tu attends de moi ?
Il arque un sourcils et ricane.
- Je suis sérieux. Tu crois que j'ai pas remarqué ? Je décide de prendre mon courage à deux mains et lui dévoiler tous mes traquas. Je sens que c'est le bon moment. Je préfère suivre mon intuition afin de rien regretter.
- Tu me fais un suçon, tu m'embrasses sans mon accord, tu me fais du pieds en cours et je sais que tu me mates quand je sors de la douche. Et ces regards?
Je finis mon monologue. Mon interlocuteur me regarde droit dans les yeux, de façon provocatrice comme il sait bien le faire. Il y a un grand silence. C'est déconcertant, j'ai l'impression d'être nouvellement un veau au milieu des prédateurs.
- Mais Jungkook ? Prouve moi que tu n'aimes pas ce que je te fais. Ce suçon tu l'as aimé, regardes juste la façon dont tu as réagis. J'étais assis sur toi et tu ne m'a même pas dégagé alors que tu as des cuisses beaucoup plus grosses que les miennes. Quand je t'ai embrassé la fois dernière t'étais à ça de mettre la-
A ce moment précis, je regrette tout ce que j'ai pu faire, ressentir, ne pas faire ou dire.
L'idée de m'enterrer six pieds sous terre me tente bien.
- C'est bon ferme là !
- Tout de même, je m'excuse de tout ce que j'ai pu te faire qui est pu te gêner, te perturber ou que tu as pu même-aimé.
Il glousse et se lève pour déposer sa tasse dans l'évier.
- J'étais choqué ! Oui c'est ça choqué. Mais je- j'essaye de me rattraper. Cette conversation est un échec ou plutôt elle me permet de mieux connaître Jimin. De le découvrir. Et à cette instant précis je me demande de quoi il est habité, ou est passé mon camarade timide et tout mignon. Tout amicale et tout fragile. Où est il ?
- Jungkook... cesses. Je te poses sur ce lit et en deux temps trois mouvements je te marque le torse.
Ses dernières paroles, c'est le coup de grâce.
—————
Je suis pris de pitié.
Assis sur un des sièges de la chambre d'hôpital où repose mon père, je regarde son torse se lever et se descendre. Je me regarde qui respire par chance et dors profondément.
J'ignore ce qu'il s'est passé.
Et je préfère ne pas y penser. Alors je ne contemple que ça barbe poivre sel et son front rider.
Il a l'air si paisible, si inoffensif.
Je m'approche de lui et apporte ma main dans les miennes, je referme mes paumes et chantonne une mélodie que maman aimait tant chanter.
Ses mains sont si froides.
Les bruits de la machine sont constant, mon père n'est pas mort et ceci est un soulagement.
Je le regarde lourdement et tristement.
- Ne m'abandonne pas toi aussi, tu es tout ce qu'il me reste. J'ai les larmes aux yeux. J'aimerais cesser de pleurer mes depuis ces derniers jours je n'y arrive plus. Je suis trop faible, épuisé de montrer que je vais bien mais à qui. Pourquoi ?
Je sens une main dans mon dos, c'est MinSo.
Je décide de lui faire un câlin, car ce n'est pas de sa faute, elle n'a rien fait. Elle m'invite à sortir de la chambre afin de pouvoir mieux me parler.
Nous sommes tous les deux dans le couloir. Assis sur des sièges qui font faces à la chambre.
Elle a le regard grave et fatigué.
- Jungkook, comment te dire... ton père ne te l'a pas dit et n'a sûrement pas eu d'occasion de te le dire. Mais... je sais pas si je dois te le dire. Je vais quand même le faire parce que je ne sais pas s'il sortira un jour de cette hôpital indemne.
Je fronce les sourcils, mon coeur commence à battre très vite et très fort. Je sens mes membres me lâcher à petit coup, pas prêt à recevoir la bombe. Que veut elle dire par là ?
- Il souffre d'un cancer du foie avancé. Elle baisse la tête cependant quand elle l'a relevé c'est une avalanche de larmes qui a submergé son visage.
- I- Il va s'en sortir. Je le sais. Je ne veux rien savoir d'autre, je me sens voler dans l'Univers, j'ai l'impression de planer, c'est impossible. Pas lui. Non pas lui. C'est inimaginable.
Je commence à comprendre petit à petit.
Le train rentre en gare pour chercher papa.
- Je prie pour Jungkook. Me dit elle avec douceur et calme.
- C'est pour ça que la dernière fois tu m'as dit...
- Oui, dit il en reniflant. Je savais que ça allait arriver. Ton père n'a jamais voulu m'écouter. Après tout, ce doit être le destin.
Le destin c'était donc ça.
Café Cotton
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Café Cotton Jk+Jm
FanfictionJungkook est un étudiant qui enchaîne les petits boulots et les déceptions, pas très rêveurs et pas si ambitieux que ça, Jungkook pense continuellement à s'échapper. Un jour il sera tenté par la douceur d'un nouvel air frais, ainsi il se laissera e...
