Brouillard

87 8 2
                                    








- Jungkook, regarde moi.

Ce dernier jouait avec la rondelle de citron dans son verre, qui semblait tout de suite plus importante que les propos de son voisin.

- EH ! Je vais dire un truc important donc écoute moi imbecile !
Le dit « imbécile » releva tristement les yeux vers Jimin. Et lui adressa un regard apathique et affligé.
Le plus vieux sentis un poignard abattre son cœur et il regretta ses dernières paroles.
Peut être que voir Jungkook dans cet état ne lui procurait rien de bon. Et que ce changement subite de personnalité n'annonçait en fait, rien de bon aussi.
Lorsque jungkook plongea ses orbes anthracite dans celles de Jimin, ce dernier  commença à s'ouvrir comme un journal intime à ciel ouvert.

- Kook, rien ne peut soigner la douleur d'un cœur meurtrie par des remords et des regrets. Rien n'est pire que de vivre avec des « si j'avais su » ou  sur des questions qui resteront à jamais sans réponses. Rien est pire.
Alors... tu as le droit de pleurer, tu as le droit de hurler et tu as le droit de me parler aussi... Finit il plus silencieux alors sur son discours avait commencé avec fougue.

Surement parlait-il de lui. Surement tentait-il de soigner de ses erreurs, de ses remords. Peut-être avait-il trouvé son remède. Parler, lui parler. 

- Il n'est pas mort. Plaça Jungkook en observant les passants et les voitures s'embouteiller, depuis la fenêtre à côté de laquelle ils étaient attablés. C'était un café cosy, installé sur une rue passante et très actives aux heures de pointe. 


Le plus jeune avala la dernière gorgée de sa limonade lorsqu'il voulu goûter celle de son voisin, et qu'il plongea sa paille dans sa limonade aux pamplemousses, tout en observant les pneus adhérer à la chaussée. 
Jimin le regarda du coin de l'œil, habitué par son comportement changeant et enfantin.
- Et donc ?
- Et donc quoi ? Il n'est pas décédé pas la peine de faire tout ce speech.
Jimin le fusilla du regard puis ferma les yeux en espérant se calmer.
- T'aurais pu juste fermer ta gueule.
- Aussi... souffla Le Brun en réalisant qu'il avait sûrement gaffé. L'un des défauts de Jungkook était qu'il ne mesurait jamais la portée de ses paroles. Sauf que les mots était plus puissants que des actes accomplit à l'aveuglette. 
- Si je te raconte ça, ce n'est pas anodin.

Jungkook se gratta l'arrière du crâne regrettant lentement ses dernières actions. Jimin n'avait pas l'habitude d'être aussi sérieux, mais dernièrement il semblait avoir bu la parole divine et s'être transformé en un nouvel être.

- Quand bien même ton père n'est pas décédé il est toujours dans un état critique. Tu fais mine de ne pas être touché cependant cela fait 3 jours que je ne t'ai pas vu.

- Tu sais Jimin... le plus jeune avala une gorgée de la limonade aux pamplemousses avant de continuer son monologue. Je vais surement regretter ce que je suis entrain de te dire. Mais ceci n'est qu'une carapace, tout comme toi d'ailleurs. Nous nous cachons derrière une sorte d'archétype. C'est surement lâche, mais toi même tu sais que c'est comme ça que nous nous soignons. C'est comme cela que nous pensons passer outre certains traumas. 

Si une musique devrait être jouée ce serait un son mélodramatique, dépeignant les malheurs et les blessures d'anciens enfants laissés à leur propre compte. De jeunes hommes n'ayant pas fait le deuil d'une enfance aride et obscure leur pesant toujours un peu plus. 

Ainsi, traumatisés et abandonnés comme la dernière rosée d'avril, ils avaient dessiné leur propre définition de l'amour. Toxique et maladif un peu comme leur passé. 

- Mais cet archétype nous fait mal, pas vrai ? 

Après tout, une supernova rejoint toujours sa jumelle. 

- Vrai. Tu n'es pas cet homme vulgaire coureur de jupon Jimin et je le sais. Comme tu m'avais dis, c'est la seule manière que tu as trouvé pour recevoir de l'amour. 

- T-tu t'en souviens ? Jungkook se démarquait des autres connaissances de l'homme au cachemire. Il savait faire ressortir l'enfant intérieur et blessé de Jimin mais surtout il savait le soigner. Avec lui il se sentait aimé, il se sentait pure et propre à sa juste valeur. 

- Laisse moi t'aimer. 




Café Cotton



Hey love !

Vous avez atteint le dernier des chapitres publiés.

⏰ Dernière mise à jour : Mar 16, 2022 ⏰

Ajoutez cette histoire à votre Bibliothèque pour être informé des nouveaux chapitres !

Café Cotton Jk+JmOù les histoires vivent. Découvrez maintenant