Harry
Le réveil sonne à 8h30 tapante. Je prends mon petit déjeuner dans le salon devant la télévision allumée sur une série que je suis qu'à moitié, occupé à caresser mon chat Lucky posé tranquillement sur mes genoux et amenant distraitement ma tasse de thé à ma bouche pour en prendre une gorgée.
Quand je finis, j'apporte ma vaisselle dans l'évier, la lave et la remets à sa place. Je me dirige vers ma salle de bain, traversant mon appartement d'un pas nonchalant, pour prendre une douche. Je n'y reste pas plus de dix minutes. Je sors pour m'habiller d'un bas de jogging et un pull léger, pourquoi faire plus quand je suis condamné à passer mes journées enfermées ici.
En trainant les pieds, je me rends de nouveau dans ma chambre où je récupère mon téléphone et retourne dans le salon où je m'affale dans le canapé, bien vite rejoins par Lucky. Instinctivement il vient se poser contre mon torse et moi je le caresse. Je réponds à quelques messages de ma mère et de ma sœur qui me demande comment je vais et je leur réponds la même chose que la veille.
Je traine sur les réseaux sociaux un petit instant mais je suis vite lassé alors je laisse tomber lourdement mon téléphone sur le sol en lâchant un long soupir.
Je me mets à fixer le plafond en pensant à ce que je pourrais bien faire aujourd'hui. Pas que je n'aime pas sortir mais il s'avère que depuis quatre jours, le confinement 2.0 a été déclaré et travaillant dans un conservatoire en tant que professeur de musique, je me retrouve donc enfermé chez moi et sans emploi. Vive 2020!
Je regarde Lucky qui me regardais déjà de ses petits yeux vert globuleux, il miaule légèrement et je souris. Heureusement que je l'ai avec moi cette fois ci car le premier confinement fut difficile seul. Lucky est un petit chat au pelage tigré que j'ai trouvé dans le coin d'une rue sur le chemin du boulot, je sortais de la bouche de métro quand j'ai entendu pleurnicher. Il pleuvait à torrent et le pauvre petit chat était caché sous un carton imbibé d'eau, il était dans un sale état et vraiment minuscule, il n'avait pas 2 mois c'est sûr.
J'ai donc pris la décision de le prendre avec moi, bien trop tard pour l'amener chez un vétérinaire. Je l'ai nourri et cajolé jusqu'au matin et nous sommes allés dès la premiere heure chez le vétérinaire qui avait bien confirmé mes doutes, le chaton était affamé et déshydraté. Je l'ai gardé avec moi et aujourd'hui il ne me lâche plus d'une semelle quand je suis à l'appartement.
Je souris en posant un doux bisou sur son front en me rappelant ce souvenir, je me cale d'une meilleure façon dans le canapé et allume la télévision sur un film lambda. Je m'endors dix minutes après.
*
Quand je rouvre les yeux, la lumière décline déjà dans l'appartement quand je jette un coup d'œil à mon téléphone abandonné sur le sol, je constate qu'il est déjà 16h30. Vive le mois de Novembre pour ces jours qui raccourcissent à vue d'œil. Je me redresse en m'étirant, je vais dans la cuisine pour me prendre un truc à manger puis remettre des croquettes dans la gamelle de Lucky, en entendant le bruit des petites friandises qui s'entrechoquent celui-ci arrive comme une bombe entre mes jambes pour manger. Je lui fais une petite caresse sur le dos.
- Tu avais faim mon amour, pardon d'avoir dormi si longtemps.
Il ne me répond pas, trop occupé à dévorer son repas, je ris légèrement, attrape mon paquet de biscuit sur le plan de travail et sort de la pièce. Je récupère ma guitare dans l'angle de ma baie vitrée et ouvre la porte pour sortir sur le balcon. Je laisse la porte ouverte sachant que Lucky finit toujours par me rejoindre.
L'air frais vient chatouiller mon visage me faisant légèrement frissonner. Je pose ma guitare dans un coin et m'appuie sur la balustrade de mon balcon, admirant les lumières de la ville qui commencent à illuminer nos chemins, profitant du calme inhabituel que provoque cette situation. Je lève le nez vers le ciel pour essayer d'apercevoir les étoiles mais celles-ci sont camouflées derrière de menaçants nuages noirs. J'allume la lumière extérieure.
Puis, je me pose sur ma petite chaise de jardin, Lucky prenant place sur la petite table en se léchant les babines, repu.
- Tu t'es régalé à ce que je vois.
Il miaule puis commence sa toilette et moi je dérive mon attention sur ma guitare et ce que je fais. Je gratte tout d'abord les cordes pour trouver l'accord parfait. Et dès que je le trouve enfin, ma voix accompagne les notes qui sortent de mon instrument au gré des gestes de mes doigts sur les cordes. C'est fluide et la mélodie m'enveloppe complètement. Me faisant oublier un instant où je suis.
( Where The Shadows Ends, Banner)
There's a darkness u ahead
I will see you
Where the shadows ends
Cross the Badlands to rise again
I will see you
Where the shadows ends
I will see you
Where the shadows endsLes yeux fermés je me laisse complétement emporté par la mélodie, cette mélancolie puissante. Mélancolie que je ressens encore plus quand je suis enfermé ici.
Un bruit sourd sur ma gauche me fait sursauter, explosant la bulle dans laquelle je m'étais plongé. Je rate une note. J'arrête de jouer.
Je tourne la tête vers le balcon voisin quand j'aperçois du mouvement au travers de la vitre floutée qui nous sépare. J'ai à peine le temps d'apercevoir une silhouette rentrer à l'intérieur. Le calme retombe complétement, je garde mon regard visé sur cette vitre, j'ignorais que l'appartement à côté du mien était occupé. Je n'ai jamais croisé personne.
Je cligne des yeux pour revenir à moi, chassant mes idées pour repartir dans mon univers.
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Bonsoir,Voici la première journée de ce confinement du côté de Harry et Lucky ! Nous verrons ce qu'il se passe chez Louis demain !
J'espère que ce premier chapitre vous plait ! Qu'en avez-vous pensez ?
Mathilde
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La Mélodie Du Confinement
FanfictionHarry Styles, 25 ans, professeur de musique dans un conservatoire, habite au 5ème étage, porte 28A. Louis Tomlinson, 27 ans, entraîneur de foot pour les 11-13ans, habite au 5ème étage, porte 28B. Qui a dis que le confinement ne permettrais pas de...