Louis
Quand je me réveille ce matin, je me sens tout léger, comme si je flottais sur un nuage. Je suis complétement dans les vapes, ayant encore quelques effets du joint que j'ai fumé dans la nuit. J'avais besoin de décompresser. Toute la nuit le souvenir de ses yeux verts comme des émeraudes m'ont hanté.
Les effets de la drogue accentuant cette obsession.Je me lève d'un pas lourd, me sentant courbaturé. Les yeux à moitié mi-clos je vais aux toilettes, pour soulager cette envie monstrueuse de pisser. J'ai du mal à tenir debout, l'esprit complétement dans le brouillard, je vois à peine où je vais, je me prépare un thé pour faire disparaître les effets de flottement, pour me purifier d'une certaine manière.
Je me mets à rire quand les lignes qui m'entourent deviennent floues ou créent quelques lignes imaginaires. J'y suis peut-être allé un peu fort hier soir, pour avoir encore des hallucinations comme ça.
Quand ma bouilloire siffle pour me signaler que l'eau est suffisamment chaude, je coupe la plaque de cuisson et attrape une tasse, je mets le sachet de thé dedans et verse l'eau chaude.
En passant pour aller sur ma terrasse je récupère un pain au chocolat et un croissant, répondant à l'appel de mon estomac qui crie famine. J'ouvre la porte fenêtre et dès que le frais entre dans l'appartement, un long frisson me parcourt mais je sors quand même à l'extérieur, savourant la morsure du froid sur ma peau brulante. Je plisse des yeux, éblouis par la lumière du jour alors que mon appartement est plongé dans le noir.
Je m'appuie contre la balustrade, sortant de mon sweat-shirt mon paquet de cigarettes, j'attrape l'une d'elle et vient la glisser entre mes lèvres, d'une main j'attrape mon briquet et l'allume, aspirant la première bouffée qui détend instinctivement la totalité de mes muscles. Je rejette en arrière la tête pour recracher la fumée. Je prends une gorgée de mon thé qui vient me réchauffer instantanément, un soupir de bien-être me prend et mon esprit devient moins flou.
Un raclement de gorge sur ma droite me fait légèrement sursauter, heureusement que je tiens fermement ma tasse sinon elle aurait fait une chute de 5 étages et je ne suis pas certain d'avoir pu la récupérer. Je tourne la tête doucement vers la personne et tombe directement dans ses yeux qui m'ont hanté toute la nuit.
Il est appuyé comme moi contre sa balustrade mais légèrement penché en avant pour me regarder. Ses yeux sont pétillants, bien que entourés de fines cernes, ses cheveux légèrement bouclés encadrent son visage à la perfection, accentuant les traits angéliques de son visage. Il est si beau et fait si jeune.
Il me sourit en coin et je reviens à moi quand je me rends compte que je le fixe depuis tout ce temps. Je lui rends son sourire, un peu maladroitement et reprends une gorgée de mon thé sans le lâcher du regard. Bien trop hypnotisé par ses deux billes vertes.
- Salut
Ma voix déraille complétement, je me racle la gorge pour camoufler les restes de cette longue nuit. Nos regards se croisent une nouvelle fois, il sourit plus grandement laissant ressortir une fossette sur sa joue.
- Salut, tu portes encore les traces du sommeil sur toi, longue nuit ?
Je ris un petit peu.
- En quelques sortes, dis-je en rougissant, un peu honteux de lui avouer que je me suis défoncé comme jamais hier soir.
- Tes yeux ne trompent pas tu sais.
Je lui lance un regard écarquillé, lui il rit franchement, se foutant de moi. Son rire est communicatif, je ne peux m'empêcher de laisser mes rires se joindre aux siens. Nous nous ressaisissons après quelques instants de rire, essuyant des larmes imaginaires sur le coin de nos yeux. Je plonge mon regard dans le sien quand je m'approche de la vitre qui nous sépare, en me penchant vers lui, à mon tour.
- Disons que j'ai profité d'une soirée pour planer un petit peu.
Son regard me scrute plus intensément mais il ne dévoile rien de ce qu'il pourrait ressentir.
- Tu pourrais te joindre à moi, un de ses quatre.
Je bois une gorgée de mon thé qui refroidi. Son regard devient plus curieux, comme intéressé. Il hoche la tête et moi je souris.
- Pourquoi pas, ça peut être amusant.
- Je n'en doute pas une seconde.
Il glousse, lâchant mon regard un instant pour le poser sur la ville en face de nous. Je l'observe. Son sourire ne le quitte pas mais ses traits de visage sont sereins. Je tourne à mon tour mon attention devant moi, je commence enfin à manger le pain au chocolat et le croissant que j'avais abandonné dans ma poche. Je reporte mon attention sur Harry un instant.
- Tu en veux un bout ? demandais-je la bouche pleine
Harry me regarde un peu perdu, jette un œil sur ce que je tiens en main et attrape le pain au chocolat qu'il coupe aux trois quarts me rendant la plus grosse moitié. Je roule des yeux en souriant.
- Oh aller ! fais-toi plaisir !
Il sourit en rougissant puis recoupe une plus grosse part de mon pain au chocolat et je ris quand il mord un morceau à pleine dent.
- Tu sais qu'il est déjà 15h30 ? me dit-il en avalant ce qu'il a dans la bouche
J'hausse des épaules montrant mon indifférence totale face à cette information.
- Pour ce que je fais de mes journées, cela ne change pas grand-chose
Il rit jetant la tête en arrière et je le regarde faire les yeux pétillants.
- Tu as raison
Il mort dans son pain et je fais de même le regard accroché vers l'horizon. Et c'est comme ça que nous passons le reste de l'après-midi jusqu'à la tombée de la nuit, apprivoisant la présence de l'autre et rigolant de temps à autres, puis jouant à deviner le motif des gens que nous voyant en bas de l'immeuble faire différents allés et venus. Une fin de journée pour lui et un début de journée pour moi, qui fut agréablement chaleureux et heureux de retrouver un semblant de vie sociale.
*
Bonsoir,
Retrouvons Louis, qui s'est fais un petit plaisir la veille après sa rencontre avec Harry, mais cela ne l'a pas empêché de créer un petit lien en ce samedi bien entamé !
J'espère que ce chapitre vous a plu ! Qu'en avez-vous pensez ?
Merci à ma correctrice stylinhale
Mathilde
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La Mélodie Du Confinement
FanfictionHarry Styles, 25 ans, professeur de musique dans un conservatoire, habite au 5ème étage, porte 28A. Louis Tomlinson, 27 ans, entraîneur de foot pour les 11-13ans, habite au 5ème étage, porte 28B. Qui a dis que le confinement ne permettrais pas de...