Vendredi 27 Novembre

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Louis

- Tu peux arrêter de gigoter dans tous les sens, je vais finir par te faire mal.
- Mais tu me chatouilles, dis-je en pleurnichant.
- Arrête de faire l'enfant où je te laisse comme ça.

Je souffle bruyamment en croisant les bras sur mon torse pour montrer à Harry que je boude, je l'entends ricaner derrière moi et je prends sur moi pour ne pas sourire. Aujourd'hui Harry c'est auto-proclamé coiffeur et il est actuellement en train de couper mes cheveux qui sont devenus un peu trop long.

On a allumé la télévision car le président va donner de nouvelles mesures et comme il est déjà tard on s'est posé devant la télévision, moi assis sur une chaise et Harry derrière moi essayant de me redonner une coupe digne de ce nom. Il ne parle pas et je sais qu'il est concentré et cela me fait sourire de savoir qu'il est comme ça car il a peur de rater. Je ne retiens pas un gloussement.

- Qu'est-ce qui te fais sourire ?
- Rien, j'aime bien quand tu prends soin de moi.

Je sens les mains d'Harry quitter mes cheveux, il les passe autour de mon cou caressant mon torse au passage, je jette la tête en arrière pour le regarder, et je tombe toujours plus pour lui quand nos regards se croisent, ses yeux brillent d'amour et cela me tord le ventre agréablement, je tends mes lèvres pour demander un baiser et Harry se penche en souriant pour m'offrir un doux baiser.

Même alors que j'ai la tête à l'envers par rapport à lui, nos lèvres s'emboitent à la perfection, comme si elles étaient destinées l'une à l'autre depuis tout ce temps. Je tends une main vers lui pour la passer dans sa nuque et accentuer le baiser, il penche la tête sur le côté pour avoir un meilleur angle, j'entre-ouvre les lèvres et sa langue s'y glisse délicatement venant caresser et titiller la mienne.

Nous sourions dans le baiser et sa main qui ne tient pas le ciseau passe sous mon t-shirt venant caresser mon torse du bout des doigts. Je m'amuse avec ses mèches de cheveux dans sa nuque, il rit contre mes lèvres. On se détache et je rouvre les yeux, on se sourit et il vient embrasser le bout de mon nez, habitude qu'il a pris depuis ces derniers jours.

- Je comprends pourquoi tu n'as pas voulu me couper les cheveux, dit-il alors que je continue à jouer avec ses mèches de cheveux.
- J'aime trop tes boucles pour avoir le cœur de les couper.
- Je vois ça.

Je rigole et il vient de nouveau embrasser mon nez, je lâche sa nuque à contre cœur et me redresse, sa main quitte mon corps et cet endroit est parcouru d'un frisson au manque de contact de la peau d'Harry. Ses mains reviennent dans mes cheveux et je ferme les yeux un instant. Je sens ses gestes doux et hésitants à la fois, je les sens couper des mèches avec minutie, je le sens caresser mes cheveux avec tendresse comme ci eux aussi criaient leur amour pour mon bouclé.

Alors que je plonge doucement dans une quiétude complète, la musique officielle du discours retenti dans l'appartement et je sursaute légèrement, faisant râler Harry derrière moi, je rouvre les yeux pour me concentrer vers la télévision. Harry passe devant moi, pour venir s'assoir à côté de moi sur le canapé, nous nous concentrons sur le discours une bonne dizaine de minutes avant que je n'entende Harry râler à mes côtés.

- Putain il n'en a pas marre de parler dans le vide là.
- Patience mon amour patience!

Il se tourne vers moi et m'envoie un regard faussement noir et je rigole légèrement mais bien vite je retrouve mon sérieux quand les mots les plus attendus et important de ce discours retentissent dans l'appartement. Les mots déconfinement et geste pareils viennent caresser mes oreilles dans une douce mélodie. N'y croyant pas je me retourne vers Harry, les yeux pétillants.

- On est déconfiné ?
- Je crois bien mais les lieux et activité publiques ne sont autorisés qu'en extérieur.

Je garde mon regard sur Harry qui reste les sourcils froncés et une mine contrariée. Je fronce à mon tour les sourcils et me lève pour venir m'assoir à califourchon sur lui, j'entour son cou de mes bras et viens biser ses lèvres, il finit par enfin poser les yeux sur moi, mais il garde ses bras sur son torse.

La Mélodie Du Confinement Où les histoires vivent. Découvrez maintenant