5.

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Je suis dans la pièce réservée au sport, avec Sébastien. Comme toujours nous sommes simplement en caleçon, ce qui est un véritable plaisir pour les yeux. Je ne me lasserai jamais de regarder un mec bien foutu soulever des poids, bander ses muscles, transpirer, faire ses abdos et avoir une petite érection, ce qui arrive fréquemment.

– Tu n'avais pas l'air gêné de te faire plaisir avec nous.

– Non, ça me rappelle mon adolescence. Avec Damien, on se faisait souvent des séances. Après, on a arrêté, et j'avoue que ça me manquait. Mais bon, peut-être qu'une fois adultes on n'ose plus vraiment.

– Ça fait un peu gay.

– Ouais. C'est idiot de penser de cette manière, on ne fait rien de mal, personne ne se touche, c'est juste entre potes.

Ils avaient déjà pratiqué, voilà pourquoi ils n'ont pas été choqués et ont rapidement suivi le mouvement. Ce sont des mecs plutôt cool.

– Aucun de vous n'a de petite amie ?

– Moi je suis célibataire depuis un moment. Damien sort d'une longue relation, qui n'a pas survécu au premier confinement.

– Une épreuve difficile pour plusieurs couples.

– Ouais, difficile de se supporter jour et nuit dans un petit espace. C'est sympa de nous accueillir en tout cas.

Pour moi aussi c'est un plaisir de passer le confinement avec des beaux gosses, je ne vais pas dire le contraire. Je regarde Sébastien, là, allongé sur le banc de musculation, en train de soulever la barre. J'ai envie de m'approcher de lui, de caresser son torse poilu, de sniffer les bonnes odeurs qu'il dégage. La liberté que j'autorise m'arrange énormément. Je suis particulièrement sensible aux bonnes odeurs de mâle.

– Tu fais des séries de pompes avec moi ?

Un exercice que je déteste mais heureusement j'ai des mecs qui me motivent. Je crois que je n'en ferais pas si j'étais seul. Lorsque nous revenons dans le salon, nous trouvons Franck et Damien assis sur le canapé, devant un porno. Je l'ai dit, chacun fait ce qu'il veut quand il veut.

– Attendez-nous les mecs.

Sébastien retire son caleçon, je fais de même. Je suis encore surpris que tout soit si simple. Nous revoilà à quatre à prendre notre pied. Puis, soulagés, heureux, nous reprenons chacun nos activités. Ce confinement est plus qu'agréable.

La vie s'est organisée naturellement dans mon appartement. Nous n'avons même pas besoin de trop communiquer entre nous, nous sommes quatre mecs sur la même longueur d'onde, c'est incroyable. Quand l'un de nous a une réunion téléphonique il s'isole dans la chambre. Il y a beaucoup de respect, chacun fait attention aux autres. Et le seul contact que nous avons avec l'extérieur est le livreur, puisque nous ne sortirons même pas pour faire les courses.

– Tu me fais une petite douceur ?

Avant de dormir, Franck veut toujours utiliser ma bouche. Il n'en a jamais assez, mais ce n'est pas moi qui vais le lui reprocher.

– Tu proposeras ce service aux autres ?

– Je crois qu'ils ont déjà accepté pas mal de choses.

– Ouais, on verra. Plus le confinement avancera, plus ils en demanderont, on ne peut pas se satisfaire de sa main quand il y a d'autres options.

Je me contente de sourire et d'éteindre la lumière. Les journées sont quand même épuisantes.

Confinement IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant