30.

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Ce confinement, qui n'en a pas vraiment été un pour tout le monde, touche à sa fin. Mes colocataires d'un mois remballent leurs affaire et vont retourner, chacun dans son appartement.

– Merci, mec, c'était hyper sympa.

– On va se revoir tous les jours.

Parce que les salles de sport ne sont toujours pas ouvertes. Ils viendront donc profiter de mes appareils pour conserver leurs jolis petits muscles.

– On s'est bien amusés.

– Pour ça aussi vous revenez quand vous voulez.

Ils se content de sourire. Peut-être qu'ils le feront, mais sans doute qu'ils vont revenir à quelque chose de plus « normal » pour eux. Les derniers jours du confinement, Damien et Franck se sont inscrits sur des applications de rencontres. Pour trouver un plan ou une relation plus sérieuse, avec une femme.

– Voilà, c'est le départ.

– T'as vraiment envie de partir ?

Sébastien a pris plus de temps pour ranger ses affaires. Il a laissé les autres s'en aller, ce n'est pas très subtil.

– Pas vraiment.

– Tu peux rester encore.

– Vraiment ?

Je referme la porte. Nous nous installons sur le canapé. Je le prends dans mes bras.

– Je ne sais pas ce qui m'arrive.

– Il faut arrêter de réfléchir, Sébastien. Tu te sens bien ?

– Ouais, mieux que jamais.

– Alors laisse-toi aller.

– Je me sens encore mieux maintenant qu'on est que tous les deux.

– J'ai remarqué que tu commençais à avoir du mal avec Franck et Damien.

– J'en pouvais plus de les voir t'utiliser pour se défouler. J'ai envie que tu ne sois qu'à moi.

Il se détend doucement. On peut s'embrasser librement, nous avons l'appartement rien que pour nous.

– J'ai envie de toi.

– Je ne suis qu'à toi, quand tu veux.

– T'es sûr de ne pas vouloir échanger les rôles ?

– T'as vraiment envie de tester ?

– Pas pour l'instant.

– Et moi j'aime quand tu t'occupes de moi. Alors on va continuer comme ça, y a aucun souci, tant que tu m'emmènes au Paradis.

Nous allons faire l'amour comme jamais auparavant. Tout en douceur, étape par étape et jusqu'au plaisir ultime. Le meilleur, c'est qu'ensuite on ne peut même pas se détacher l'un de l'autre. Nous sommes essoufflés, en sueur, heureux, mais il reste dans mes bras.

– Je crois que je ne vais jamais plus partir.

– J'espère bien.

– J'ai un peu peur de la suite, il va falloir...

– Chut. Pour l'instant on profite. La suite, on verra bien.

Confinement IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant