Confinement II

9.

Nous sommes tous les trois devant Internet, excités. Non pas parce que nous sommes en train de mater un porno, mais parce que nous regardons les articles proposés sur un site de sex-toys.

– Punaise, c'est hyper cher ces trucs.

– Ouais, surtout que le fleshlight ce serait bien d'en avoir un chacun.

C'est plus hygiénique et cela nous éviterait d'avoir à utiliser des capotes. Déjà, quand le sexe est protégé les sensations sont moins bonnes et notre consommation serait du pur délire, il nous faudrait des cartons entiers.

– On pourrait prendre une poupée en plastique.

– Ouais, mais t'as vu les délais de livraison ?

– Faudra être mieux préparés au prochain confinement, là on dirait que tout le monde se jette sur ces articles pour passer du bon temps.

Nous continuons à regarder, mais effectivement c'est cher et le temps qu'on soit livrés, le confinement sera terminé.

– Bon, bah, on va faire les courses à la place.

Franck me pousse pour prendre place devant l'ordinateur.

– Vous préférez quoi, un melon ou une pastèque ?

– Tu changes complètement de sujet-là.

– Non, un fruit peut devenir un sex-toy, avec un peu d'imagination.

Inutile d'expliquer plus, c'est assez limpide.

– Bon, va pour quatre melons. On va tester. En plus, rien ne sera perdu, après utilisation ça se mange.

Je regarde Sébastien et Damien. Ils n'ont pas l'air dégoûtés du tout, bien au contraire, ils adhèrent parfaitement à l'idée. Je suis content d'être confiné avec des pervers. Qui ne perdent pas de temps parce que dès la livraison effectuée, nous allons passer à la pratique.

– Ne fais pas un trou trop grand.

– Mais j'ai un gros gourdin à faire passer.

– C'est mieux quand il faut forcer un peu. Tu vas le démonter ce melon.

Nous préparons soigneusement notre jouet et, une fois l'excitation à son maximum, ce qui ne prend jamais énormément de temps, nous voilà tous les quatre en train de faire glisser un melon le long de nos queues.

– Oh ouais, c'est efficace comme procédé.

– Tellement bonnes ses sensations.

Nous arrêtons de parler pour profiter du plaisir, jusqu'à son maximum. Je note que personne ne s'est retiré, pour profiter jusqu'au bout.

– Merde, maintenant ce n'est plus comestible.

– Bien sûr que si, on a souillé qu'une petite partie du melon.

– OK, mais chacun mange le sien. Je vais pas bouffer du melon dans lequel tu t'es fait plaisir.

– Toi tu l'as complètement démonté, on va te prendre une pastèque la prochaine fois pour que tu puisses au moins l'utiliser deux fois.

Pris par l'excitation, Damien a effectivement ravagé son melon, il en a mis partout. C'est une bonne technique, mais finalement assez salissante.