24.

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Nous sommes dans ma chambre. Inutile de se déshabiller puisque nous restons toujours à poil. À l'idée de ce que nous allons faire, il est évidemment aussi inutile de me stimuler, je suis déjà au garde à vous.

– Je fais comment ?

– Bah, laisse parler ton instinct.

Non mais c'est vrai, la question est quand même idiote. Il n'y a pas mille façons de faire. Sébastien se met à genoux. Face à la réalité, il semble perdre de son assurance.

– Je te dis que tu n'es pas...

Il y va. Ça y est, mon sexe entre dans sa bouche.

– Parfait.

Pendant de longues minutes il va me procurer le plus intense des plaisirs. On me fait rarement ce genre de chose. En plus, là j'ai un beau gosse à mes pieds, un hétéro en train de me satisfaire. Il n'ira pas jusqu'au bout et réussira à éviter dans avoir plein le visage. Comblé, je m'allonge sur le lit. Il reste à côté de moi.

– C'était incroyable.

Maintenant que je peux de nouveau réfléchir, j'ai un doute.

– Tu n'as finalement pas beaucoup hésité sur la manière de t'y prendre.

Il n'ose pas me regarder.

– Ce n'était pas la première fois !

Je veux bien qu'on puisse avoir des dons innés pour certaines choses, mais là tout était trop parfait. Du début à la fin il n'a commis aucune maladresse, fait aucune erreur.

– J'ai un peu d'expérience.

– Pas possible !

– Avec une de mes ex on était partis dans un délire à trois. Elle voulait deux mecs pour elle toute seule. On a pratiqué très souvent et elle nous demandait de faire certaines choses, comme ce que je viens d'exécuter sur toi.

Je n'en reviens pas. Nous avons déjà partagé beaucoup d'épisodes de notre intimité, mais apparemment je suis loin de tout connaître de mes colocataires temporaires. Enfin, je comprends qu'il ne s'en vante pas devant les autres. À la limite, le plan à trois constitue une bonne histoire, mais effectivement ce qu'il a pu faire avec l'autre mec est sans doute plus difficile à avouer.

– Tu aimes ?

– Je ne sais pas trop, c'est un délire sympa et ça ne me dérange pas du tout.

– Pourquoi tu as tellement attendu ?

– Il me fallait un prétexte.

– Et tu voudrais le faire plus souvent ?

– Ce ne serait pas un véritable souci.

Pourquoi est-ce qu'il reste aussi fermé ? Après tout ce qu'on vient de faire il n'ose même pas parler librement.

– Peut-être que je suis bisexuel.

– C'est effectivement fort possible.

À ce moment Franck et Damien entrent dans la chambre. Il n'y a pas beaucoup de suspense.

– Tu l'as fait ?

– Ouais, un pari est un pari.

– Cool, on refait une partie de poker ce soir.

Confinement IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant