Il est deux heures du matin. Je suis réveillé en douceur. Sébastien est venu se glisser dans mon lit et il est collé contre moi.
– Qu'est-ce que tu fais là ?
– Damien ronfle et Franck s'est endormi devant la télé.
– Ce n'était pas la question.
– J'ai juste envie d'être contre toi.
C'est bizarre, mais je le laisse faire. Il a la tête posée sur mon torse, il semble bien, heureux. Je passe mes bras autour de lui et le fais s'allonger complètement sur moi.
– J'ai l'air con.
– Pas du tout.
– Le sexe c'est bien, mais, au risque de passer pour un faible, j'ai aussi besoin d'affection.
– Ce n'est pas passer pour un faible.
– Tu ne diras rien aux autres, hein ?
– Non, c'est entre nous.
Mince, ils ne se privent pas de tout expérimenter au niveau sexe, mais par contre avoir des sentiments, avoir besoin d'affection, c'est quelque chose de honteux. Nous allons nous endormir comme ça et au réveil, nous sommes toujours l'un contre l'autre.
– Merci.
Sébastien s'extrait du lit. La journée commence. Nous n'allons effectivement pas parler de ce qui s'est passé cette nuit. Pas devant les autres. Et au moment de s'éclater, Sébastien se montrera même plus bestial qu'à l'accoutumée, pour compenser ce qu'il considère comme une faiblesse. Sauf que dans la nuit, son petit rituel recommence. Il vient se glisser dans mon lit pour se coller à moi. De mon côté, je ne dormais pas, j'attendais qu'il vienne !
– J'aime être contre toi.
Je lui caresse doucement le dos. Lui, il vient me déposer un baiser rapide, sur les lèvres.
– Désolé.
Je lui rends ce baiser, mais avec beaucoup plus de conviction. Rapidement, nos langues se mêlent. Nous ne pouvons plus détacher nos lèvres. L'excitation monte. Délicatement, il me fait écarter les cuisses.
– J'ai envie de te faire l'amour.
Ce ne sera pas purement du sexe, nous allons faire l'amour !
– Va un peu plus vite.
Ce moment de partage est beau, mais je veux quand même qu'il laisse sortir la bête qui est en lui.
– Maintenant.
– Quoi ?
– Reste entièrement à l'intérieur et fais juste des rotations, dans le sens des aiguilles d'une montre.
– Ça te fait quoi ?
– Un délicieux massage interne. Continue. Oui, encore un peu.
Tout mon corps se tend. Je m'accroche fermement à ses bras. Je me retiens de hurler de plaisir même si avec l'intensité de ce qu'il vient de me faire j'ai l'impression que mon cœur va lâcher.
– T'as eu un orgasme ?
– Ouais.
– C'est comment ?
– Un morceau de Paradis.
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Confinement II
General FictionLe confinement recommence et cette fois-ci je vais le passer avec trois potes...