Confinement II

27.

Le côté bestial ressort doucement. Ce que nous avons fait jusqu'à présent était finalement assez sage. Là, je sens de plus en plus la virilité de Franck.

– Laisse-moi essayer.

Ils sont partageurs ! Sans hésiter, Franck se retire et c'est Damien qui entre.

– Oh ouais, putain. On est bien là.

Il n'y va pas avec autant de douceur. Il est chauffé à blanc. Et vu que j'encaisse sans me plaindre, il n'y va pas de main morte.

– Pousse-toi.

Franck et Damien se relaient en moi. Ils sont fiers de me soumettre. Ils se sentent forts et puissants.

– Tu veux pas essayer ?

Sébastien hésite. Je ne sais pas trop pourquoi. Il devrait être pris par l'ambiance générale.

– T'as peur de quoi ?

– D'aimer.

– Quoi ?

– Ouais, et si je trouve ça meilleur qu'avec une femme, je risque de virer de bord.

– Une seule façon de savoir.

Je suis là, toujours à quatre pattes. Franck et Damien sont debout, fièrement dressés. Ils attendant que Sébastien se mette en position. Pour la première fois, ce n'est plus vraiment un choix. Il est en quelque sorte obligé d'y passer, pour montrer que c'est un vrai mec ! Je me retiens de dire que ce qu'ils font c'est tout, sauf la preuve qu'on est un hétéro pur et dur.

– Allez, tu peux entrer sans problème, le chemin est déjà ouvert.

Je ne suis plus qu'un objet de plaisir, et c'est ça que j'aime.

– Ouais, c'est pas bon là-dedans ?

– Oh si.

Trois beaux mecs musclés, bien membrés, qui se relaient en moi. Si je ne les sentais pas passer aussi violemment, je pourrais me croire dans un rêve.

– J'en peux plus, je finis où ?

– Laisse le passage propre.

Damien se soulage sur mon dos. Les deux autres feront de même.

– Waouh, excellent.

Ils sont essoufflés, ils transpirent, ils sont satisfaits. Seul Sébastien vient m'aider, en me nettoyant le dos avec un mouchoir. Je ne pouvais pas me relever sans que tout dégouline sur le sol.

– Tu vas bien ?

– Ouais, c'était génial.

– T'es vraiment un super pote.

– On est des gros pervers quand même.

– Mais c'est tellement bon !

Nous reprenons des forces. Après le sexe, on a faim. Surtout avec les efforts qu'ils viennent de faire. Trois bêtes voulant se montrer le plus viril possible, dans une situation qui ne l'est pas du tout. Nous avons enfin franchi l'étape ultime. Le seul problème est que maintenant ils ne se contenteront plus d'une main ou d'une bouche. Je me prépare à les servir, au moins une fois par jour.