12.

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Nos discussions autour du sexe ne se font pas en une seule fois, mais au fil des plaisirs que nous prenons devant les pornos. Nous continuons de temps en temps à utiliser des fruits, mais en général c'est juste à la main, parce que nous pratiquons quand même beaucoup. Et si nos discussions sont interrompues, nous gardons le fil.

– Et toi, Sébastien, tu as débuté comment dans la cour des grands ?

– Dans la version officielle, j'avais dix-neuf ans et j'ai fait l'amour pour la première fois avec ma copine de fac.

– Pourquoi dire « officiellement » ?

– Pace que, euh....

Damien intervient à ce moment :

– Les gars, nous n'avons jamais partagé cet épisode avec personne. Vu ce qu'on fait ensemble, je pense qu'à vous on peut le dire et que vous ne le répéterez à personne.

Là, les choses deviennent intéressantes.

– Vous avez couché tous les deux ?

– La vérité c'est que notre première fois, on l'a eue avec la même fille, en même temps.

– Quoi ?

– C'était la petite copine de Damien. Il était hyper stressé. La fille, disons qu'elle avait déjà de l'expérience.

– On vivait en colocation dans un deux-pièces, Sébastien et moi. On partageait la même chambre avec pour seule séparation entre nos deux lits, un drap.

– Je ne savais pas que Sébastien était à la maison ce soir-là. Donc j'ai dit à ma copine qu'on allait reporter notre première fois.

– Et là, la meuf répond : « Si ton copain veut se joindre à nous ».

– Oh merde, et ?

– Nous n'avons pas dit non. On s'est donc retrouvés tous les trois dans le même lit.

– Vous avez réalisé votre dépucelage au même moment, avec la même femme.

– Ouais.

– Ça, c'est une super histoire.

– Qui reste entre nous, les mecs.

– Évidemment, mais rejouez-moi la scène.

Je suis encore surpris par la perversité de Franck, je ne devrais pas mais il va toujours plus loin. Il pose une pastèque sur la table du salon. Il y coupe deux trous diamétralement opposés.

– Chacun d'un côté.

– Les choses ne se sont pas passées comme ça. On allait l'un après l'autre.

– Ouais, mais faites-moi fantasmer. Imaginez qu'il y en avait un devant et l'autre derrière, ou dans la bouche.

C'est toujours la même chose. Nous sommes chauffés à blanc, malgré le nombre de fois où l'on se vide dans la journée. Je ne sais pas s'il est possible d'être totalement vide. Damien et Sébastien miment une scène qui n'a jamais existé et cela nous rend tous dingues. Franck d'imaginer les deux potes en train de coucher avec la même femme, moi juste de les voir se donner à fond dans cette pastèque, face à face, avec certainement leurs glands qui se touchent.

– Putain c'est bon !

– Ouais, vous êtes les meilleurs.

– Vous ne nous trouvez pas pervers ?

Avec Franck, nous nous contentons de rigoler.

Confinement IIOù les histoires vivent. Découvrez maintenant