Chapitre 9

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Dans mon lit le soir, avant de dormir je repense à ma discussion avec James. Je n'en ai pas parlé à Harley, je sais déjà ce qu'il en penserait et en plus je ne lui ai pas dit pour ce matin. Il était vraiment désolé, je l'ai vu dans son expression et ses yeux. Ce que je n'arrive pas à comprendre c'est pourquoi pendant quatre ans ça ne lui faisait rien et que cette année il en a décidé autrement.

Perdue dans mes pensées, Amélia me ramène à la réalité en venant s'asseoir sur mon lit à côté de moi.

-Ça va ?

-Euh, oui. Pourquoi ?

-Ben je ne sais pas... Tu étais vraiment mal hier soir et comme ce matin personne ne t'a vue...

-Oh, ça ! Ce n'est rien.

Elle n'a pas l'air de me croire et me regarde d'un air sceptique.

-Je t'assure tout va bien ! Hier soir j'étais un peu chamboulée par mon rêve, rien de plus.

-D'accord... Et, tu n'as rien dit à Harley à propos de ce cauchemars... Je peux savoir pourquoi ? Ce ne sont pas mes affaires, mais je me demandais... parce que Harley et toi vous êtes toujours collés ensemble et vous semblez connaître tout sur l'autre...

-Je, je n'avais pas envie de tracasser Harley pour un simple mauvais rêve, tu sais comment il est ! En plus on ne sait pas toujours tout sur l'autre...

Elle me regarde silencieusement et je vois qu'elle meurt d'envie de me demander autre chose, mais qu'elle ne sait pas si ça serait de trop. Je l'incite du regard à me dire ce qu'elle veut tant me demander et elle semble hésiter...

-Ben... En fait... Tu sais, Harley est peut-être dupe mais moi pas. C'est par rapport à James...

Elle ne finit pas sa phrase et moi je ne dis rien. Quoi qu'elle en pense, il ne se passe rien entre James et moi et il ne se passera jamais rien.

-Oui ?

-J'ai remarqué qu'il se rapproche de toi... Et ce matin, quand il nous à prévenu pour toi, il avait l'air... Bizarre ! Enfin, plus que d'habitude. Et cet après-midi, quand tu étais avec Harley, il est venu me demander comment tu allais...

James est allé demander à Amélia comment j'allais ! Il est tombé sur la tête, ce n'est pas possible autrement.

-Enfin, tu n'es pas obligé de me dire quoi que ce soit mais si tu le fais, je t'assure que je ne dirais rien à personne si c'est ce que tu veux.

Je lui réponds du tac au tac, peut-être un peu trop rapidement d'ailleurs.

-Rien, il ne se passe rien et il n'y a rien à dire... Il... est juste bizarre cette année et je ne sais pas pourquoi !

-Okai. Si jamais tu as besoin de parler ou quoi que ce soit n'hésite pas !

-Merci.

Amélia retourne jusque son lit près du mien et se couche sous ses draps. Je reste assise encore un moment. Dans notre dortoir nous sommes cinq, les cinq filles de dernière année. Les autres dortoirs sont partagés, les trois premières années ensembles et les trois autres années aussi. Les dernières années sont les seuls à avoir des dortoirs rien que pour eux, c'est pour mieux nous concentrez sur nos études. La meilleure amie d'Amélia discute encore avec les deux autres filles de septième. Elles sont toutes plus grande que moi forcément et quand elles m'ont vue débarquer dans leur classe cette année, ça ne les a pas ravies. Seul Amélia n'a pas été dérangée par ce changement dans leur classe. Elle m'apprécie bien, son frère ayant le même âge que le mien, ils se sont retrouvés ensemble à l'école et tous les deux chez les jaunes et sont devenus meilleurs amis. Elles s'attendaient aussi à ce que je vienne dans sa classe. Je finis par me perdre dans mes pensées et m'endors encore habillée.

Je me réveille le matin et après m'être préparée, je pars courir dehors. James m'attendait déjà, adossé au mur de mon bâtiment, tout sourire.

-Prête à courir avec un beau gosse comme moi ?

Je lève les yeux au ciel. Je suis déjà exaspérée et on est que le matin. Je commence à courir et il vient se caler à mon rythme. Il ne dit rien, peut-être a-t-il peur de dire une connerie ou quelque chose qui me ferait craquer comme hier, mais je ne sais pas pourquoi, ça me rend mal à l'aise. Je finis par engager la conversation :

-Hmm... Tu cours bien...

Il commence à rigoler et je me vexe. Je fais des efforts pour discuter avec lui et ça le fait rire. Si c'est comme ça, il peut bien courir tout seul la prochaine fois.

Il a dû remarquer que j'étais vexée parce qu'il s'arrête de rire.

-Désolé ! Je ne me moque pas, c'est juste que tu dois bien avouer qu'il y a une centaine de phrases au moins plus adaptées pour lancer une conversation entre deux personne... Là, ça faisait juste un peu pitié...

Je le regarde sans rien dire puis je rigole à mon tour.

-Okai ! J'avoue c'était nul !

On rigole et on doit s'arrêter car il n'arrive plus à respirer à force de rigoler en courant, ce que je trouve très drôle et qui relance mon rire. On reste là à rigoler comme deux idiots pendant dix minutes parce qu'à chaque fois que l'un de nous arrive à se reprendre l'autre tombe, s'étouffe ou rigole juste encore ce qui nous relance tous les deux. Nous arrivons enfin à nous calmer et je le regarde, il a le regard enjoué des enfants qui reçoivent leurs cadeaux à Noël, ses joues sont colorées de rouges par notre maigre course et notre fou-rire et son sourire rieur laisse apparaître ses deux petites fossettes. Je commence à comprendre pourquoi les filles le trouvent beau. Il me regarde aussi et nous ne disons rien. Il finit par briser le silence :

-Tu es jolie quand tu rigoles ! Enfin, tu es jolie tout le temps mais quand tu rigoles encore plus...

Je le regarde et cherche de la moquerie dans ce qu'il vient de dire mais son visage est sérieux.

-Fais attention Cooper ou tu risques de tomber sous mon charme irrésistible ! Allez, un peu de sérieux, on est ici pour courir pas pour faire les idiots.

Il me regarde, sourit et nous repartons courir. En courant on discute d'apocalypse zombies et de ce que chacun ferait si ça arrivait, de nos chances de survie et des possibilités que ça arrive. Nous avons presque fini et il me pose une question :

-Dis, tu crois qu'il va y avoir une guerre ? Entre les couleurs je veux dire.

Je le regarde, j'avais presque oublié et je ne sais pas quoi dire.

-Je ne sais pas...

-Et, il va se passer quoi selon toi ?

-Je ne sais pas... Mais on ne devrait pas s'en tracasser pour le moment ! On devrait se tracasser sur la compétition et sur la réussite de notre année.

Il ne répond pas tout de suite mais il hoche finalement la tête :

-Tu as raison ! Occupons-nous de ça, le reste on verra après !

Nous terminons de courir mais je sens que même s'il n'en parle plus, ça le tracasse toujours. De retour aux bâtiments, il tourne vers la droite et je continue tout droit ? Avant que je ne rentre il me crie à la prochaine et je rentre en souriant. Je vais me doucher et en sortant je me regarde dans le miroir. Il me trouve jolie ! Je souris bêtement observe mon reflet encore un peu avant de retourner dans mon dortoir. Amélia y est encore et je me jette un regard mais ne dit rien.


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Voilà le chapitre 9 !

J'espère qu'il vous plait ! Et on se retrouve mercredi avec le chapitre 10 !

(❁'◡'❁) Bisous, bisous !

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