Chapitre 28

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Je suis assise dans un coin de la salle commune et je repense à ma conversation avec les autres leadeurs. Selon eux, le début de la guerre ne saurait tardés. Les représentants des jaunes et rouges ont déjà conclu une alliance au gouvernement et les bleus négocient pour y entrer. Seuls les verts n'entrent pas dans les discussions et les gris n'y sont pas inviter. Si les combats éclatent ce sera à jamais la fin de la société comme nous la connaissons et avec une alliance entre les jaunes et rouges les gagnants sont déjà connus et craint. S'ils prennent le contrôle je n'ose même pas penser à quoi ressemblerait notre monde mais ce serait une véritable catastrophe. Notre monde se résume à une île, une très grande île certes mais fuir au-delà est impossible et aucun endroit ne sera assez sûr pour si les rouges et jaunes remportent, ce sera pour nous, les gris et les résistants, une traque permanente où nous seront les proies.

Amélia me sort de mes pensées en agitant sa main devant mon visage. Elle sourit mais je perçois quand même l'inquiétude sur son visage lorsqu'elle me regarde. Je ne lui ai encore rien dit par rapport à ma discussion avec les autres et je ne sais pas comment aborder le sujet. Il faut absolument que je le dise aux autres élèves gris, ils ont le droit de savoir mais c'est tellement compliqué de leur dire qu'une guerre qui risque de nous tuez tous va bientôt arrivée...

-Adelyne, tu es avec nous ?

-Oui, pardon je pensais à autre chose.

Harley me questionne du regard et je lui réponds par un sourire. Il n'insiste pas et la discussion autour de moi reprend. Il discute encore de notre deuxième place de samedi et des meilleurs moments de cette première épreuve. Je reste à l'écart de la conversation n'intervenant que quand quelqu'un me pose une question. La fin de la journée passa assez vite et je sortis dehors avant de manger.

Je marchais dans le parc quand j'aperçus James du coin de l'œil. Je m'approchai de lui et m'assis par terre à côté. Il tourna la tête pour voir qui venait de s'asseoir, me sourit pour m'accueillir, puis retourna son regard vers les bois devant nous. Son sourire avait disparu et si lui regardais les arbres, moi je le regardais lui. J'admirai les courbes lisse de son visage, le bleu de ses yeux, la forme de son nez, sa bouche et de son front. Plus je le regardai, moins je comprenais pourquoi un garçon aussi beau que lui et avec toutes les filles qu'il voulait à ses pieds m'avait choisi moi. Je ne lui posai pas la question, je savais très bien ce qu'il allait me répondre, a la place je m'allongeai et regardai le ciel s'obscurcir. Nous sommes en avril, le ciel resta donc encore relativement clair jusqu'à l'heure du souper. Aucun de nous n'avais parlé pendant tout le temps que nous avions passé ensemble mais nous n'en avions pas besoin.

La salle commune était remplie de discussions ce soir et les dernières années s'étaient réunies dans un coin. Ils discutaient ensemble et je me joignis à leur conversation. Ils étaient en train de parler des cours qui avaient été annulés cet après-midi et émettaient des théories sur les raisons possibles à cette annulation. Ils se turent quand ils remarquèrent que j'étais entrée dans leur cercle de discussion. Tous me regardaient attendant que je parle et leur explique la situation, ils savaient que j'avais discutés avec les autres leadeurs et attendaient que je leur fasse un compte-rendu. Je ne dis rien, patientant tranquillement que l'un deux rompent le silence. Je ne dis pas patienter longtemps, Laurie brisa ce silence et me regarda dans les yeux en me parlant froidement.

-Tu comptes continuer à nous regarder comme ça où tu vas nous expliquez ce dont tu as parlé avec les autres leadeurs.

Je ne dis toujours rien, pourquoi est ce que je m'étais jointe à eux ? Je n'en savais rien, surement un élan de courage vite disparus en apercevant leurs regards et en entendant leurs discussions. Un autre élève prit la parole.

-On sait que ça avait un lien avec les cours annulés de cet après-midi, ça doit donc être quelque chose d'important.

Tous leurs regards me scrutaient, certains pénétrant qui essayait de lire à travers moi, d'autres juste curieux, certains presque accusateurs et irrités.

-C'est... compliqué.

-On ne s'attend pas à ce que ce soit facile mais tu ne peux pas rester sans rien dire. Tu n-dois nous tenir au courant, c'est ton rôle en tant que leadeur des gris.

Amélia posa sa main sur mon épaule.

-Et si vous lui laissiez le temps de s'exprimer ?

Ils se turent de nouveau, scrutant toujours le moindre mot qui pourrait sortir de ma bouche. Une minute passa sans qu'aucun d'entre nous ne parle. Je pris ce qu'il me restait de courage et essaya de faire naitre une phrase entre mes lèvres. J'ouvrit la bouche mais aucun son ne sortit. Je réessayai et cette fois-ci je réussi à articuler une phrase.

-C'est le bazar. Les chefs de gouvernements sont en colère et rejette la faute l'un sur l'autre ? Une alliance entre les rouges et les jaunes a été signée et la guerre est imminente.

Personne ne parla, chacun de nous savais pertinemment ce qu'une guerre voulait dire. Nos chances de survie serait très basse...

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